Les neuf « au revoir » de Metz Handball

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Les neuf « au revoir » de Metz Handball

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A l’occasion de la fin de saison 2022/2023, Metz Handball disait « au revoir » à neuf joueuses. Focus.

Elles ont toute un profil différent, une histoire différente. Pourtant, à l’issue de la saison elles emporteront une part de Metz Handball avec elles, vers leur nouveau point d’ancrage. Focus sur ces neuf joueuses qui quittent la Moselle.

Bruna de Paula, la capitaine

Un modèle d’intégration. Après seulement deux saisons sous les couleurs messines, la brésilienne quitte la Moselle en laissant le sentiment d’avoir toujours été présente. Arrivée de Nantes, trophées dans sa valise, elle a adopté en un clin d’œil l’identité sportive mais aussi « de club » dans tous ses aspects pour guider les jaunes et bleues vers de multiples réussites. Si elle n’était pas la capitaine évidente des supporters au début de la saison 2022/2023, elle s’est affichée comme une évidence au fil des mois. Son niveau de jeu exceptionnel et sa vista ont fait d’elle une incontournable du handball mondial. Suffisamment pour attirer la convoitise des plus grand clubs, au grand dam de tout ceux qui ont croisé sa route en deux ans.

Elle fera partie de l’effectif du Győri ETO KC la saison prochaine.

Tamara Horacek, la porteuse d’histoire

Fille de Vesna Horacek, proche de Svetlana Ognjenović sa « deuxième maman », Tamara incarne le trait d’union entre l’ancienne génération jaune et bleu et la nouvelle. Elle a grandi autour du terrain messin jusqu’à en intégrer le centre de formation et effectuer ses premiers pas en pro en 2013. En 2017 elle quittait pour la première fois Metz Handball pour une aventure parisienne de trois ans suivie d’une parenthèse hongroise à Siofok. De retour à Metz en 2021, elle a connu une nouvelle aventure réussie avec des victoires nationales en 2022 et 2023 ainsi qu’une coupe de France 2022 et une participation au Final 4.
Redoutable en défense, habile en attaque, à la mène et sur jets de 7 mètres, Tamara Horacek a également cimenté par sa polyvalence une place en équipe de France.

Elle fera partie de l’effectif des Neptunes de Nantes la saison prochaine.

Laura Kanor, l’autre « Kanor »

Souvent considérée comme étant dans l’ombre de sa sœur jumelle Orlane, Laura a su tracer son propre chemin au fil des saisons. La guadeloupéenne d’origine a découvert la métropole à Metz Handball en 2015. Moins précoce que sa sœur, elle a quitté le centre de formation en 2019 avec un premier contrat professionnel effectué du côté de la Stella Saint-Maur en deuxième division. Un prêt qui ne lui garantissait en aucun cas la confiance de Metz Handball pour un retour la saison suivante. Pourtant c’est à force de détermination qu’elle a su se faire une place, intégrant un poste à trois la saison suivante avec Maud-Eva Copy et Manon Houette. Elle a ensuite partagé le poste avec Chloé Valentini, saisissant chaque occasion pour montrer son talent.
Souvent malicieuse en défense, elle a de nombreuses fois fait s’exclamer le public des Arènes lors de contre attaques inattendues et peu conventionnelles.

Elle fera partie de l’effectif du Rapid Bucarest la saison prochaine.

Ćamila Mičijević, la malchanceuse

Rares sont les supporters messins qui avaient entendu parler de Ćamila Mičijević avant son arrivée à Metz en 2020. Et pour cause, la Croate sortait de deux saisons particulièrement compliquées et minées par les blessures en Hongrie. Pourtant, Metz Handball reconnaissait son potentiel et l’intégrait à son effectif avec la lourde tâche de combler le départ de Xenia Smits. Réalisant une belle première saison elle en profitait pour contribuer avec brio à la campagne bronzée de la Croatie à l’Euro 2020.
Dotée d’un sourire inimitable et d’une joie de vivre communicative Ćamila Mičijević n’en a pas moins été épargnée par les blessures, manquant la fin de saison 2021/2022 et la quasi totalité de la saison 2022/2023.

Elle fera partie de l’effectif de Paris 92 la saison prochaine.

Debbie Bont, la solide

Arrivée sur la pointe des pieds en 2020 depuis Copenhague, après un titre mondial glané avec Emmanuel Mayonnade et la sélection des Pays Bas en 2019, Debbie Bont a parfois frustré par sa discrétion. Pourtant c’est sa solidité qui lui a valu la grâce des dirigeants messins. Dure au mal, la néerlandaise n’a manqué que peu d’entrainements et encore moins de matchs durant ses trois saisons de présence en Moselle. Sa troisième saison aura certainement été la meilleure avec davantage de ballons touchés, une plus grande fiabilité face au but et un jeu beaucoup plus relâché.

La saison prochaine, elle devrait embrasser une retraite sportive.

Noémie Barthelemy, la courageuse

Personne ne misait sur elle et elle même n’osait pas vraiment y croire. Appelée depuis Saint-Amand, club champion de D2F dont elle était capitaine, pour rejoindre Metz Handball et suppléer Sarah Bouktit, Noémie Barthelemy a su à 31 ans relever un immense défi. Contrainte à se mettre au niveau des championnes de France dans un temps record, elle a redoublé d’efforts, démontré sa détermination et écarté les doutes. Utilisée de manière parcimonieuse par Emmanuel Mayonnade, elle n’en a pas moins rendu de fiers services lors de ses entrées en jeu, avec une attitude remarquable.

Elle devrait favoriser sa reconversion professionnelle la saison prochaine.

Valeriia Maslova, l’énigme

Quel est réellement le niveau de Valeriia Maslova ? Metz Handball ne l’aura aperçu que par bribes. Un temps blessée, parfois instable dans son jeu, elle a vécu sa seule saison messine dans l’ombre de Louise Burgaard, l’un des métronomes des jaunes et bleues. Talent indéniable mais toujours à polir, elle aura connu plus de temps de jeu en fin de saison, nettoyant quelques lucarnes au passage. A 22 ans sa carrière reste face à elle et elle aura le loisir de devenir une force à craindre à l’avenir… mais pas à Metz Handball.

Elle fera partie de l’effectif du Brest Bretagne Handball la saison prochaine.

Stelvia Pascoal, la jeunesse intrépide

Il faut du courage pour quitter son pays natal à 19 ans et s’aventurer dans un championnat étranger en se confrontant à la barrière de la langue. Pourtant Stelvia Pascoal a saisi sa chance. Appelée sur le tard pour compenser l’absence de Ćamila Mičijević, elle s’est adaptée tant bien que mal au jeu des Dragonnes. Beaucoup utilisée en défense, alternant avec Bruna de Paula, elle a souvent donné l’impression de forcer son jeu notamment sur ses rares opportunités offensives. Pour continuer sa progression, il lui faudra s’affranchir de cette pression en match officiel pour se rapprocher des performances encourageantes proposées en entraînement.

Elle fera partie de l’effectif de Saint-Amand la saison prochaine.

Luisa Schulze, la furtive

Recrutement surprise du mois de janvier, Luisa Schulze aurait pu être la pièce manquante au puzzle messin. En fuite de Neckarsulm où les choses ne lui ont pas souri après de belles saisons à Bietigheim, l’expérimentée allemande venait renforcer un poste de pivot qui aurait pu être trop fragile en cas de méforme de Sarah Bouktit. Elle n’a finalement pas eu beaucoup d’occasions de se montrer. Impliquée, elle a tout de même fait bénéficier Metz Handball de son expérience durant six mois.

Son destin pour la saison à venir n’est pas précis mais ne se situe pas en Moselle.

Crédit photo : Matthieu Henkinet, sauf Luisa Schulze : Lilian Bordron

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