Tamara Horacek a ébloui lors du second match de préparation au mondial. La joueuse de Metz Handball a vraisemblablement gagné quelques points auprès d’Olivier Krumbholz.
Son histoire avec l’équipe de France n’est pas rectiligne. Elle a été appelée pour la première fois avec la sélection nationale en 2016, pour les matchs qualificatifs d’un Euro que les Françaises termineront finalement avec une médaille de bronze autour du cou. Tamara Horacek a également connu lors de la même année le goût de l’argent aux Jeux Olympiques de Rio en disputant la finale après avoir débuté la compétition en tant que remplaçante.
Dans la foulée, Tamara quittait Metz Handball pour Issy Paris (Paris 92) et n’était pas retenue pour le sacre des Bleues au Mondial 2017. Blessée au genou, elle manquait également le sacre de l’Euro 2018. Appelée ensuite pour des matchs de préparation et des amicaux, elle vivait la désillusion du Mondial 2019 en tribune avant de réintégrer le groupe pour disputer la modeste coupe du président. Désormais joueuse de Siofok, elle n’était retenue qu’en tant que simple partenaire d’entraînement lors de la préparation des Jeux Olympiques 2021, dont elle assistait au sacre de loin.
De retour à Metz Handball et malgré un certain manque de compétition en raison de retards administratifs en Hongrie, Tamara Horacek retrouvait le groupe France en Octobre 2021 pour les qualifications à l’Euro 2022 au sein d’un effectif très rajeuni. Elle s’y signalait en inscrivant 5 buts lors du match face à la République Tchèque et en se montrant décisive dans un match serré face à l’Ukraine.
De retour pour de bon ?
Tout un parcours en dent de scie qui lui a malgré tout permis d’être à nouveau appelée par Olivier Krumbholz dans le cadre de la préparation au Mondial 2021.
Elle n’a pas disputé la moindre minute lors du premier match et certains s’étaient même inquiétés d’apercevoir un bandage à la jambe droite alors que l’équipe célébrait la victoire (33-28). Cela ne l’a pas empêchée d’entrer en jeu et d’éblouir les spectateurs lors de la seconde rencontre face à la Hongrie ce Dimanche. Tout d’abord sur jet de 7 mètres, puis en défense avec une belle énergie, jusqu’à convaincre le sélectionneur de la laisser sur le terrain dans les instants critiques d’un match indécis (29-28). Avec succès.
Une prestation qui lui a valu d’être nommée meilleure joueuse de la rencontre. Un titre non usurpé avec un 11/11 au tir, incluant un magistral 8/8 à 7 mètres et quelques gestes décisifs en défense.
Est ce que cette prestation XXL lui permettra enfin de jouer les premiers rôles dans une compétition internationale ? La décision appartient à Olivier Krumbholz qui doit gérer une forte concurrence aux postes de demi-centre et d’arrière. Toutefois si le groupe de 20 va devoir se réduire à 18 pour le décollage vers Barcelone avant de s’affiner encore d’un poil pour aligner 16 joueuses face à l’Angola, une nouvelle règle va permettre de mieux distribuer les rôles. Pour ce mondial les changements seront illimités et l’identité des deux joueuses laissées en tribune pourrait varier plus souvent que par le passé.
Affaire à suivre dans les prochains jours.
Crédit photo : Matthieu Henkinet
