372 L’équipe de France féminine de handball se qualifie pour les demi-finales du mondial IHF 20225 en dominant le Danemark de cinq buts (31-26). On n’avait quitté l’équipe de France féminine de handball sur un sentiment étrange lundi soir après la défaite face aux Pays-Bas (23-26). Ce mercredi, les Tricolores proposaient un tout autre, bien plus séduisant celui-là, ce mercredi face au Danemark pour ce match couperet. On a coutume de dire que le quart de finale est le match le plus important à négocier d’une compétition. Son résultat conditionne en effet grandement la teneur de l’analyse qui peut être faite d’une échéance internationale. Force est de constater que ce duel dans la salle des Pays-Bas, hôte de ce championnat du monde a été remarquablement maîtrisé par les championnes du monde en titre. Comme l’a dit tout sourire au micro de BeIN Sports à l’issue de la rencontre une Sarah Bouktit au niveau de jeu sensationnel (8/8) cette équipe avait « la dalle et avait à cœur de montrer aux absentes (Estelle [Nze-Minko], Chloé [Valentini], Laura [Glauser], Grâce [Zaadi] qu’on peut tenir le maillot et que la relève est là, même en leur absence ». Ce fut chose faite et bien faite tant la France n’a jamais « laissé espérer le Danemark » comme le confirmait la capitaine de Metz Handball. Pour y parvenir, les Bleues ont pu s’appuyer sur la détermination et l’énergie déployée par Clarisse Mairot. Les quatre buts inscrits par l’arrière gauche brestoise permettaient à la France de creuser le premier écart de la rencontre (8-4, 11e). Face à un telle emprise adverse, Helle Thomsen était obligée de poser un premier temps mort précoce pour tenter de remobiliser ses joueuses. Hatadou Sako tenait solidement les cages françaises malgré Kristina Jorgensen Il faut dire qu’à l’exception de quelques difficultés défensives entraînant notamment six jets de sept mètres, tous convertis par Kristina Jorgensen, la France tenait remarquablement en respect une formation scandinave qui avait, jusqu’alors, montré de belles qualités, notamment lors de son succès aux dépens de la Hongrie en fin de tour principal. Cette mise au point était salutaire puisque les Danoises parvenaient à revenir à deux unités (7-9, 8-10). C’est alors que Hatadou Sako décidait d’entrer en scène à partir de la 17ème minutes et sa parade face à la pivot Sofie Bardrum-Larsen. L’exclusion temporaire de Tamara Horacek suite à un coup de coude involontaire sur Moller avant sa passe décisive pour Suzanne Wajoka qui pouvait donner cinq unités d’avance aux Françaises (8-12, 21ème) ne les troublaient pas outre mesure. Trois autres parades de la gardienne de Györ suivaient avant la pause, notamment une face Emma Friis (29ème). Les Bleues rejoignaient les vestiaires avec une avance de cinq buts (17-12). L’Allemagne au menu pour tenter de rallier la finale Un pécule que la France parvenait à conserver jusqu’au terme d’une rencontre que les Bleues menaient de bout en bout. Une prestation référence dans tous les secteurs de jeu malgré la légitime tentative de révolte danoise durant les dix premières minutes du second acte. Mais, comme plus tôt dans la partie, les -partenaires d’Anne-Mette Hansen ne parvenaient pas à revenir à moins de deux buts (17-19, 39ème). Sarah Bouktit, Suzanne Wajoka et Lucie Granier poursuivaient avec brio la performance offensive et permettaient aux Françaises de l’emporter finalement sur le score de 31 à 26. Un succès qui leur permet d’intégrer le dernier carré et de défier l’Allemagne ce vendredi (17 h 45) pour tenter de retrouver une place en finale face au vainqueur de l’opposition entre les Pays-Bas et la Norvège dimanche prochain. Dans ce match on a aimé Le coaching de Sébastien Gardillou La prestation de Sarah Bouktit La relation de Lena Grandveau avec ses pivots La défense de Lucie Granier La rage et la détermination d’Hatadou Sako La rencontre de Kristina Jorgensen On a moins aimé… La (petite) baisse de régime au début de la seconde période Les stats des Messines Sarah Bouktit : 8 buts sur 8 tirs dont 2 jets de sept mètres sur 2, en 28 minutes Léna Grandveau : 1 but sur 4 tirs, 6 passes décisives, en 22 minutes Lucie Granier : 3 buts sur 4 tirs, et 1 interception en 50 minutes Suzanne Wajoka : 2 buts sur 3 tirs en 22 minutes Crédit photo : IHF (DR)