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Quelques minutes après la rencontre opposant l’US Thionville Lusitanos à Valenciennes en Coupe de France, Julien Francois et Vincent Hognon sont revenus sur ce match au scénario fou.

Ce dimanche, l’US Thionville Lusitanos recevait le Valenciennes FC pour les 32ème de finale de la Coupe de France. Au terme d’une fin de match rocambolesque, Thionville s’est incliné sur une séance de tirs au but (2-2, tab 4-5) et ne verra pas les 16ème de finale.

À chaud, Julien Francois et Vincent Hognon ont dressé un premier bilan de cette rencontre. « Je pense que ce soir on a donné une belle image de la Coupe de France, nous mais aussi Thionville qu’il faut féliciter », affirme le nouvel entraineur de Valenciennes. Vincent Hognon a également avoué que cette victoire n’était pas une mince affaire face à une équipe de qualité. « On est tombé sur un bon adverse avec beaucoup de qualité. Ils nous ont imposé un impact physique important. Pour s’en sortir ce soir, il a fallu lutter et se bagarrer ».

Thionville aura réussi à faire douter Valenciennes jusqu’au bout. « On savait que c’était une équipe malade, ce soir ils ont encore un peu tremblé », déclare l’entraineur mosellan. L’ancien coach du FC Metz en est conscient, il reste encore du travail avant de revoir Valenciennes remettre les pieds en Ligue 2. « Mes joueurs ont répondu présents mais on a encore beaucoup de boulot et des fragilités à corriger ».

Julien François : « J’avais l’impression qu’on ne faisait pas vraiment un match de coupe »

Avec ce dénouement cruel pour les Mosellans, Julien François exprime sa frustration après être passé par toutes les émotions, « Il y a beaucoup de déception avec cet ascenseur émotionnel. Quand on arrive à revenir au score à la 90+7 ème minute et qu’on perd derrière sur une séance de tirs au but, c’est décevant pour les joueurs ». Une chose est certaine, même si ce résultat n’est pas favorable, ce match reste riche en apprentissage pour l’ensemble du club.

Thionville était pourtant très bien rentré dans le match mais rapidement, Valenciennes a stoppé cette dynamique en ouvrant le score. Un réel coup de massue pour les hommes de Julien François. « On a fait une première mi-temps trop timide à mon goût. Ce premier but nous a cassé la dynamique », analyse le coach de Thionville. Heureusement, à la pause, Julien François et son staff ont remobilisé les troupes pour revenir des vestiaires avec de meilleures intentions. « À la mi-temps, je les ai un peu bougés, j’avais l’impression qu’on ne faisait pas vraiment un match de coupe », explique le technicien de 45 ans. Il semble avoir trouvé les mots justes puisque les Thionvillois ont rapidement égalisé avec une jolie détermination. « La deuxième mi-temps ressemble plus à ce qu’on veut, à notre potentiel, à l’équipe, au club et à la ville », lance l’entraineur mosellan.

Malgré une deuxième période accomplie, les deux buts thionvillois n’ont pas suffi à créer l’exploit. « Si on sort de ce match avec des regrets, en tout cas dans le jeu, c’est qu’on n’a pas fait notre match. Or, on l’a bien fait en deuxième mi-temps mais ça n’a pas suffi », révèle le coach de Thionville. De la déception à chaud certes, mais aucun regret pour cette équipe qui a tout donné. Les joueurs ont fait preuve d’abnégation sur le terrain en recollant au score à deux reprises. « Je suis fier de mes joueurs et eux peuvent être fiers de ce qu’ils ont fait », affirme Julien François.

Julien François : « Jules Vitoux est un joueur avec lequel j’ai envie de travailler »

Jules Vitoux, peu de personnes connaissaient son nom avant la rencontre mais c’est pourtant lui la star de ce 32ème de finale. Entré en jeu à dix minutes de la fin, le jeune attaquant a livré une très belle copie avec de belles récupérations de balle, projections vers l’avant et ce fameux but salvateur sur le dernier ballon de la partie. Deuxième meilleur buteur de son groupe en Régional 1 avec l’équipe B de Thionville (9 buts), il grappille les minutes en National 2 en parallèle de ses études. « Il est actuellement en licence STAPS, donc il s’entraîne dès qu’il peut avec nous. Il a très peu de minutes en National 2, c’est un bon petit jeune, il faut qu’on s’appuie sur les générations à venir et qu’on bâtisse un projet avec ces joueurs-là », indique Julien François.

Pour lui, Jules Vitoux est la preuve que Thionville compte également sur sa formation. « Cela montre qu’on est un club formateur. C’est avec ces jeunes-là qu’on va construire l’avenir. On entend beaucoup que Thionville n’a pas les moyens et recrute à l’extérieur mais s’il y a un bon joueur au club ou dans le coin, je suis le plus heureux », explique le coach mosellan. Formé à la RS Magny, le jeune buteur gravit les échelons au fil des années mais a encore beaucoup de travail à fournir pour arriver au plus haut niveau. Ça tombe bien, Julien François est bien décider à le faire progresser : « Jules Vitoux est un joueur avec lequel j’ai envie de travailler ».

À noter par ailleurs la belle performance du jeune Alexis Zimmermann dans les cages qui lui aussi tente de se faire une place au sein du groupe évoluant en National 2. Malgré les buts encaissés, grâce à plusieurs parades, il a permis à son équipe de rester dans la partie.

Et maintenant ?

Après cette défaite face à Valenciennes, place aux vacances bien méritées pour Thionville. « On termine cette mi-saison avec de la fatigue. Il faut qu’on se repose pour faire une bonne deuxième partie de championnat », explique Julien François. Les joueurs reviendront à l’entrainement après les fêtes pour préparer au mieux la deuxième partie de saison.

Septième au classement de la poule C de National 2 avec 18 points, l’US Thionville Lusitanos tentera de rejoindre le haut de tableau. Pour ce faire, les Thionvillois doivent rapidement se remettre la tête dans le championnat puisqu’ils recevront Aubervilliers le 11 janvier prochain au stade de Guentrange. « Il va falloir battre Aubervilliers et aller le plus haut possible en continuant à travailler, à gagner des matchs et à former les jeunes », affirme l’ancien milieu de terrain du FC Metz. Thionville compte également se renforcer lors du mercato hivernal pour la seconde partie de saison. « Dans ce mercato, il faudrait faire quelques retouches, pour qu’on soit bien tous accordés sur nos objectifs », explique Julien François.

Image à la une : Nicolas Martino/LGM