Triathlon. Les Messins performent aux Championnats du Monde

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Triathlon. Les Messins performent aux Championnats du Monde

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À Wollongong (Australie), plusieurs Messins ont performé avec leur sélection nationale lors des Championnats du monde de triathlon. L’occasion pour Metz Triathlon de briller à l’échelle internationale.

Sur la « South Coast », deux Messins ont pris le départ, en catégorie U23, sur le format olympique de 1,5 kilomètres de natation, 40 kilomètres de vélo et 10 kilomètres de course à pied. Le Français Thomas Hansmaennel s’est offert une encourageante 15ème place qu’il a jugé, sur ses réseaux sociaux, comme « décevante au vu du niveau de forme bien présent ». Malgré le soutien du public, à domicile, son acolyte australien Toby Powers n’a pas fait mieux. Il a connu une course plus difficile qui lui a valu une 37ème place.

Anouk Rigaud et Laura Szobacsi au coude-à-coude

Anouk Rigaud, pour son premier mondial en junior sous la tunique tricolore, s’est adjugée une 17ème place sur un format « sprint » de 750 mètres de natation, 20 kilomètres de vélo et 5 kilomètres de course à pied. Après avoir été distancée sur la partie vélo, elle s’est bien rattrapée lors de l’épreuve pédestre qu’elle a bouclée en 17m53s. « Anouk a crevé avec son vélo, elle a dû revenir en arrière pour changer sa roue », explique le président de Metz Triathlon Tristan Massion. Un manque de chance pour elle qui aurait pu « être championne du monde » sans ce problème technique, selon son président. Dans la même catégorie et sur la même distance, Laura Szobacsi, pensionnaire de Metz Triathlon et internationale hongroise, a franchi la ligne d’arrivée à la 14ème position, à dix petites secondes de sa partenaire en club. « On espérait mieux pour les filles« , indique Tristan Massion.

Anouk Rigaud à l’arrivée de l’étape de Lindahls Pro+ Triathlon Séries à Metz (Archive 2024).
Crédit photo : Léni Audin/LGM

Yohan Le Berre et Tristan Douché ramènent une médaille

Yohan Le Berre a pris part à ces Championnats du monde d’une manière bien spéciale. Il s’est engagé sur le format « sprint » non pas seul, mais accompagné. Le triathlète messin a guidé Antoine Pérel, atteint d’un handicap visuel. Ensemble, les deux Français ont décroché la deuxième place en paratriathlon, synonyme de médaille d’argent. Une nouvelle récompense qu’ils peuvent ajouter à leur palmarès déjà bien fourni, eux qui ont remporté le bronze aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. « Depuis 2017, il gagne tout. C’est hallucinant », confie Tristan Massion qui donne de l’importance au paratriathlon.« On est le seul club français à proposer une section sport santé adaptée en développant le paratriathlon ».

De son côté, Tristan Douché a fait sensation en junior (homme) sur le format « sprint ». Malgré ses 27 secondes de retard à la sortie de l’eau, le triathlète formé à Metz n’a laissé aucune chance à ses concurrents. Une folle « remontada » notamment sur la partie course à pied dans laquelle il excelle. 5 kilomètres en moins de 15 minutes, c’est simple, personne n’a fait mieux sur cette course. Un superbe « finish » qui lui a permis de s’envoler vers la victoire et de décrocher son titre de champion du monde. « Ce titre vient récompenser de nombreuses années de boulot », retrace le président de Metz Triathlon.

Tristan Douché s’impose une discipline de travail qui l’amène aujourd’hui à performer au plus haut niveau. « Au lieu d’aller avec ses amis au cinéma, manger dans les fast-foods, lui va contrôler son régime alimentaire et se lever à 5h du matin pour aller s’entrainer sous la pluie », raconte Tristan Massion qui souligne l’importance des « petits détails du quotidien qui orientent sa carrière« .

Un coup de moins bien pour Jeanne Lehair

Jeanne Lehair, formée à Metz Triathlon, a également pris le départ de ces Championnats du monde. Dans la catégorie élite (distance olympique), la Luxembourgeoise a connu une compétition difficile. Un manque d’énergie qui lui a valu une 21ème position et une rétrogradation à la 6ème place au classement WTCS. Il est normal pour une athlète de ce niveau de connaître des méformes et cette baisse de régime n’enlève rien à la superbe saison qu’elle a réalisé.

Image à la une : Léni Audin/LGM (archive)