Quel recrutement pour Metz Handball en vue de 2025/2026 ?

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Quel recrutement pour Metz Handball en vue de 2025/2026 ?

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Qui dit fin d’année, dit aussi spéculations sur le recrutement dans le handball féminin européen, Metz Handball ne fait pas défaut. Point complet sur l’effectif pour 2025/2026.

Déjà ? Eh oui, déjà. La saison de Ligue Butagaz Energie n’en est qu’à ses balbutiements avec sept journées disputées sur vingt-six, la Champions League ne fait qu’entamer les matchs retour de la phase de poules, les équipes sont à l’arrêt pour une longue trêve internationale dédiée à l’Euro 2024 et pourtant… il est déjà temps de se consacrer à la saison 2025/2026. Pour l’heure, les eaux des échéances contractuelles sont restées calmes et limpides, contrairement à la saison 2023/2024 où les premières annonces avaient été faites en septembre, mais l’agitation ne saurait tarder. Il est de coutume dans le handball féminin européen de boucler les dossiers chauds avant ou juste après les grandes compétitions internationales de l’hiver.
Du côté de Metz Handball, Thierry Weizman a lancé les hostilités dans les colonnes du Républicain Lorrain en annonçant « des cadeaux avant l’heure » et ça tombe bien, la Saint Nicolas approche.
On fait le point, entre rumeurs, déclarations et opinion.

Des départs attendus

Il y a un départ que ne semble pas faire de mystère et qui a été confirmé par le président messin. Camille Depuiset, échaudée par le recrutement de Cléopâtre Darleux et écartée du groupe lors de nombreuses rencontres malgré ses aspirations initiales d’occuper un rôle de numéro 1, ne poursuivra pas l’aventure en Moselle. Certains commentateurs la verraient même quitter le bateau prématurément pendant l’hiver, mais les options à cette période de l’année se limitent souvent à des joker médicaux et les pistes intéressantes ne sont pas légion. De plus, il n’est pas interdit de penser que Metz Handball souhaite conserver sa profondeur d’effectif…

Un autre cas qui semble particulièrement bien acté est celui d’Allison Pineau. Un pied et quatre orteils à la retraite après la saison 2023/2024 à Krim, la française a finalement cédé aux sirènes d’un dernier tour de piste sur les parquets français avant de raccrocher pour de bon et de se consacrer à ses projets d’après carrière.

Qu’est ce qui pourrait bien retenir Emma Jacques à Metz et vice versa ? Pur produit messin, l’arrière de grande envergure a longtemps été étiquetée « grand espoir », pourtant au gré d’une rupture du ligament croisé, elle n’a jamais retrouvé l’élan qui semblait être le sien. Avec peu de temps de jeu à son actif depuis deux saisons et des perspectives qui semblent bouchées, la jeune femme de 22 ans aurait tout intérêt à aller passer un cap hors de la Moselle afin de, pourquoi pas, raccrocher le train du succès qui lui était promis.

Cléopâtre Darleux est un cas particulier. Mise au placard à Brest suite à ses problèmes de santé des dernières saisons, joueuse complémentaire en Equipe de France pour les JO, de grosses interrogations pesaient sur la capacité de l’alsacienne à revenir au plus haut niveau. Pourtant, saisissant (en deux temps), la main tendue par Metz Handball, elle a montré qu’à 35 ans elle n’avait rien perdu de sa superbe. Avec toujours un pied en bretagne, sa terre d’adoption, et une ferme envie de se consacrer à sa famille et à son après carrière, la gardienne de but a affirmé à plusieurs reprises qu’elle disputait bel et bien sa dernière saison. Cela n’empêche pas les murmures en arrière plan. Metz Handball aurait-il suffisamment d’arguments pour faire repousser l’échéance ? Il faut dire qu’à l’échelle d’une Katrine Lunde (44 ans), Cléopâtre a toute une vie de handballeuse devant elle…

Des questions

Le plus gros point d’interrogation figure au dessus de la tête de Léna Grandveau. Recrue surprise après la noyade des Neptunes de Nantes, l’internationale française dispose d’une close dans son contrat pour une année supplémentaire dont l’échéance se situe en décembre. Celle qui a pu s’exprimer sur la difficulté de prendre cette décision après seulement quelques mois en Moselle devra donc trancher dans les prochaines semaines…

Après une saison en prêt à Saint-Amand, Mélanie Halter continue à monter en niveau et dispute sa dernière année de contrat avec Metz Handball du côté de Mosonmagyarovar en Hongrie. Une première expérience européenne qui suffirait à lui donner un ticket de retour dans les cages messines ? Pas certain. Historiquement Metz Handball n’a jamais rappelé les gardiennes prêtées, préférant recruter des joueuses bien établies.

Qu’en est-il de Zaliata Mlamali ? Louée par Emmanuel Mayonnade à plusieurs reprises pour son sérieux à l’entraînement, le statut contractuel de la jeune ailière n’a jamais été évoqué clairement. Après deux saisons auprès des Dragonnes sur un poste où les opportunités sont rares, pourrait-elle choisir de tester son niveau dans une autre équipe ? A moins que son rôle de numéro 2 dans une équipe du calibre de Metz Handball ne suffise à combler ses attentes…

Seule rescapée de la « Danish Mafia » qu’elle formait avec Kristina Jorgensen et Louise Burgaard, Anne-Mette Hansen dispute la dernière saison de son contrat à Metz. Considérée comme une valeur sure par Emmanuel Mayonnade, l’arrière dispose d’un temps de jeu fluctuant et est beaucoup utilisée comme point d’ancrage pour les jeunes joueuses de l’effectif. A 30 ans, choisira-t-elle de poursuivre ses aventures sportives loin du Danemark qu’elle a quitté en 2017 ?

Deux saisons pour Djazz Chambertin, et après ? De la joueuse prometteuse à Nice, à Metz Handball en passant quelques apparitions dans des groupes de l’équipe de France, l’arrière a surement coché quelques cases dans sa checklist d’accomplissements en tant que joueuse. Embarquée cette saison dans un trio avec Anne-Mette Hansen et Tyra Axnér, elle continue de montrer sa solidité défensive tout en libérant son bras à de parfois trop rares occasions face au but. Quelles sont ses aspirations pour la suite ? Le mystère perdure.

Des tendances positives

Il semble difficile de douter d’une prolongation de la collaboration entre Lucie Granier et Metz Handball. Arrivée en 2023 depuis Besançon pour un contrat de deux ans l’ailière semble particulièrement bien installée en Moselle, dispose d’un temps de jeu et de responsabilités conséquentes, mais ne semble pas, de l’extérieur, avoir encore attiré la convoitise des grosses cylindrées du handball européen… Des étoiles bien alignées pour une prolongation sans avoir à consentir d’efforts majeurs ? A suivre.

Sur le même poste, le statut contractuel de Manon Errard n’a jamais été évoqué publiquement. Pourtant, la jeune ailière propulsée avec le groupe professionnel ne devrait pas s’éloigner facilement. En connaissance des espoirs placés en elle et après qu’elle ait montré de belles promesses sur ses entrées en jeu, il semble impossible qu’elle ne figure pas elle aussi sur les feuilles de match messines de 2025/2026.

Des verrous (?)

Sollicitée en France comme à l’étranger, Chloé Valentini subit désormais la pression que seules les joueuses au plus haut niveau mondial connaissent. Pourtant, les deux pieds bien ancrés sur terre, la native de Morteau a choisi de rester fidèle à Metz Handball. Capitaine exemplaire, elle a paraphé un contrat jusqu’en 2028. Il serait pourtant naïf de penser que les appels du pied des plus grands clubs stopperont pour autant à l’heure ou certains transferts se négocient désormais en espèces sonantes et trébuchantes. Suffisant pour mettre à l’épreuve la relation de fidélité tissée entre l’internationale française et Metz Handball ? Probablement pas, mais gardons un œil ouvert.

Pour beaucoup, Sarah Bouktit incarne le visage de Metz Handball. Joueuse locale, issue du Pays Haut, qui a fait ses preuves une par une jusqu’à se glisser dans la conversation des meilleures pivot européennes, elle a signé en août 2023 un contrat la liant avec Metz jusqu’en 2026. Il lui restera donc une saison de contrat à honorer… A moins que celle qui a déjà exprimé son souhait de tester, un jour, le marché européen ne se laisse tenter avant l’heure par les sirènes d’un projet alléchant…

Szofi Szemerey a paraphé un contrat pour deux saisons. 2025/2026 sera donc la dernière année de son contrat initial avec Metz.

Petra Vamos devrait s’inscrire dans la continuité car elle s’est engagée pour trois saisons, soit jusqu’en 2027. Celle qui a exprimé que sa signature avec Metz Handball était un rêve devenu réalité ne devrait pas s’enfuir si vite.

Tyra Axnér est dans la même situation elle aussi. Engagée pour trois saisons, l’internationale suédoise a manqué quelques matchs en début de saison en raison d’une blessure, avant de montrer de manière explicite pourquoi Metz Handball lui a offert sa chance. Dotée d’un excellent bras et d’une mobilité intéressante elle a pour l’heure montré qu’elle possédait les clés de la diversification de l’attaque messine. Elle devrait sans problème continuer sa progression en jaune et bleu, des couleurs que les suédoises ne se lassent pas de porter.

Anne-Emmanuelle Augustine s’est fait une place dans le monde professionnel. Après avoir vécu une aventure inattendue jusqu’au Final 4 avec les Dragonnes, c’est à Nice qu’elle a signé son premier contrat professionnel avant de revenir à Metz avec un peu plus de métier. Peu utilisée par Emmanuel Mayonnade, la solide pivot s’est malgré tout engagée pour deux saisons.

Laura Flippes sait les tours de force qu’il faut réaliser pour obtenir un statut dans le monde du sport professionnel. L’ailière reconvertie arrière a fait son retour à Metz en 2024. Engagée pour trois saisons, il est peu probable de la voir s’envoler de si tôt.

Mia Brkic continuera d’être liée à l’effectif de Metz Handball en 2025/2026. Prêtée pour deux saisons au Podravka Vegeta, dans son pays d’origine, une clause permettrait même de prolonger le contrat jusqu’en 2027 dans le cas où Metz Handball souhaiterait voir la pivot revenir en Moselle.

Et Emmanuel Mayonnade ?

Le feuilleton annuel sur la prolongation ou non d’Emmanuel Mayonnade à la tête de l’équipe messine peut débuter. Pierre angulaire du projet Metz Handball, le tacticien girondin laisse parfois planer le doute jusqu’en début d’année et parfois il tue les spéculations dans l’œuf avec une annonce de prolongation rapide et efficace. C’était le cas en 2023 avec une annonce effectuée fin novembre. Qu’en sera-t-il cette fois ?
Douché sèchement dans ses espoirs de prendre la tête de l’équipe de France, Emmanuel Mayonnade a certainement dû réfléchir longuement à son avenir ces derniers mois. Sollicité par d’autres sélections, probablement par d’autres clubs. Voit-il s’entrouvrir la possibilité de prendre un virage dans sa carrière ?
A moins que la possibilité de fêter ses dix ans à la tête de l’équipe, en décembre 2025, coïncidant avec les 60 ans du club ne soit une perspective qui compte pour le mosellan d’adoption. Celui qui contribue année après année à la construction d’un collectif extrêmement compétitif et solide sur la durée doit encore décrocher un trophée avec les jaunes et bleues : celui de la Champions League. Défi relevé ?

Au delà de ces projections, il est difficile de croire que l’effectif de Metz Handball continuera d’être aussi fourni numériquement en 2025/2026. Les belles opportunités comme celles saisies avec les recrutements d’Allison Pineau, Léna Grandveau et Cléopâtre Darleux, en supplément d’un groupe déjà estimé complet, ne se présentent pas tous les ans. Sans surprise, Metz Handball cherchera à tout gagner en 2024/2025 pour se mettre au diapason de son effectif fourni et talentueux. En 2025/2026, il sera temps pour certaines joueuses engagées sur le long terme de prendre des responsabilités accrues, sans autant de profondeur, mais épaulées certainement par certains bons coups réalisés par le staff messin. Thierry Weizman a déjà évoqué le recrutement d’une étrangère, sans donner plus de détails…
Et vous, qui voyez vous dans le recrutement de Metz Handball pour 2025/2026 ?

Crédit photo : Matthieu Henkinet (archives)

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