243 Djazz Chambertin, joueuse de l’OGC Nice, de l’équipe de France et future joueuse de Metz Handball s’est confiée sur sa saison, son évolution et sur ses aspirations dans le cadre d’une interview. Djazz, tu es niçoise depuis de nombreuses années. Parle nous de l’identité de ce club.On est des guerrières, des combatives. On a ces valeurs, on ne lâche jamais rien. Il n’y a pas de « gros noms » dans cette équipe là mais notre force est dans le groupe et ça a toujours été comme ça, on s’appuie là-dessus pour performer. Cette saison l’équipe a eu deux visages, un mauvais départ a laissé place à plus de combativité…Oui, c’est vrai. On n’a pas très bien commencé mais c’était peut être le temps d’adaptation des nouvelles joueuses, du projet de jeu qui a beaucoup changé. On a couru beaucoup plus, le projet en attaque n’était pas le même et il fallait s’adapter… Mais on a su mettre un coup de collier en deuxième partie de saison et on a mieux déroulé. C’est positif, le travail a payé. On parle de projet de jeu, le changement est lié à l’arrivée de Clément Alcacer, qu’est-ce qui a changé concrètement ?C’est un nouveau souffle. On court beaucoup plus que l’année dernière. En attaque il y a plus de circulation de balle, le jeu est un peu plus rapide… Ca change beaucoup et il a aussi apporté de la modernité dans notre équipe. Tu t’es révélée cette année, quel a été le déclic ?Les choses se sont passées normalement, j’ai continué à jouer comme je le faisais avant mais j’ai peut-être pu exprimer plus facilement mes qualités dans ce nouveau projet justement. J’ai pu prendre du plaisir, des initiatives. Le jeu me correspond plus, j’aime monter la balle et mettre des buts rapides… Ca m’a peut-être aidé à performer davantage cette année. Cela a ouvert les portes de l’équipe de France. C’était un rêve ? Un objectif ?C’est une super belle chose à laquelle je ne m’attendais pas vraiment. J’étais super contente et je n’en suis qu’au début… C’est l’aboutissement de beaucoup de choses et une joueuse de haut niveau veut forcément aboutir à ça mais je ne me suis jamais mis de pression. J’essaie simplement de performer au mieux pour y arriver. Cet été il y aura un stage et assez peu de repos… Mais au bout des efforts il pourrait y avoir les Jeux Olympiques. C’est ton objectif désormais ?Forcément ! Quand on met un pied dedans, qu’on est dans le circuit et que les JO approchent, on veut toucher le rêve des doigts. Peu importe le temps de repos, je serai au stage en pleine forme ! C’est aussi l’année du changement avec l’arrivée programmée à Metz Handball. Comment ça s’est fait ?C’était fin décembre / début janvier. Il y a eu un petit contact pour savoir où j’en étais contractuellement et si j’étais intéressée… Forcément oui ! Les choses ont été assez vite mais j’ai très hâte de pouvoir jouer à Metz l’année prochaine !C’est un club qui ne se refuse pas. Elles sont au-dessus dans tous les domaines, c’est le très très haut niveau et pour une joueuse de haut niveau c’est impossible à refuser comme opportunité. Il y a déjà quelques repères ? Auprès de certaines joueuses, peut être de la ville ?La ville pas trop… Les joueuses un peu. Je connais très bien Hatadou (Sako). Je commence à faire connaissance avec les filles en équipe de France et c’est un privilège que de les connaitre avant d’arriver au club.Pour la ville ça sera une découverte quand j’aurai un peu de temps de libre l’année prochaine… La séparation avec l’OGC Nice, comment la vis-tu ?Ca fait toujours un pincement au cœur, ça fait huit ans que je suis là. De mes années au centre de formation au niveau professionnel, j’ai grandi aussi ici… Mais j’en garde de très beaux souvenirs. Ce club restera toujours dans mon cœur et je reste contente d’avoir pu progresser et évoluer ici. Crédit photo : Matthieu Henkinet