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Présente dans la liste d’Emmanuel Mayonnade pour préparer les Jeux Olympiques, Yvette Broch ne représentera pas les Pays-Bas à Tokyo, en raison du Covid-19.

Son retour en compétition internationale était attendu mais finalement, il faudra patienter pour revoir la pivot en compétition officielle sous les couleurs de son pays. La future ex-messine a décidé de ne pas prendre part à la fête olympienne et cela a été annoncé par la fédération néerlandaise, ce jeudi. Si le communiqué évoque vaguement le Covid-19, les raisons de cette décision sont bien plus complexes.

Toujours maintenus, les Jeux Olympiques de Tokyo devraient se dérouler du 23 juillet au 8 Aout pour devenir la première grande compétition mondiale en pleine pandémie. Cependant, dans une région en tension, les protocoles sanitaires très stricts seront de rigueur pour la sécurité de tous les acteurs présents sur place. Actuellement, le gouvernement japonais a prolongé son état d’urgence jusqu’au 20 juin mais reste vivement critiqué pour le maintien cette compétition alors que le Japon subit une 4ème vague. Cependant, les fédérations et les comités olympiques se tiennent prêts en vaccinant le plus grand nombre de leurs athlètes, « passeport » obligatoire pour intégrer le village olympique, transformé en « bulle » pour éviter l’apparition d’un cluster international. Beaucoup de contraintes qui se rajoutent à une saison éprouvante.

Bien évidemment, la vaccination reste un choix et Yvette Broch a pris la décision de ne pas se faire vacciner en raison de l’incertitude qui entoure, d’après elle, les injections, selon un entretien donné au journal « nrc« . L’internationale néerlandaise n’a pas peur d’évoquer ses convictions et fait passer sa santé avant le sport, pour protéger son corps, outil de travail principal. Un corps qu’elle avait meurtri et pour lequel elle avait décidé de mettre sa carrière en pause, en 2018, après avoir été touchée par un burn-out. Malheureusement, cette décision a de lourdes conséquences en pleine période protocolaire. Ce choix n’en est finalement plus un : les athlètes refusant de passer par la vaccination « ne pourront être avec le reste de l’équipe que pour les séances d’entraînement, les réunions et les matchs ». Sans vie collective avec les sportifs du monde entier, la magie des Jeux Olympiques disparaitrait soudainement

En paix avec elle-même, la pivot était revenue au plus haut niveau avec Metz Handball en début d’année et désormais guidée par le plaisir ressenti sur le terrain, une nouvelle manière de concevoir le handball pour Yvette Broch après 3 ans de prise de recul. Alors, si la nouvelle recrue de Bucarest décidait de partir avec son équipe nationale, elle se confronterait automatiquement à une mise à l’écart avec le risque d’y perdre la passion pendant la quinzaine, une contrepartie que la joueuse ne souhaite plus envisager en privilégiant son bien être.

Cette position met en évidence l’impact important que peut avoir le sport de haut niveau sur la santé mentale. Un facteur qui est de plus en plus considéré avec le même sérieux que les graves blessures physiques.

Crédit photo : Matthieu Henkinet