442 Les joueuses de l’équipe de N1F de Metz Handball ont brillé face à Palente Besançon, de quoi donner le sourire à la coach Nina Kanto. La semaine dernière l’ambiance était morne après la défaite face à Villemomble, aujourd’hui l’ambiance est différente.C’est complétement différent. La dernière fois, nous avions parlé de défaites qui font grandir et aujourd’hui les joueuses m’ont répondu. Maintenant, il faut que nous réussissions à renouveler l’expérience. Aujourd’hui, ce qui me fait du bien et me rassure c’est que j’ai pu voir mon effectif évoluer au complet et je peux voir le potentiel de cette équipe que j’ai construite. C’était compliqué depuis le début de saison parce que quand il manque des pièces, on a tendance à remettre en question le recrutement, la façon de voir les choses. J’étais convaincue que, bien que ces filles soient très jeunes, elles ont faim.Malgré tout, on voit qu’il y a des différences de jeu quand il y a des rotations. Si j’avais laissé le 7 de base on aurait pu améliorer l’avance, mais j’ai voulu faire jouer tout le monde. Ce n’est pas tous les jours que Metz ne part pas favori. Aujourd’hui c’était face à une équipe reléguée de D2F, favorite dans la poule, ça a aidé à faire sortir les crocs ?Bien sûr ! Et puis elles ont compris mon état d’esprit : on peut se tromper une fois, mais pas deux fois. Ca arrive à tout le monde les contre performances ou les erreurs, mais aujourd’hui j’ai envie de me dire qu’elles ont appris quelque chose. En venant en centre de formation, l’objectif est de remplir son sac avec tous les outils compatibles et nécessaires pour forger une belle carrière. Là, elles ont su réagir mentalement et physiquement face à une équipe qui a de l’expérience mais moins de rotations que nous. Il fallait appuyer sur notre point fort qui est le jeu sur grand espace. C’est quelque chose que j’ai adoré, défense, contre attaque ou montée de balle, ça nous a mises à l’abris avec une Fatima Camara qui était là. C’est aussi la différence avec la semaine dernière, c’est que j’ai pu compter sur mes gardiennes. Ca fait du bien ! Avoir les deux gardiennes de l’équipe première en tribune ça doit pousser aussi…Je pense que quand on voit les pros qui viennent nous voir jouer c’est touchant, c’est ce que j’aime. Avoir Sarah, Hatadou, Camille, Zaliata et les autres qui viennent, ça donne de la force. Ca donne aussi le sentiment d’exister, parce que quand on est l’équipe réserve, on manque parfois de reconnaissance, et là c’est une belle récompense. Délia Golvet, c’est un peu la surprise du chef, elle a joué en Champions League samedi et la revoici dimanche dans le groupe de N1F. Ca fait du bien de la retrouver dans le groupe ?Complétement ! En tant que joueuse de centre de formation elle a la possibilité de faire le doublon, c’est aussi pour ça qu’on joue le dimanche. Avec ou sans elle ce n’est pas la même chose. Maintenant, l’équipe a fait un gros début de saison sans elle mais face aux grosses équipes, l’avoir à nos côtés est une bénédiction. Elle a su apporter beaucoup de présence en défense, de la vitesse sur grand espace mais les autres ont continué à jouer leur rôle, sans se reposer sur elle. On a pas perdu notre ADN et elle a apporté la plus-value qu’on attendait. Crédit photo : Julien Buret