108 Après un marathon en championnat conclu tout en maitrise face au champion de France, les Messines entament la dernière ligne droite de l’année par un déplacement en Suède. Dans le pays des 3 couronnes, Metz Handball part affronter Sävehof, un très jeune et étonnant adversaire. En 12 participations, Sävehof n’a croisé Metz Handball que très rarement. Ce dimanche 14 novembre, ce ne sera que la 5ème confrontation entre les deux figures de proue de leur pays. En 2015, les deux équipes terminaient à la 5ème et la 6ème place du Tour Principal alors que Metz Handball était à la porte d’un 1/4 de finale historique. Les Françaises et les Suédoises se voyaient alors pour la dernière fois et se retrouvent en 2021 avec des visages bien différents. De ce dernier duel, aucune joueuse n’est actuellement présente au sein des deux formations mais Jamina Roberts portait le maillot jaune et noir quand les Messines avaient affronté l’actuel dauphin du championnat suédois, en 2013. Face à face entre Metz Handball et Sävehof Difficile existence dans le gotha européen… Avec 14 titres de championnat dont 8 consécutifs, 732 matchs disputés et 29 saisons au sein de l’élite, Sävehof reste la locomotive de la Suède. En toute vraisemblance, le club pourrait s’apparenter à Metz Handball. En effet, il est l’un des fournisseurs principaux de l’équipe nationale de Suède au sein duquel sont passées un certain nombre d’internationales suédoises. Des visages connus des Messines ont été formés par la structure suédoise : Isabelle Gulldén (Vipers Kristiansand) et Linn Blohm (Győr) en sont de parfaits exemples. Et le collectif continue de façonner l’avenir des troupes suédoises avec Skuru IK, autre fer de lance du pays. Ainsi, nous pouvons encore voir l’éclosion de joueuses prometteuses emmenées à prendre la relève comme Nina Koppang dont l’avenir semble tout tracé, alors qu’elle n’a encore que 19 ans. Nina Koppang (11 buts), meilleure Arrière droit du dernier Euro u19 Malheureusement, en 2021, la comparaison entre Metz Handball et Sävehof s’arrête là. Alors que le championnat français devient l’une des références européennes, les clubs suédois souffrent d’un très grand manque de moyens et ne parviennent pas à se faire une place sur la scène européenne. La Suède forme, oui, mais la lente professionnalisation contraint les joueuses à s’exporter à l’étranger relativement tôt (au Danemark, la plupart du temps) pour faire carrière. Ainsi, les collectifs sont souvent renouvelés avec des jeunes handballeuses très rapidement responsabilisées. En outre, Sävehof peine à exister en n’ayant jamais dépassé le stade du Tour principal en Ligue des Champions ou la phase de groupe du deuxième échelon européen (C2). Cette structuration instable relègue la ligue à la 11ème place au ranking européen, l’empêchant d’envoyer son champion en Ligue des Champions, sans passer par une demande d’invitation. … mais résultats et contenus prometteurs pour Sävehof en ce début de saison En terminant à la 3ème place de l’exercice 2020/2021, les joueuses de Rasmus Overby devaient concourir pour l’EHFCup, la plus petite compétition européenne. Mais la non-inscription du champion en Ligue Européenne et une 2ème place en saison régulière ont permis aux Suédoises de prétendre à l’une des 16 places de la Ligue des Champions. Avec ce statut atypique et les antécédents, personne n’attendait vraiment cette équipe. Elle était une nouvelle fois présente pour apporter une expérience supplémentaire à des Handballeuses destinées à l’exil vers le Danemark, l’Allemagne, la France… Mais à force d’envie, de combativité, cette jeunesse étonne en regardant ses adversaires dans les yeux par son jeu typiquement suédois rapide et collectif sur grand espace, en exploitant totalement les ailes. De cette manière, Sävehof ne s’avoue plus vaincue et a par deux fois surpris des concurrents qui semblaient pourtant plus expérimentés (victoire 29 à 28 face à Krim et 28 à 26 sur Kastamonu). Elle peut d’ailleurs aussi bien compter sur les internationales Jamina Roberts (42 buts) et Mathilda Lundström (27 buts) que sur leurs gardiennes et leur ailière gauche danoise très clinique (Trine Mortensen – 27 buts). Des coéquipières qui n’ont pas été avares en exploits, jusqu’à présent. Et bien que ce groupe ait pu présenter ses limites face à des escouades plus puissantes (Odense, Gyor, Vipers), l’intrépidité fait la force de cette jeunesse. Comme celle d’une certaine équipe de Suède à laquelle appartiennent Jamina Roberts et Mathilda Lundström… Crédit photo : Matthieu Henkinet/Let’s Go Metz (Metz Handball) – Carl Sandin (IK Sävehof)