1,8K À quarante-huit heures du barrage aller entre l’AS Saint-Etienne et le FC Metz, Laszlo Boloni et Maxime Colin se sont présentés en conférence de presse d’avant match. Deux matchs pour se sauver. Deux matchs pour rester dans l’élite du football français. Les terribles barrages débutent ce jeudi entre l’AS Saint-Etienne et le FC Metz à Geoffroy Guichard dans une ambiance qui promet d’être chaude et électrique. Un match aller dans le chaudron où les Grenats devront jouer sans complexes et sans peur pour se faciliter le retour dimanche à Saint Symphorien. Avec plus de dix jours de repos, les hommes de Laszlo Boloni partent, en théorie, légèrement avantagés sur le plan athlétique. La fraîcheur mentale, paramètre tout aussi central dans ce genre de situation, sera plutôt du côté stéphanois après leur victoire face à Rodez. Bien malin qui peut prédire l’issue de cette double confrontation entre deux formations qui ont vendu chèrement leur peau tout au long de la saison pour obtenir ce précieux ticket de barragiste. « Saint-Etienne, là où est née la culture football » Laszlo Boloni a eu dix jours pour préparer ses troupes dans les meilleures conditions. Et la première décision du staff fût de réduire le groupe à vingt-deux joueurs. Le coach roumain a toujours préféré travailler avec un groupe restreint : « Les têtes, c’est ce qu’il y a de plus compliqué à gérer. On est en vie et on a envie de rester en vie jusqu’au bout. Le groupe a été resserré à vingt-deux joueurs. Tout au long de la saison et l’année dernière également, nous avons porté des joueurs sur notre dos dont on n’avait pas besoin. Des joueurs qui ne nous ont pas aidé, qui nous ont parfois posé des problèmes d’organisation et d’autres problèmes aussi. Quand on est très peu ce n’est pas bien, mais quand on est trop, ce n’est pas bien non plus. Je crois en un groupe plus restreint. J’adore avoir seize joueurs de football et à côté de ça, encore six jeunes qui en veulent. Voilà ce que j’aime ! ». Laszlo Boloni – Crédit photo : Mikael Franck/Let’s Go Metz Dans le chaudron de l’AS Saint-Etienne, Laszlo Boloni sait que le FC Metz va devoir s’employer et être à deux cents pour cent pour revenir avec un résultat favorable. Le coach grenat connaît bien ces ambiances, et celle de Geoffroy Guichard a forgée sa légende au niveau du football français : « On sait qu’il faudra être costaud. On va dans un endroit où la culture football est née. En France il y a eu Reims, puis Saint-Etienne avant Marseille, Lyon et le PSG. Il faudra essayer d’être les plus forts sur le terrain et dans les têtes. La peur ne doit pas exister. Dans ce genre de combat, si tu hésites, si tu n’es pas déterminé, tu n’as rien à y faire. Saint-Etienne a une équipe très forte, en attaque, au milieu de terrain et des joueurs très puissants en défense. C’est une équipe qui peut nous poser beaucoup de problèmes ». « Deux matchs de coupe, deux finales » Le défenseur Maxime Colin s’est également exprimé devant la presse après l’entraînement. Pour le latéral droit grenat, c’est une toute nouvelle compétition qui commence : « Ces dix jours nous ont permis de nous reposer physiquement et mentalement. Le championnat et les barrages sont deux compétitions différentes. Contre Paris, prendre deux buts dès le début ne nous a pas aidé, c’est pour cela qu’on a pu sentir un peu de fébrilité. Là, le contexte est différent, ce sont deux matchs de coupe, deux finales. On part en mode commando. Pour le match aller, je ne pense pas que le fait d’avoir eu plus de jours de repos va compter. Peut-être plus pour le match retour ». Maxime Colin – Crédit photo : Julien Buret/Let’s Go Metz Si les jambes devront être solides, c’est avant tout dans les têtes que se jouera la différence. Pour Maxime Colin, la gestion des émotions et l’apport du public seront une des clés du succès dans cette double confrontation : « Ce sera deux belles ambiances entre deux beaux clubs. Il faudra répondre présent, ne pas se laisser submerger par les émotions, par l’enjeu qui est très grand. Garder la tête froide et remplir son rôle du mieux possible. On sait qu’on est capable de prendre des points à l’extérieur et ça nous met en confiance. On va tout donner pour le maillot, pour le Football Club de Metz. Ce sont peut-être les supporters qui nous ont maintenus en vie dans les moments difficiles. Quand tu as vingt-cinq mille spectateurs derrière toi, ça t’aide à ne pas lâcher ». Les barrages débutent ce jeudi au stade Geoffroy Guichard, entre l’AS Saint-Etienne et le FC Metz. Les Grenats seront très certainement privés d’Ablie Jallow qui revient de blessure et est encore incertain pour le match aller.