FC Metz – Laszlo Boloni est-il toujours l’homme de la situation ?

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Dixième du championnat, le FC Metz ne parvient toujours pas à enchaîner pour accrocher le bon wagon, cette saison en Ligue 2 BKT. De quoi se poser une question : Laszlo Boloni est-il toujours l’homme de la situation ?

Le FC Metz n’en finit plus de décevoir. Après une nouvelle défaite frustrante à Bordeaux, les hommes de Laszlo Boloni pointent à une bien moyenne 10ème place de Ligue 2 BKT. Avec 14 points en 11 matchs (1,27 de moyenne), les Grenats n’ont toujours pas réussi à enchaîner deux victoires consécutives cette saison. Pire encore, les Mosellans comptent plus de défaites (5) que de victoires (4) en championnat. Un bilan médiocre pour une équipe prédestinée à être l’un des grands favoris à la montée en Ligue 1. De quoi remettre en cause la position de Laszlo Boloni ?

Premiers symptômes d’une saison décevante

Le FC Metz de Laszlo Boloni avait enchanté tout son monde en début de saison. En témoignent les victoires à domicile contre Amiens (3-0) et Valenciennes (2-0), où les Grenats ont conjugué pressing haut et volonté d’aller de l’avant, avec des leaders techniques comme Georges Mikautadze et Ablie Jallow qui marchaient sur l’eau. Mais depuis cinq matchs, si l’on excepte la réception burlesque de Guingamp, le FC Metz est en panne sèche offensivement (4 buts en 5 matchs, dont 3 contre Guingamp). Le club à la Croix de Lorraine possédait pourtant la meilleure attaque du championnat avant cette triste disette. Méforme des détonateurs offensifs ou bien tactique trop prévisible ? Toujours est-il que les premières critiques commencent à fuser concernant Laszlo Boloni. A juste titre ?

Les choix discutables de Laszlo Boloni

Depuis plusieurs matchs, les choix de Laszlo Boloni sont largement discutables. L’entraîneur messin semble vouer une confiance aveugle en la capacité de Lamine Gueye à prendre la profondeur. L’ailier sénégalais n’est pourtant plus décisif depuis 6 matchs (1 but contre Dijon le 27 août dernier). Pire encore, Ablie Jallow, un des meilleurs Grenats depuis le début de saison, a été prié de voir 3 fois le banc de touche au coup d’envoi sur cette période. La différence technique entre les deux joueurs s’est cruellement fait ressentir quand le Gambien est entré en jeu à Bordeaux, tant la prestation de Lamine Gueye était cataclysmique.

Un exemple parmi d’autres qui montre que Laszlo Boloni se cherche tactiquement, là il s’appuyait sur des certitudes en début de saison. Le technicien roumain a notamment privilégié Lenny Joseph à Amadou Dia Ndiaye, pourtant buteur providentiel contre Pau, pour attendre les Girondins bloc bas et jouer sur la vitesse du premier nommé en contre-attaque. Sans succès. Quid également d’Anthony Musaba, l’unique recrue offensive messine cet été, que l’entraîneur a choisi d’écarter du groupe le week-end dernier ? Ne mérite-t-il pas une chance de montrer ce qu’il vaut en Ligue 2 ?

Des circonstances atténuantes

Laszlo Boloni ne parvient pas, pour le moment, à tirer la quintessence de son groupe. Cependant, le FC Metz paye encore le tragique épisode guingampais. L’absence d’Ibrahima Niane, et d’un réel concurrent, puisque Dia Ndiaye n’est manifestement pas vu comme tel, pénalise l’attaque messine. Mikautadze est orphelin d’un véritable point d’encrage. Les performances de Niane sont largement critiquables, mais l’avant-centre a le mérite de peser sur la défense adverse. Il fera peut-être son retour ce samedi, pour la réception à huis-clos (qui évitera aux plus malins de le siffler) de Sochaux. La suspension de Jean Jacques met elle en lumière les failles du duo Maïga – N’Doram, peu souveraine au milieu de terrain. Si l’ancien Monégasque commence à trouver du rythme, ce n’est pas le cas de son compère, bien loin du niveau qu’il pouvait afficher en Ligue 1.

De plus, la blessure de Maziz pointe le manque de créativité du milieu de terrain grenat. En l’absence du Thionvillois, on attend la montée en puissance de Bassi, pas inintéressant à Bordeaux mais qui a besoin d’enchaîner les matchs. En défense, Laszlo Boloni ne peut que faire le choix du bricolage, en témoigne le repositionnement de Fali Candé dans l’axe depuis le début de saison, en raison d’un effectif insuffisant en quantité. Le technicien roumain paye la suspension de Kouayté, irrégulier mentalement. S’il a su se montrer costaud (comme le Kouyaté que l’on connaît) sur certains matchs, le défenseur ne se comporte pas comme le leader que le FC Metz attend. Une tonne d’impondérables difficiles à compenser pour Laszlo Boloni.

Le FC Metz doit gagner ce samedi (19h), sans ses supporters, contre le FC Sochaux Montbéliard. Laszlo Boloni devra trouver les bonnes solutions et surtout les bons hommes, sous peine de commencer à devoir regarder dans le rétroviseur…

Crédit photo : Julien Buret/LGM

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