La folle soirée de Mélanie Halter

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Face à Odense la solution est venue d’un secteur inatendu. Mélanie Halter a réalisé une entrée remarquable pour compenser l’absence d’Hatadou Sako et la méforme d’Ivana Kapitanovic.

Parfois, les étoiles s’alignent autour d’un terrain de handball. Ce Samedi, Mélanie Halter en a profité. Pensionnaire du centre de formation, la gardienne de 18 ans ne pensait certainement pas être propulsée du jour au lendemain sur le terrain d’un match important de Ligue des Champions. Pourtant elle en a changé la trajectoire. Retour sur les évènements.

La blessure d’Hatadou Sako

Gardienne principale de Metz Handball cette saison, Hatadou Sako a vu son destin prendre un virage mercredi lors de la réception de Krim Mercator. Restée au sol dans sa zone après une offensive Slovène, l’ex internationale Sénégalaise quittait le terrain. Si les premiers signes laissaient espérer une blessure sans grande gravité au genou, des examens le lendemain ont révélé une rupture du ligament croisé, actant une fin abrupte à la deuxième saison en jaune et bleu d’Hatadou Sako.

Un coup dur à encaisser, mais qui ne l’a pas empêchée d’être présente auprès des siennes pour la réception d’Odense. Honorée au centre du terrain par les supporters avant la rencontre, la joueuse numéro 99 n’a pas pu retenir quelques larmes avant de s’installer en tribune, non loin du banc messin. Un poste stratégique depuis lequel elle a pu vivre le match au maximum, alternant naturellement les émotions mais sans oublier de crier ses encouragements et ses précieux conseils. L’âme d’une leader en action.

La méforme d’Ivana Kapitanovic

Naturellement, tous les espoirs de cette rencontre importantes étaient incarnés par Ivana Kapitanovic. Metz Handball s’étant mis en quête d’un joker le plus vite possible, avec des cibles comme Amandine Leynaud, Laura Glauser ou encore Camille Depuiset, le délai était bien trop court pour doubler le poste de gardienne pour la troisième rencontre de la semaine. La Croate était donc destinée à disputer toute la rencontre face à Odense. Mais, apparaissant particulièrement en méforme, elle poussait Emmanuel Mayonnade et Katya Andryushina à envisager les choses différemment. Peu après la dixième minute de jeu de la deuxième mi temps, Ivana Kapitanovic qui était alors créditée d’un seul arrêt pour 26 tirs, cédait sa place.

Le grand jeu

Pendant tout ce temps, Mélanie Halter prenait son mal en patience. Concentrée en bout de banc et frémissant à chaque but des Dragonnes avec, on l’imagine, le mince espoir de participer à l’évènement de manière plus active. Il aura finalement suffi d’un signe d’Emmanuel Mayonnade pour lancer la machine. Ni une, ni deux, la jeune gardienne entamait son échauffement derrière le banc, les oreilles remplies des précieux conseils d’Alexandra Hector, entraineur des gardiennes. Un nouveau but encaissé envoyait Ivana Kapitanovic sur le banc et la protégée de Clément Alcacer s’élançait dans la cour des grandes.

Cette situation, elle avait failli la connaître en Octobre 2021 face à Esbjerg alors qu’elle avait intégré le groupe après la blessure d’Ivana Kapitanovic, mais Hatadou Sako avait tenu la boutique. Cette fois, il fallait performer et la numéro 71 effleurait le premier tir sans pour autant l’empêcher de rejoindre les filets. Un évènement encourageant qui laissait place après peu de temps à un premier arrêt. Ovation. Le public des Arènes ne s’y trompait pas et acclamait la native de Schiltigheim, bien aidé par les joueuses de l’équipe de Nationale 1 largement présentes en tribune.
Au bout du compte, 5 arrêts sur 11 tirs, dont un penalty. De quoi changer la trajectoire d’un match jusqu’alors trop disputé et démontrer qu’à défaut d’un joker de niveau international, la formation messine saura toujours sauver les meubles. Bravo.

Crédit photo : Matthieu Henkinet

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