173 La gardienne Croate du Metz Handball a fait son retour lors du dernier match entre les Dragonnes et l’ESBF le week end passé. Et si c’était elle le « game changer » ? Elle a rongé son frein tout au long de la saison en observant, depuis les tribunes, ses coéquipières se démener en Ligue Butagaz Énergie, en Champions League ou encore en Coupe de France.Blessée dans un match sans suspens face à Saint Amand en Octobre 2020, alors que le collectif peinait déjà à prendre ses marques de manière solide après la blessure similaire de Melvine Deba peu de temps auparavant, elle a laissé un vide sur le plan du leadership des Dragonnes. Opérée peu de temps plus tard d‘une rupture du ligament croisé, elle n’en a pas profité pour effectuer une rééducation exotique mais est restée au contact du collectif et on a pu l’apercevoir tout au long de la saison au premier rang lors des matchs à domicile ou au côté de ses coéquipières à chaque mi-temps. Impliquée à tous les niveaux, elle a manqué également le très bel Euro 2020 de Camila Micijevic et ses compatriotes Croates pour qui elle s’est mue en supportrice numéro 1.Aujourd’hui, sur la voie de la reprise à plein régime, elle a enfilé pour la première fois sa tenue de match officiel lors d’un déplacement à Besançon où elle a pu se mettre en confiance en rentrant quelques secondes, assez pour signer une parade. Et désormais la question de son impact sur les dernières échéances de la saison, à savoir la finale aller/retour du championnat, semble particulièrement légitime. Quiconque l’a déjà vu jouer connaît la rage de vaincre qui l’habite sur un terrain. Compétitrice dans l’âme, elle se fond parfaitement dans l’identité du Metz Handball et on imagine à peine à quel point la frustration d’être passée à côté d’une saison aussi importante va lui servir de carburant. Suffisant pour alimenter le moteur de l’équipe qui a connu quelques pannes cette année ? Difficile à dire. L’effectif a déjà commencé à se consoler et a préparé la prochaine opposition face à Brest avec une série de quatre victoires. En revanche, alors qu’Emmanuel Mayonnade et son équipe semblent avoir déjà tout testé lors des cinq oppositions précédentes il y a fort à penser que ce n’est que par le changement que viendra la prouesse sur le terrain. Si l’état de forme d’Ivana Kapitanovic le permet, il pourrait la propulser en première ligne pour cette double confrontation critique. En revanche, certains préféreront peut être la prudence en préservant la gardienne pour une saison 2021/2022 qui devra être celle du retour en grâce des Dragonnes.En effet, les chaussures de la Croate sont peut être grandes à enfiler pour un grand nombre de joueuses, mais il faut garder à l’esprit qu’après un intérim discret de la part de la jeune Mélanie Halter, c’est une internationale Allemande au niveau de jeu très convainquant qui a occupé le poste de joker pendant de longs mois. Dinah Eckerle n’a probablement pas l’intention de se reposer sur ses lauriers avant de rejoindre la Team Esbjerg la saison prochaine. De son côté, Hatadou Sako s’est montrée au niveau et particulièrement impliquée pour sa première saison avec les Dragonnes et aura à cœur de concrétiser avec une finale réussie.En définitive, coup de poker ou non, c’est le luxe d’un choix entre trois gardiennes qui se présente à Emmanuel Mayonnade et son staff à l’aube des dernières joutes de la saison. Un embarras du choix bienvenu qui s’étend de la même manière au poste de pivot (Olga Perederiy, Astride N’Gouan, Yvette Broch) et sur l’aile gauche (Manon Houette, Laura Kanor, Maud Eva Copy). Crédit photo : Matthieu Henkinet