Bourg de Péage, que deviennent-elles ?

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Le Handball est une grande famille. Et au début du mois de décembre, elle a vécu un épisode dramatique. Bourg-de-Péage, club ambitieux, a connu bien des mésaventures. Contraint de déposer le bilan, le club péageois a libéré ses joueuses professionnelles de tout contrat.

Voilà maintenant plusieurs semaines que nous avons appris la liquidation financière de la section professionnelle de Bourg-de-Péage. En effet, comme l’expliquait Jean Pamart lors de l’annonce du dépôt de bilan, la dette s’élève au minimum à 1,3 million d’euros. Une dette qu’il a pourtant tenté d’éponger, mais dont la somme astronomique aura eu raison de lui. À l’aube de la saison 2022/2023, seulement neuf joueuses professionnelles étaient inscrites dans l’effectif. Pour faire le nombre, Camille Comte devait s’appuyer sur les jeunes pousses du centre de formation. En outre, la difficulté se faisait ressentir également sur le terrain, puisque les Abeilles pointaient à la dernière place du classement de Ligue Butagaz Énergie avant leur forfait.

Différents points de chute en France et à l’international

Les joueuses professionnelles ont donc été libérées de leur contrat à la fin du mois de décembre. Elles pouvaient alors s’engager où elles le souhaitaient. Marie Louis et Elke Kartsen ont franchi les Pyrénées pour s’engager en faveur de Bera Bera. Actuellement leader de son championnat, l’équipe espagnole s’est inclinée face à Besançon dans la course à la qualification au tableau principal de l’European League. De retour en France, Lucie Modenel et Aminata Sow se sont engagées en faveur de Chambray jusqu’en 2025. Elles y retrouvent leur ancienne coéquipière, Manon Houette.

Pour Siobann Delaye, ça sera la grande traversée. L’internationale française U20 s’est engagé en faveur du Brest Bretagne Handball pour 2 ans et demi. Elle vient donc remplacer Pauline Coatanea, qui attend un heureux évènement. Après une première et ultime expérience avec le Sénégal lors de la Coupe d’Afrique et un ultime match de Ligue Butagaz Énergie, Claudine Mendy qui avait trouvé plusieurs points de chute auquel elle n’aurait pas donné suite pour le moment. Elle souhaite pour l’instant prendre du temps auprès de sa famille. Formée au Havre, elle aura beaucoup bourlingué durant sa carrière. L’ancienne internationale française aura notamment porté le maillot de Metz à deux reprises (2010-2012 et 2014-15).

La gardienne danoise, Ditte Vind, connue du championnat français après une saison intéressante à Fleury est retournée dans son pays natal. Elle a récemment annoncé la fin de sa carrière sur Instagram et a décidé dans la foulée de chercher du travail dans le marketing. Enfin, Maëlle Faynel s’est engagée jusqu’à la fin de saison en faveur de Saint Amand les Eaux.

L’association en dépôt de bilan

Suite à l’assemblée générale du 9 janvier, la présidence de l’association annonce également le dépôt de bilan et va donc définitivement disparaître. Les joueuses qui étaient pensionnaires du centre de formation Péageois vont également devoir trouver un nouveau point de chute…

Valentine Pin avait rejoint la Drôme à l’été 2021 en provenance de l’ES Besançon. L’arrière gauche de 18 ans retrouvera sa ville natale puisqu’elle s’est engagée pour 6 mois en faveur de Palente Besançon en Division 2. Des nouvelles également des deux gardiennes, Camille Plante et Emma Perche. La première est une internationale française dans les catégories jeunes, mais a vu sa progression freiner à cause d’une rupture des ligaments croisés. Elle s’est engagée en faveur de Celle-sur-Belles ou elle gardera les buts de l’équipe réserve dans un premier temps. De son côté, Emma Perche rejoint Lucie Modenel et Aminata Sow à Chambray jusqu’en 2024. La prometteuse arrière droite norvégienne Maren Marki a rejoint le centre de formation de l’OGC Nice. Une autre signature nous a récemment été confirmée. Inès Naceur rejoint le centre de formation de Saint Amand les Eaux.

Emma Rouly, Julie Cornut, Mathilde Bacca et Xhesika Mehmetaj continuent pour le moment d’évoluer avec le club péagois en Nationale 1. Récemment, Le Dauphiné Libéré évoquait la possibilité de voir naître un club de handball mixte à Valence.

Photos : Nahel Lefebvre / Sporteo (une) Lucas Deslangles / Let’s Go Metz

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