143 Au terme d’une indigente prestation, l’ESTAC et le FC Metz se sont quittés bon amis et prennent chacun un point. Sans grave conséquence à court terme, ce nul ne fait pourtant pas l’affaire des grenats. L’occasion semblait belle de ramener quelque chose du stade de l’Aube. D’autant plus que les supporters grenats avaient pris la route en nombre pour soutenir les hommes de Frédéric Antonetti. Alors que l’AS Saint-Etienne et Lorient prenaient les trois points, une victoire en terre Troyenne eut été du plus bel effet. Mais au terme d’un match ennuyeux et sans saveur, l’ESTAC et le FC Metz sont repartis avec le point du nul. Un résultat qui ne fait pas forcément l’affaire des deux équipes. La seule attraction du match – Crédit photo : FC Metz Officiel Sans grande surprise, Frédéric Antonetti optait une fois de plus pour un bloc à cinq défenseurs. Un 5-3-2 que beaucoup pensent éculé et qui peine à faire ses preuves depuis longtemps. Et si Farid Boulaya a su amener sa technique lors de quelques phases offensives notamment en début et en fin de match, la pointe Ibrahima Niane et Opa N’Guette s’est montrée une nouvelle fois bien muette. Les absences de Fabien Centonze et Nicolas De Préville, co-meilleurs buteurs grenats, se sont logiquement faites ressentir. De son côté, Fali Candé étrennait sa première titularisation. Pauvreté offensive et créative Six tirs, aucun cadrés. A l’image d’un mercato tourné presque entièrement vers la défense, le FC Metz a offert un spectacle d’une rare pauvreté offensive. Malgré la titularisation de Farid Boulaya, maître à jouer des grenats, l’attaque messine est restée tristement muette face aux Troyens. Opa N’guette et surtout Ibrahima Niane, ont une nouvelle fois démontré leurs limites et confirmé les craintes portées sur le recrutement offensif du club à la Croix de Lorraine. Et même si les Messins ont globalement eu la possession du ballon et ont répondu présent sur le plan athlétique, le manque flagrant de créativité dans les trente derniers mètres adverses a de quoi inquiéter. Et ce ne fût pas l’entrée tardive de Louis Mafouta pour son second match en ligue 1 qui fît basculer l’issue de la rencontre. Encore moins celle d’Habib Maïga à la place… d’Ibrahima Niane. Fali Candé et la défense au rang des (rares) satisfactions Fali Candé faisait sa grande première sous les couleurs du FC Metz. Le latéral gauche s’est montré plutôt sérieux. Bien que la frilosité (exaspérante) de la tactique messine ne lui ait pas permis de faire valoir ses qualités offensives, il a su se montrer dangereux sur coups de pied arrêtés. Sa patte gauche sur corner a amené l’une des rares occasions mosellanes en première période.A l’image de Fali Candé, la défense messine a fait le job ce dimanche. Bien aidée il est vrai par la pauvreté offensive troyenne. Toujours est-il que cette imperméabilité défensive fut l’une des rares satisfactions de cet après-midi morose. Alexandre Oukidja, qui faisait son retour dans la cage messine en l’absence de Marc-Aurèle Caillard, a ainsi pu se rassurer en réalisant un clean sheet.Les Grenats devront cependant montrer autre chose sur cette fin de saison s’ils veulent se maintenir dans l’élite. Avec 1 seul tir cadré sur les 2 derniers matchs, le FC Metz affiche un visage tout simplement pathétique sur le plan offensif. Tous ces signes laissent penser que le club à la Croix de Lorraine est en ce moment l’une des trois pires équipes de Ligue 1, si ce n’est la pire. Il y a grande urgence au sein de la maison FC Metz ! Rédaction : Gérald Russello et Arthur Carmier Crédit photos : Vincent Poyer/Icon Sport