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Emma Tuccella épate. Véritable surprise du début de saison, la jeune ailière droite a pris le flambeau d’une Melvine Deba démissionnaire au pied levé et semble se faire de plus en plus une place en équipe première à l’image des 42 minutes qu’elle a disputé ce Jeudi face à Plan de Cuques.

Racontons les faits une nouvelle fois pour ceux qui n’ont pas tout suivi. Qu’est ce que c’est que cette histoire d’Emma Tuccella, 17 ans, parachutée avec les Dragonnes ?
Tout le monde sait désormais que Melvine Deba a choisi de quitter le club cet été, mais j’ai moi même été surprise quand Clément Alcacer m’a dit que j’allais jouer avec l’équipe de D1. J’ai eu très peur mais ça fait maintenant un mois et demi que je suis avec l’équipe et l’expérience est exceptionnelle pour moi. J’adore être là, je côtoie des championnes olympiques ou des championnes du monde, comme Debbie Bont avec qui je partage le poste. Elles m’apprennent des choses chaque jour et c’est vraiment incroyable.

Un mois et demi dans l’équipe et aujourd’hui il y a eu 42 minutes de jeu… Le pas en avant est remarquable non ?
Je suis extrêmement contente du temps de jeu que j’ai eu. Comme pour le reste je ne m’y attendais vraiment pas, mais je prends tout ce qu’il est possible de prendre. La semaine dernière à Odense, j’ai pu rentrer 5 minutes pour la première fois en Champions League et c’était exceptionnel. Jouer 42 minutes face à une équipe de première division, c’était impensable il y a encore deux mois donc je profite de chaque instant.

« Tant qu’on aura besoin de moi je m’accrocherais… »

Effectivement il y a eu ce match contre Odense. A priori Metz Handball ne va pas recruter une joueuse à l’aile droite dans les deux prochains jours et il y aura donc un nouveau round de Champions League, cette fois contre les championnes en titre. On imagine que la pression doit quand même peser…
J’ai déjà pu sentir ça au Danemark. Je n’étais pas plus stressée que ça avant de jouer Odense mais en arrivant sur le terrain c’était une véritable montée d’adrénaline. Il y a tout ce public, le protocole… J’ai eu une montée en pression mais je m’attache au fait que Manu (Mayonnade, ndlr) me fait confiance, que l’équipe me fait confiance et donc que je dois me faire confiance. Je me dis que c’est un match comme un autre, c’est une chance qu’on me donne et je dois la saisir. J’en suis très contente.

Au delà du handball, on a pu comprendre qu’il y avait l’échéance du baccalauréat qui se profilait, comment est ce que les choses se passent de ce côté ?
C’est très compliqué. Le hand est vite devenu privilégié par rapport aux études donc je loupe énormément de cours. La semaine dernière je ne suis allé en cours que Lundi mais je veux vraiment m’accrocher. Je peux compter sur de très bons profs et de bonnes copines qui m’envoient les cours et pour tout rattraper je travaille plus tard le soir. En déplacement je travaille, dans les transports je travaille… Mais la réalité c’est que j’adore ce qui m’arrive et que tant qu’on aura besoin de moi avec l’équipe je m’accrocherais sur les deux tableaux.

Crédit photo : Matthieu Henkinet