358 La Saforelle Power 6 perd l’une de ses meilleures équipes avec la descente de Nantes au niveau inférieur. Venelles, Cannes et Bordeaux sont aussi sous la menace d’une rétrogradation administrative. En cause, des problèmes financiers de plus en plus récurrents, même si les situations sont différentes en fonction des clubs. Le double finaliste des play-offs out, le deuxième de saison régulière, un club historique et un autre du top 8 en passe d’être relégués administrativement. Les noms : les Neptunes de Nantes, le Pays d’Aix Venelles, le Racing Club de Cannes et Bordeaux. Ces quatre clubs plongent la Saforelle Power 6 dans la plus grande incertitude. Depuis quelques jours, les communiqués tombent les uns après les autres à la suite du passage des équipes devant la Commission d’aide et de contrôle des clubs professionnels (CACCP). Des annonces qui révèlent les difficultés financières de nombreux clubs dans le championnat français. « La Ligne nous dit qu’il faut qu’on passe en société. Nantes avait fait l’effort de le faire en trouvant un investisseur. Au bout d’un an, ça se casse la figure. Est-ce que le volley-ball peut passer en société ? », s’interroge Romain Pitou, l’entraîneur du TFOC. Nantes lâchée par son actionnaire L’été dernier, l’annonce fait l’effet d’une bombe. Le groupe Réalités, actionnaire de Nantes, se désengage un an avant la date prévue. En cause, un secteur immobilier en difficulté. Les conséquences sont immédiates. La section féminine de handball disparaît. Mais la partie volley-ball résiste et parvient à rester au plus haut niveau français. Une parenthèse d’une courte durée. Les Neptunes de Nantes jettent l’éponge pour l’exercice 2025-2026 avec une dette de 300 000 euros. « La poursuite en Saforelle Power 6 n’est aujourd’hui plus possible. Nous avons fait le choix de la responsabilité », explique le club dans son communiqué. Après 15 ans chez les professionnels et double finaliste des deux dernières campagnes des play-offs, les Nantaises redescendent en élite. Venelles en redressement judiciaire C’est l’autre club en difficulté. Le Pays d’Aix Venelles a demandé son placement en redressement judiciaire. Une situation qui s’explique par les 250 000 euros de dettes révélés par le quotidien La Provence et le journal L’Équipe. La CACCP l’a donc sanctionné d’une rétrogradation administrative. Le deuxième de saison régulière et demi-finaliste des play-offs a alors fait appel de cette décision. Le président du PAVVB, Alexandre Hubner, pointe le manque d’engagement des collectivités. « Le club doit encore à ce jour faire face à l’absence d’affectation d’une infrastructure adaptée au plus haut niveau », juge-t-il dans un communiqué. Dans le viseur, la salle qui peut accueillir seulement 400 places. Le RC Cannes et Bordeaux aussi touchés Au-delà de Venelles, deux autres équipes sont aussi sous le coup d’une rétrogradation administrative. Pour le RC Cannes, le club a décidé de faire appel de cette décision. L’annonce intervient quelques semaines après la création d’une structure commune entre l’AS Cannes et le RC Cannes. Pour les dirigeants, c’est la principale raison d’une telle sanction qu’ils espèrent voir réviser. « Ce montage administratif, bien que conforme aux règles en vigueur, a entraîné un traitement plus complexe de nos dossiers par la CACCP », reconnaît le club dans un communiqué. De son côté, Bordeaux ne s’est pas exprimé. Mais nul doute que le club a fait appel après avoir finalisé son mercato pour la saison prochaine, avec notamment l’arrivée de l’ancienne du TFOC Karolina Fricova. Si la situation de ces quatre équipes est bien différente, elle montre tout de même la fragilité financière du championnat. Quelle que soit la décision en appel, la Saforelle Power 6 n’en sort pas forcément grandie. Soit la Ligue professionnelle de volley-ball perd quatre formations, soit elle repart avec trois clubs, dont les comptes risquent de peser dans les années à venir. En attendant, la LNV a déjà entamé les démarches pour offrir au moins une wild-card pour la prochaine saison. Une place qui pourrait intéresser Évreux après avoir fini dauphin de Saint-Dié-des-Vosges en deuxième division. Crédit photo : Théo Brachu.