Supporters, joueurs… Tout est pardonné ?

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L’adversité est souvent très forte en Ligue 1, mais elle provient généralement d’un autre département voire de l’autre bout du pays. Si supporters et joueurs du FC Metz se sont un temps trompés de cible, tout semble aujourd’hui revenu en ordre.

Il est de tradition au FC Metz, que joueurs et supporters fassent front commun. De mémoire d’homme les irréductibles des tribunes ont toujours poussé les grenats, « de la ligue 1 en national » comme ils aiment à le chanter à chaque soir de match. Pourtant, la rencontre face à Montpellier le premier Décembre avait laissé entrevoir les premiers signes d’une fracture. Entre nouvelle défaite humiliante et déception, les deux parties ont souffert d’une part d’incompréhension et se sont étrillés. Face aux micros pour certains, derrière leur clavier pour d’autres. Des symptômes suffisamment inquiétants pour que Frédéric Antonetti juge utile de recevoir une délégation de supporters. Si le Corse au sang chaud a su reconnaître que quelques huées n’étaient pas surprenantes si on considère la situation sportive de son équipe, il a aussi renvoyé les supporters à leur pouvoir à double tranchant : celui de galvaniser les joueurs comme celui de les enfoncer.

La respiration du stade

Une preuve de sagesse et de bonne foi qui a semble t’il donné aux supporters le courage de pousser une fois de plus derrière le FC Metz malgré le froid et la bruine de la mi-Décembre lors de la réception de Lorient. Dans un stade comptant, comme à son habitude, pas moins de 14 000 sièges occupés, les chants des différentes tribunes se sont fait entendre dès le coup d’envoi pour ne s’arrêter, le temps d’une douce apnée, que lors du coup franc magistral de Farid Boulaya.

Récompensés de leurs efforts, les messins réalisaient les 20 premières minutes les plus abouties des 54 dernières années avec trois buts inscrits*. Tandis que les supporters, récompensés de leur patience et de leur fidélité, pouvaient exulter.
Une éclaircie au milieu de l’orage que constitue la saison 2021/2022 des grenats, qui a pris tout son sens à la 94ème minute. Alors que l’arbitre faisait retentir le coup de sifflet final de la rencontre, Kiki Kouyaté s’empressait de se diriger vers la tribune Est pour y confier son maillot et adresser quelques gestes d’union à des ultras qui n’en demandaient pas plus.

Après cet épisode heureux, le FC Metz n’est évidement pas maintenu, il n’est pas non plus en état de grâce, mais il a au moins su recoller quelques morceaux d’une image qui s’était fissurée. Tout reste encore à faire sur le terrain, mais au moins en tribune, tout semble pardonné…

* Metz – Marseille le 29 Janvier 1977, 3-0. Buts de Battiston (6ème), Gransart (8ème, CSC) et Braun (20ème)

Crédit photo : Matthieu Henkinet

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