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Après la victoire de l’équipe de N1F de Metz Handball face à la Stella Saint-Maur, Nina Kanto affichait le visage d’une coach satisfaite. Elle s’est livrée en interview.

L’équipe reprend sa marche en avant après la défaite à Besançon, ça doit être satisfaisant.
Oui, ça fait vraiment plaisir par rapport à l’adversaire du jour qui était très combatif. Leur équipe première ne jouait pas donc toutes les joueuses étaient disponibles et je suis fière de mon équipe car les joueuses ont été courageuses, braves. Avant ce match je leur ai expliqué que pour gagner, il faudrait à la fois le cœur et la tête et c’est ce qu’elles ont montré.

C’est ce qui a manqué à Besançon ?
A Besançon, j’étais déçue parce que nous n’avons pas montré nos valeurs. Ce soir, je nous ai retrouvées avec un côté conquérantes en défense, de la solidarité, un respect des consignes, de l’anticipation de jeu et une capacité à se projeter vite.
A Besançon, nous n’avions pas d’équipe : des joueuses les une à côté des autres. Dans cette situation on peut avoir peur de tout le monde. Ensemble ça n’est pas la même histoire.

Ce soir la différence s’est faite en deuxième mi-temps avec un gros coup d’accélérateur.
On avait préparé des choses et on les a retrouvées sur le terrain. J’ai de belles satisfactions avec par exemple Alice Giliberto, notre jeune pivot qui a pris le relais de Merle Albers. Elle s’est arrachée en attaque, elle a donné une belle prestation, même en défendant en poste 1 elle n’a pas fait de bêtise. C’est une joueuse née en 2007…
On peut aussi parler de Ludyvine Kaakil-Talaba qui est revenue et c’est enfin la joueuse que j’avais identifiée comme une bonne rotation, qui peut jouer les intervalles, très bonne dans le duel. Elle a fait un super match aujourd’hui… On a pu compter sur tout le monde !

« Je veux voir si on sait se montrer revanchardes ! » – Nina Kanto

Elles ont bien choisi leur moment pour se montrer, l’infirmerie est pleine (Emma Tuccella, Lily Balassi, Andela Zagar) et il a fallu s’adapter.
C’est l’enfer ! Ce sont toutes des joueuses cadres. Quand ce sont des seconds couteaux, on peut toujours se dire que les cadres vont tenir. Là, ça a un gros impact, y compris psychologique, sur l’équipe. On sait qui tient la baraque dans les moments durs. La période est compliquée et nous allons devoir gérer la fraîcheur de chacune, ne pas tirer de trop sur les même joueuses.
C’était aussi un des enjeux de la deuxième mi-temps aujourd’hui, s’offrir un matelas confortable pour pouvoir reposer les jambes. Par exemple, j’ai pu lancer Malina Chhen qui est une U18 et j’ai essayé de la remercier de venir nous donner un coup de main.

La prochaine étape, c’est Villemomble, une équipe qui a laissé un souvenir rugueux ici à Metz… Objectif revanche ?
J’ai la frustration de ne pas avoir mon équipe au complet pour ce match. J’aurais aimé voir ce que ça donne avec tout le monde. C’est une équipe qui joue la montée en D2 avec des joueuses qui ont évolué en D2 ou en D1, expérimentées, avec peut être plus de rotations que nous… Mais j’ai hâte. Je veux voir si on sait se montrer revanchardes. J’ose penser que les joueuses ont grandi depuis le match aller et ça devrait compenser nos rotations. Ce sont sur ces matchs là qu’on les évalue, qu’on juge leur capacité à évoluer au haut niveau par la suite.

Le prochain rendez-vous se jouera sur la route pour l’équipe N1F de Metz Handball et Nina Kanto, avec un déplacement à Villemomble le 20 janvier.

Crédit photo : Matthieu Henkinet / Let’s Go Metz