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Battu en 1/2 finale par Vipers Kristiansand, Metz Handball s’est rapidement relevé pour atteindre une troisième place historique en Ligue des Champions, face à la Team Esbjerg (26-32). L’aboutissement d’une très longue saison européenne.

La veille, au coup de sifflet final, le spectre de 2019 planait sur la salle du MVM Dome. Quel était l’état d’esprit des Messines après une désillusion face aux championnes d’Europe ? Mentalement, il est toujours difficile de se mobiliser face à une équipe qui n’a finalement rien à perdre. Metz Handball devait retrouver du plaisir dans son jeu. Force est de constater que ce collectif a une très grande force de caractère pour puiser les ressources nécessaires malgré la déception.

« Nous étions très déçues hier et nous avions une chance sur deux de ne pas avoir de médaille. Mais heureusement, nous nous sommes relevées« , confirme Sarah Bouktit, pièce élémentaire de cette petite finale. C’était ça l’objectif du Final 4, montrer que nous avions du caractère. Manu savait que cette équipe en avait et il fallait le prouver aujourd’hui. » L’entraineur messin complète : « l’enjeu était de faire entendre que nous aurions besoin de tout le monde. » Et, cela a plutôt bien fonctionné quand on voit l’impact positif de Tamara Horacek en défense. La veille, l’internationale française n’avait pu s’exprimer qu’avec des jets de 7m.

La symbolique d’une médaille européenne

Cette troisième place peut paraitre décevante mais c’est la première étape d’un club qui continue de se structurer malgré son emprunte importante dans le paysage français. En 2017, Metz Handball arrivait en 1/4 de finale par la petite porte, cinq ans plus tard, les Dragonnes s’installent parmi les 8, voire les 4 meilleures équipes d’Europe. Après plusieurs échecs, ce podium est la définition même de plusieurs années de travail pour arriver à ce niveau, avec, toujours, la présence d’un public fidèle qui pousse à l’exigence, dans les moindre détails.

« Je crois que ce qui nous permet de nous relancer en deux jours c’est l’appartenance que nous voulons nous donner dans la structure, le respect qu’on prête aux personnes qui ont témoigné un soutien en venant ici. Les filles le savent, ce club est spécial. Il y a une communion, un respect réciproque entre chacune d’elles. Il y a une très forte éthique de travail. Je suis très content pour moi, mon staff, les gens qui sont venus. C’est fou, c’est un investissement. La victoire contre Brest en championnat est peut-être l’un de mes plus beau trophées et ça, c’est l’une de mes plus belles victoires. Nous n’avons rien au bout mais en terme de dynamique d’équipe et de club, elle signifie tellement pour moi. C’est magnifique. » glisse fièrement Emmanuel Mayonnade.

« Tout donner pour ne rien regretter » face à la Team Esbjerg

D’autant plus que cette récompense est l’achèvement d’un cycle pour certaines filles comme Astride N’Gouan qui peut partir avec le sentiment du devoir accompli. « Je suis tellement contente qu’on ait pu se remobiliser et avoir cette troisième place. Moi particulièrement, car je ne sais pas quand je vais rejouer un Final 4. Je suis très fière de l’équipe. » « Là, de toute manière, nous étions soit troisièmes, soit quatrièmes donc nous n’avions pas le choix. Si nous voulions rentrer avec un beau souvenir, il fallait tout donner et nous ne voulions pas avoir de regrets. Hier, nous sommes passées à coté. Franchement, nous n’avions pas le choix de tout donner pour ne rien regretter.« 

Mais avant de clôturer le chapitre cette histoire, Metz Handball a un dernier effort à fournir pour remporter une dixième Coupe de France face à Besançon, le 11 juin prochain.

Propos recueillis par Arthur Carmier depuis Budapest.

_{Crédit photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport}