Ligue 2. Le FC Metz tombe dans le piège de l'AC Ajaccio

Coup de froid sur Saint-Symphorien. Le FC Metz s’est incliné sur la plus petite des marges face à l’AC Ajaccio et recule au classement.

La frustration fût grande au coup de sifflet final ce samedi soir au stade Saint-Symphorien. Dans un match qu’ils ont pourtant dominé de A à Z sans jamais trouver la faille, les joueurs du FC Metz se sont tristement inclinés 0-1 face à leurs homologues de l’AC Ajaccio. Incapables de transformer la multitude de situations devant les cages corses, les hommes de Stéphane Le Mignan se sont exposés aux contre-attaques des Ajacciens et ont encaissé un but cruel en fin de match sur une erreur de jugement d’Arnaud Bodart, pourtant irréprochable jusque là. Une bien triste soirée qui signe la fin de l’invincibilité du FC Metz à domicile cette saison et qui profite à Dunkerque et au Paris FC. Et un joli braquage réalisé par les Corses qui poursuivent leur belle entame d’année 2025.

Une avalanche d’occasions loupées dans le premier acte

Dès les premiers instants, les Corses exerçaient un gros pressing et Arnaud Bodart se montrait vigilant sur une sortie spectaculaire (2′). Ajaccio et son 5-3-2 très compact ne semblait pas être venu faire figuration face aux Grenats. Il fallait attendre la neuvième minute de jeu pour voir les hommes de Stéphane Le Mignan se montrer dangereux. Matthieu Udol s’arrachait sur son côté et adressait un ballon astucieux à Idrissa Gueye, dont la tête puissante s’écrasait sur le poteau. Trois minutes plus tard, Cheikh Sabaly manquait sa frappe au point de penalty (12′). Conquérants et plus incisifs, les Messins imposaient désormais leur rythme. Matthieu Udol (13′) puis Papa Amadou Diallo (16′) manquaient le cadre. Gauthier Hein enflammait ensuite le public sur une frappe enroulée aux vingt-cinq mètres qui finissait sur la barre (17′).
Les Ajacciens suffoquaient mais résistaient tant bien que mal aux assauts des Grenats. Papa Diallo, parfaitement lancé par Benjamin Stambouli entre les lignes, manquait une nouvelle fois le cadre (20′). À la demi-heure de jeu, le rythme baissait d’un cran et Ajaccio en profitait pour sortir de son camp, mais Arnaud Bodart et sa défense restaient vigilants (38′, 40′). Puis, sur un beau mouvement initié par Gauthier Hein, Koffi Kouao manquait sa reprise de volée (41′). Enfin, sur un dernier corner, la tête de Sadibou Sané finissait dans les gants de Ghjuvanni Quikichini (45’+1). Les Grenats rentraient aux vestiaires un brin frustrés de n’avoir su transformer les nombreuses actions franches obtenues dans les trente premières minutes.

Le hold-up parfait

La seconde période reprenait d’abord sur un faux rythme. Mais rapidement, les Grenats repartaient au combat. Koffi Kouao centrait pour Cheikh Sabaly qui reprenait à bout portant, mais sa reprise passait au dessus de la cage corse (49′). Les joueurs de Thierry Debes réagissaient sur coup de pied arrêté et pensaient même ouvrir le score, mais Moussa Soumano était signalé hors-jeu (52′). Gauthier Hein tentait ensuite sa chance à l’entrée de la surface mais sa frappe partait au-dessus de la barre (56′). Le match semblait s’équilibrer quelque peu et les Corses sentaient qu’ils avaient un coup à jouer. Mais Metz continuait de pousser et Cheikh Sabaly était une nouvelle fois tout près de transformer un centre de Koffi Kouao (59′). Quelques minutes plus tard, l’attaquant sénégalais voyait sa frappe détournée par le portier corse après un très beau mouvement entre Papa Amadou Diallo et Benjamin Stambouli (67′).
À multiplier les occasions manquées, les joueurs du club à la Croix de Lorraine s’exposaient aux contres corses. Le public de Saint-Symphorien sentait que son équipe commençait à douter et poussait les décibels. Le double rideau défensif d’Ajaccio devenait de plus en plus opaque et impénétrable à mesure que l’horloge tournait. Et les Corses ne s’y trompaient pas, jouant allègrement avec les minutes et la crédulité de l’arbitre. La tension était palpable sur le terrain comme en tribune et le match semblait échapper totalement à l’arbitre de la rencontre, Romain Lissorgue. Côté Grenat, on tentait le tout pour le tout mais rien n’y faisait, le mur corse restait désespérément infranchissable. Le scénario semblait malheureusement écrit et contre toute attente, sur coup franc pourtant anodin, Arnaud Bodart se rendait coupable d’une faute d’inattention, était lobé et stoppait le ballon derrière sa ligne. 0-1. Rideau.

Cette défaite fait mal aux têtes et corps, et il va falloir une grande force de caractère pour rebondir après un tel fiasco. Le FC Metz se retrouve désormais quatrième au classement, toujours à cinq points de Lorient, à deux points du Paris FC et à un point derrière Dunkerque. Prochain rendez-vous pour les Grenats, samedi prochain sur la pelouse d’Amiens, où un certain Malick Mbaye vient d’ouvrir son compteur personnel.

Compositions des équipes
FC Metz : Bodart, Kouao, Udol, S. Sané, Mboula, Stambouli, Deminguet (Jallow 71′), Hein, Diallo (Bokele 71′), Sabaly (Asoro 79′), Gueye.
AC Ajaccio : Quilichini, Vidal, Huard (Mabepa Ayessa Ondze 46′), Youssouf, Kouassi, Bamba, Barreto, Pereira Da Silva, Anziani, Soumano (Touré), Kante (Santelli 64′).