1,9K En ouverture de cette 23e journée de Ligue 1, le FC Metz a continué de creuser et s’est incliné à domicile contre Lyon, 1-2. Une défaite sans saveur à l’image des rencontres qui ont précédé. En attendant Lorient – Nantes ce samedi (17 heures), les Grenats comptent cinq points de retard sur le barragiste avec un match supplémentaire. Une nouvelle prestation indigeste a été servie par les hommes de Laszlo Boloni ce vendredi soir. Le tout dans un Saint-Symphorien aussi plein que silencieux et apathique. Une grève des ultras pendant les 15 premières minutes a donné une ambiance « hostile », comme le qualifiait un ancien tacticien corse, passé sur le banc messin il y a deux ans. Et dans ce contexte, en ouverture de la 23e journée de Ligue 1, le FC Metz a encore une fois perdu, contre Lyon cette fois-ci, sur le score de 2 buts à 1. Après la défaite 3-0 à Montpellier, l’entraîneur roumain procédait à plusieurs changements face à l’ogre lyonnais, avec un 4-4-2. Sadibou Sané était reconduit, et Maxime Colin était préféré à un Van Den Kerkhoff fautif la semaine passée. Retour de Sabaly et Asoro dans le 11 de départ, autour d’un duo Camara – Jean-Jacques au milieu. #FCMOL [ ℙ𝕣𝕠 ] 🔥 Le 𝗼𝗻𝘇𝗲 𝗱𝗲 𝗱𝗲́𝗽𝗮𝗿𝘁 grenat vous est présenté par @GroupeH2s ! pic.twitter.com/SGjBwSMzfh— FC Metz ☨ (@FCMetz) February 23, 2024 Un miracle puis plus rien Dans un début de match de pauvre qualité de la part de deux équipes pas très à l’aise avec le ballon, c’était les Grenats qui s’en sortaient pour le mieux. Lors les 20 premières minutes, du moins. Malgré quelques alertes sur les côtés, notamment dans le dos de Colin, où la panique gagnait la défense mosellane, c’est de l’autre côté du terrain que se produisait l’impensable. Sur une passe complètement ratée de Gift Orban, Georges Mikautadze se rappelait ses meilleures heures sous le maillot grenat. Un grand pont sur Jake O’Brien, une feinte de frappe puis un petit ballon piqué par dessus Anthony Lopes qui terminait sa course au fond des filets… Une action magnifique qui ravivait l’espoir… 1-0 avant le quart d’heure de jeu pour Metz. Alors peut-être ? Sur l’action suivante, c’était au tour de Lamine Camara de se mettre en lumière. Le jeune Sénégalais forçait Lopes à s’employer d’une superbe frappe tendue (15e). Puis Lamkel Zé ne parvenait pas à rester maître de son ballon et son tir du gauche passait loin au-dessus des cages (18e). Lyon n’y était plus. Metz était conquérant, remportait ses duels, et se portait, avec modération, vers l’avant, ce malgré les 29% de possession de balle. Puis, seul Jean Jacques alertait une dernière fois Lopes, d’une tentative à l’entrée de la surface qui passait au-dessus (31e). Entretemps, Lyon s’était montré dangereux, notamment par Ernest Nuamah et Maxence Caqueret. Les deux mettaient à contribution Oukidja, qui semblait bien dans son match (24e et 25e). Deux actions coup sur coup qui marquaient déjà un tournant inquiétant dans une défense messine paniquée au moindre ballon. Le moindre décalage occasionnait des espaces béants dans le dos des défenseurs, Maitland-Niles et Nuamah profitant allègrement de ces cadeaux. Un non-football total Alors que les ultras commençaient à comprendre le scénario du match, et que les encouragements se faisaient de nouveau timides, l’inévitable arriva. Sur une relance abominable d’Hérelle, le ballon revenait sur Maitland-Niles, dont la frappe n’était pas forcément de meilleure qualité, Lacazette se défaisait du marquage de Sadibou Sané et fusillait Oukidja de près pour égaliser (45e+1, 1-1). Et le retour des vestiaires en disait long sur le coup au moral que les Messins venaient d’encaisser. Dès le coup d’envoi du second acte, Lyon poussait contre un FC Metz à 10 dans sa moitié de terrain, laissant Mikautadze seul devant… Inexistants, surtout depuis la rentrée de Said Benrahma, à la place d’un Gift Orban perdu sur le terrain, à la reprise, les Messins n’enchaînaient plus trois passes. Une constante, dégager le ballon le plus loin possible, en espérant une erreur de relance d’une défense lyonnaise qui se contentait de faire tourner le ballon, le pressing grenat n’arrivant que très en retard. A l’heure de jeu, ça n’a pas manqué, Lyon passait grâce au nouvel entrant. Caqueret forçait Oukidja à la parade, le gardien messin ne pouvait que renvoyer le cuir dans les pieds lyonnais. Benrahma inscrivait par la suite son premier but en Ligue 1 (60e, 1-2). Le manque de réaction messine Lamkel Zé voyait Lopes sortir dans ses pieds, alors qu’il était bien trouvé en profondeur dans la surface de réparation (68e). Metz essayait de revenir. Camara frappait de loin, mais n’avait toujours pas de réussite. Alors que le stade se vidait, les Messins jetaient le peu de force qui leur restait dans une bataille perdue d’avance, tant la créativité et les mouvements étaient timides. Pas grand chose de nouveau était proposé. La vitesse manquait, même aux entrants. Les solutions, proches de zéro, condamnaient les Messins à gâcher le peu de possession qu’ils avaient dans cette deuxième période. N’Duquidi tentait de réveiller les derniers supporters présents d’une frappe aux 20 mètres, directement sur Lopes (90e+2). Oukidja en zone mixte :– Alex, un petit mot ?– On n’a pas le niveau, c’est tout#FCMetz— Angelo Salemi (@AngeloSalemi) February 23, 2024 1 point sur 30. Voici le nouveau bilan d’un FC Metz en perdition dans tous les compartiments du jeu. Le peu de qualité de l’effectif, à travers Camara et Atta notamment, n’est pas du tout exploité. Le tout dans un milieu de terrain toujours plus bas et défensif, malgré une embellie de 20 minutes. Les attaquants sont toujours plus esseulés et peu servis par des latéraux et des ailiers pas assez percutants ou créatifs, dont les centres ont toutes les peines du monde à arriver à destination. Les matchs s’enchaînent, et les motifs d’espoir de maintien s’amenuisent. Dimanche soir, Metz pourrait compter jusqu’à 7 points de retard sur le premier non-barragiste si les résultats sont défavorables. Crédit photo : Julien Buret, Let’s Go Metz.