Laura Godard : « On nous appelle « les Messines » »

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Laura Godard, ailière gauche de Celles-sur-Belle, est peut être comme son équipe méconnue du grand public. Pourtant, elle est un pur produit de la formation Messine et a officié en tant que capitaine de l’équipe de Nationale 1 lors du sacre de 2019 sous Yacine Messaoudi. Elle s’est confiée sur sa saison après son match face à Metz.

Il y a des anciennes Messines dans tous les clubs de France. Après avoir interviewé Ilona Di Rocco lors de la venue de la JDA Dijon, nous avons tendu notre micro à Laura Godard de Celles-sur-Belle.

Le public Messin ne connait peut être pas très bien cette équipe de Celles-sur-Belle, comment résumer la saison ?
On essaie de jouer le maintien, c’est difficile. Nous ne sommes pas dernières mais chaque semaine est une bataille. Cela nous a permis de gagner deux matchs pour le moment et j’ai tendance à penser qu’on aurait pu en gagner plus, ce qui nous aurait permis d’être plus sereines aujourd’hui mais il y a eu quelques ratés en chemin.
Pour nous il est certain que des matchs contre Metz, Brest, Paris, Nantes par exemple ne sont pas des matchs faciles à négocier. Même si on essaie de jouer des coups, notre regard se porte surtout vers d’autres candidats au maintien. Il y a un match contre Plan de Cuques qui nous attend bientôt, il y a Fleury…

« On réserve aussi quelques munitions pour les matchs importants »

On peut dire que vous avez un historique de battantes. L’espoir de montée effacé en 2020, la perte du statut VAP en 2021 avant de renverser les choses et monter malgré tout en première division en tant que championnes de D2… C’est l’ADN de cette équipe que de se battre.
Oui, c’est exactement ça. L’équipe a très peu bougé depuis trois ans. Avec ces filles on a tout remporté en deuxième division et aujourd’hui on se bat ensemble en D1. Ce n’est pas toujours facile quand on est confrontées à la défaite aussi régulièrement dans ce championnat mais on a une bonne équipe, on avance ensemble.

Face à Metz vous vous êtes une fois de plus démenées avec une première mi-temps réussie qui a freiné les Dragonnes, avant une deuxième période plus délicate.
Contre une une équipe comme Metz, on s’attendait à un revirement en deuxième période. À la mi-temps on s’est dit de faire attention, qu’après les avoir tenues elles allaient redoubler de hargne. Il y a des contre attaques qui ont fait mal mais on en ressort avec la satisfaction d’avoir bien travaillé.

Justement pour une équipe qui joue le maintien, comment on aborde ces « gros » matchs ? Il y avait aussi eu une belle bataille face à Brest il y a peu de temps…
On les aborde vraiment comme des matchs de travail. On s’appuie dessus pour progresser mais aussi pour prendre du plaisir. Tout simplement. « Plaisir » et « travail » c’est vraiment ce qu’on a en tête à ces moments là. D’autant plus qu’il nous manque plusieurs joueuses.
On réserve aussi quelques munitions pour les matchs importants, on a gardé quelques aspects techniques de côté…

« Mon ambition est vraiment de jouer et de performer en LBE l’année prochaine. »

Tu côtoies au quotidien une autre ancienne de la formation Messine, la gardienne Laura Portes, ça a dû vous faire quelques chose de venir aux Arènes.
Bien sûr ! C’est un évènement. A titre personnel j’ai au moins 25 personnes qui étaient en tribunes pour m’encourager, ça fait chaud au coeur.
Et puis, revenir là d’où on vient c’est un sentiment particulier. À Celles sur Belle on nous appelle « les Messines », ça veut tout dire. Et puis en face, il y a des filles qu’on connaît très bien, c’est forcément quelque chose.

Justement quand on parle de palmarès à certaines filles de Metz Handball, plusieurs parlent volontiers du titre de 2019 en Nationale 1 comme étant leur meilleur souvenir sportif. C’était une équipe vraiment particulière.
Sans aucun doute. J’ai gagné le titre de -18 championnat de France, de Nationale 1 et de D2F, pourtant c’est ce titre de N1 qui reste gravé.
Si on réunissait toutes les joueuses de cette époque ensemble en D1 aujourd’hui, il y aurait de quoi avoir des ambitions… On les retrouve en équipe de France, en Ligue Butagaz Energie, avec Metz Handball… C’était une super équipe, une super expérience.

A titre personnel, la fin de contrat à Celles-sur-Belle approche. Quelle sera la suite ?
Je cherche ailleurs, j’ai envie de découvrir autre chose. J’ai quelques contacts pour continuer à jouer en première division en France mais je ne peux pas trop en dire tant que je n’ai pas signé. Il y a encore une part d’inconnu mais mon ambition est vraiment de jouer et de performer en LBE l’année prochaine.

Crédit photo : Matthieu Henkinet

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