José Jeunechamps : « Je n’ai jamais complètement quitté le FC Metz ! »

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Le RFC Seraing étant de passage en Moselle pour un stage au sein des installations du FC Metz, le nouvel entraîneur du club sérésien, José Jeunechamps, s’est confié à notre micro. Le technicien Belge a notamment accepté d’aborder avec nous plusieurs sujets chauds, dont celui du nouvel entraîneur messin. Sans oublier quelques mentions pour Grégory Proment.

José Jeunechamps, on peut dire que vous effectuez un joli retour aux affaires en tant qu’entraineur du RFC Seraing !

C’est vrai que revenir à Metz avec de nouveau un travail dans cette grande famille représente beaucoup d’émotion et un gros rajeunissement étant donné que j’ai déjà connu le club. Avec de si belles installations et la présence de Grégory Proment, il est vrai que cela me rappelle beaucoup de bons souvenirs.

Grégory Proment nous confiait que vous aviez poussé pour le promouvoir au sein du staff sérésien ?

Effectivement, mais je n’ai cependant pas eu besoin de mettre une grosse pression sur le club étant donné que Bernard Serin était totalement d’accord avec ma façon de voir les choses. Lorsque l’on veut collaborer entre Metz et Seraing, et que l’on a Greg Proment, je trouve que l’incorporer est une bonne chose. Pour la suite de sa carrière également. Il a pu faire les jeunes à Metz, puis à Seraing, et c’est une continuité logique finalement. Avec son expérience, et avec notre amitié naturelle, née de notre collaboration en National en 2012, c’était logique pour moi de l’intégrer à ce noyau dur.

À ce propos, cette année de la remontée en 2012 était belle, n’est-ce pas ? Avec Albert Cartier et Grégory Proment en tant que capitaine…

C’est certain oui. C’était une très belle année, d’autant plus que nous avons poursuivi cela. Nous avons atterri en Ligue 2 avec des ambitions normales, puis nous nous sommes retrouvés premiers. Ensuite, nous avons continué sur notre lancée. Jusqu’à réaliser deux montées jusqu’au premier échelon du football français. C’était extraordinaire.

Vous avez presque tout connu avec Metz, les remontées avec Albert Cartier, mais aussi José Riga, même si la fin de la collaboration avec le FC Metz fut un peu difficile. Vous avez alors suivi ce dernier à Charlton. Comment s’est passée pour vous cette année-là ?

C’était un gros déchirement après 3 ans et demi. Mais le milieu du football est ainsi et Philippe Hinschberger est arrivé avec tout son staff, donc il fallait pouvoir accepter les choses. On a tout de suite rebondi puisque José Riga avait été nommé entraîneur de Charlton, en deuxième division anglaise. Je l’ai suivi, mais il est clair que j’ai toujours gardé une partie de mon coeur ici, à Metz. J’y ai gardé des amis, et je passe d’ailleurs toujours le nouvel an dans cette ville. Je n’ai jamais quitté complètement le FC Metz.

José Jeunechamps : « Malgré son âge, László Bölöni possède une énergie incroyable ! »

Ensuite viennent évidemment vos expériences en Belgique, et plus particulièrement à Seraing ?

C’est vrai qu’il s’agit de mon troisième passage à Seraing. Je connais bien ce club et il me tient bien à coeur. Tout était cohérent et réuni pour travailler une nouvelle fois ensemble, au plus haut niveau Belge. Je suis donc enchanté de pouvoir refaire partie du giron de Metz.

Avez-vous été surpris quand justement le giron du FC Metz vous a rappelé pour prendre ce poste ?

Oui et non. Il serait prétentieux de dire que cela était normal, mais nous avons été invités aux 90 ans du FC Metz. Nous sommes toujours restés en contact et en bons termes, notamment avec le président Serin. Ensuite, il s’est avéré que le RFC Seraing cherchait un entraîneur, et que j’étais sur le marché suite à la faillite de Mouscron. C’est aussi ça le football. La bonne chose au bon instant, au bon moment.

José Jeunechamps sous les couleurs du RFC Seraing. Crédit photo : RFC Seraing

Avant cela, vous êtes passé au Royal Antwerp FC et au Standard de Liège. Vous côtoyé un certain Didier Lamkel Zé, et même László Bölöni…

Alors, j’ai surtout côtoyé László au Standard de Liège. À l’instar de ce que je fais avec Gregory Proment, j’ai pu faire mes premiers pas avec cet entraîneur. Sinon, j’avais toujours l’équipe réserve. Nous nous sommes liés d’amitié et c’est un homme qui m’a énormément appris, inspiré, et avec qui je suis toujours en contact. Après, je suis arrivé à Anvers, avec Franky Vercauteren. Là-haut, j’y ai connu Didier Lamkel Zé, qui est un garçon très attachant, parfois un peu incohérent mais tellement talentueux, que l’on ne peut être qu’heureux de l’avoir dans son équipe.

C’est effectivement quelqu’un que certains entraîneurs ont eu du mal à gérer, mais vous avez dû remarquer le lien fort qui l’unissait à László Bölöni ?

Il faut savoir que la particularité de László – même au Standard de Liège – est qu’il a la faculté de tirer le maximum des joueurs comme lui. Je disais d’ailleurs à un de vos confrères que même si je ne connais pas assez Frédéric Antonetti pour le juger, je pense que le FC Metz est entre les mains d’un très bon entraîneur. Il a cette qualité de tirer le maximum de son noyau pour faire progresser le noyau et les jeunes. Cela sera important en vue des objectifs que s’est fixé le club.

José Jeunechamps, pour vous, quel type d’entraîneur est László Bölöni ?

Comme je l’ai dit, je pense qu’avec les échos que j’ai, je pense que c’est un peu le style de Frédéric Antonetti. Très exigent, avec une grande expérience derrière lui. Malgré son âge, il a aussi une énergie incroyable. Ne vous faites pas de tracas à ce sujet, c’est une locomotive assez phénoménale. Vous allez voir, il ne fait pas du tout son âge. Et c’est sans aucun doute un compétiteur hors pair. Outre sa carrière de joueur, il fait du très bon travail et a fait éclore de nombreux jeunes. Je n’ai pas besoin de les citer, même si parmi eux se trouvent de grands noms, dont notamment Cristiano Ronaldo. Il aura toujours un objectif : faire progresser l’individuel au service du collectif.

Pour paraphraser une célèbre déclaration ici à Metz, il a encore le feu sacré ?

Assurément. Ne vous faites pas de soucis, c’est une boule de feu.

Crédit photo et recueil des propos : Arthur Carmier/LGM

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