182 Dimanche, au sortir d’un match compliqué face à Fleury Loiret Handball, nous avons interviewé une joueuse au temps de jeu limité et à la saison particulière. Laura Portes, pensionnaire du centre de formation du Metz Handball et propulsée au rang de deuxième gardienne depuis la blessure de Laura Glauser nous a livré ses impressions sur la rencontre et sur sa saison atypique. Let’s Go Metz : Cela fait deux matchs de suite que tu obtiens du temps de jeu avec l’équipe première aux Arènes, après avoir longtemps patienté sur le banc cette saison. Est ce que c’est important pour toi ?Laura Portes : C’est même très important. C’est la première fois où je suis avec la D1 et avec si peu de temps de jeu, tout ce que je peux obtenir je le prends. Après je suis un peu déçue pour ce soir parce qu’en première mi temps Ivana (NDLR : Kapitanovic) n’était pas trop dedans et j’aurais dû plus montrer que j’étais capable d’être présente sur le terrain dans ces situations. Il y a un peu de déception mais je ferais mieux la prochaine fois. LGM : Justement qu’est ce que tu as pensé de la physionomie de cette rencontre qui a été rude jusque dans les derniers instants ? A quoi est ce que cela se joue ?L.P : Je pense pas que cela se joue sur des détails mais plutôt sur des instants clé. On est à +1 et on arrive pas à prendre le +2, on perd des ballons précieux, on replie mais pas tout le temps. Il y a une action où on est en infériorité numérique et dans ma bulle je me dis qu’il faut jouer vite alors qu’on est à -1… A la fin c’est ce qui fait la différence. LGM : De ton côté tu vis une saison particulière, partagée entre la N1 et l’équipe professionnelle, comment est ce que tu vis cette alternance ?L.P : Comme je n’ai pas trop de temps de jeu en première division, j’apprécie de redescendre en N1 pour en avoir beaucoup. Même si cela reste relatif, puisque j’y partage le poste avec Mélanie Halter qui est une bonne gardienne et qui a besoin de temps de jeu également. Quand je suis en N1 je ne joue pas une heure mais au moins la moitié du temps et ça me permet de retrouver de l’équilibre, de l’endurance mentale pour les matchs et de la confiance aussi. LGM : La semaine prochaine, sauf surprise, tu devrais faire partie du groupe qui disputera le tour principal de Ligue des Champions. Tu ne devais pas t’attendre à côtoyer ce genre d’événements si tôt dans ta carrière ?L.P : Ah non ! Je pense que niveau handball je n’aurais pas pu vivre mieux. C’est très malheureux à dire mais je dois ma présence à la blessure de Laura (NDLR : Glauser). Donc je prends les opportunités qui se présentent…Sur la ligue des champions j’avais un peu plus d’espoir parce que le club se déplace souvent avec trois gardiennes, mais pour le championnat je ne pensais pas avoir des opportunités comme cela, j’en suis très heureuse. LGM : J’ai une dernière question qui concerne plus le groupe. Cette semaine a été très chargée en annonces en tout genre, est ce que cela a eu un impact sur le collectif ?L.P : Non, pour moi il n’y a pas vraiment de rapport. Quand on s’entraîne on ne pense pas à ce qu’il se passe à l’extérieur, on est concentrées sur notre jeu. Cela n’a pas eu d’influence sur l’état d’esprit lors de ce match. Crédit Photo : Matthieu Henkinet