371 L’équipe de France s’est imposée lors des deux oppositions face aux Pays-Bas notamment grâce aux (ex) joueuses de Metz Handball. Comme en mars face à l’Allemagne, les Bleues font coup double face au Pays-Bas en ce mois d’avril. Si les deux matches ont eu des scénarios différents, ils ont permis à ce groupe de se prouver qu’il avait les ressources pour répondre aux différents défis que les adversaires pouvaient proposer. Ce samedi, l’équipe de France vient à bout des Pays-Bas (31-28) au terme d’un match accroché deux jours après une victoire de six buts (31-25). Si les deux prestations ont été compliquées à l’entame, elles offrent de riches enseignements à Sébastien Gardillou. Hatadou Sako puis Sarah Bouktit, les facteurs X Si Hatadou Sako avait été la grande artisane de la victoire lors du premier match de par ses parades (15) et si Nina Dury montrait de l’assurance sur son aile gauche, cette fois, les deux joueuses n’étaient pas sur la feuille de match. L’une pour donner du temps de jeu à Camille Depuiset la quatrième gardienne du groupe, l’autre suite à une blessure contractée lors du premier match. Des gardiennes qui, à l’image de l’équipe, sont montées en régime au fil des trente minutes qui leur ont été offertes ce samedi. Floriane André s’est montrée infranchissable dans les dix dernières minutes du premier acte, quand la gardienne des Dragonnes, qui n’a que très peu l’occasion de s’exprimer dans les matchs qui comptent, avait sans doute faim de montrer qu’elle pouvait être précieuse (7 arrêts). Elle voulait également rendre la confiance que le sélectionneur lui témoignait. Manon Errard, Lylou Borg et Suzanne Wajoka, de belles promesses Dans cette lignée, ce que cette rencontre laisse à penser c’est que toutes les joueuses jouent libérées et n’ont pas peur de tenter leur chance. A l’image des novices comme Lylou Borg, Manon Errard ou encore Suzanne Wajoka. Les deux premières se sont montrées particulièrement en verve. La meilleure buteuse du championnat avec Mérignac a fait étalage de sa force de frappe. Son sourire au micro de Bein Sports à l’issue de l’heure de jeu signifiait la satisfaction légitime d’une joueuse débutante mais impactante avec ses quatre réalisations. Et sa future coéquipière en Moselle, en difficulté sur ses premières tentatives, est parvenue à tromper la vigilance de Ten Holte à deux reprises, après ses trois réalisations de Trélazé. Et ce vent de fraîcheur oblige également les habituées à se montrer performantes sous peine de céder leur place. A commencer par les pivots. Le coach sait pouvoir compter sur trois filles efficaces avec Pauletta Foppa, Sarah Bouktit et Oriane Ondono. C’est pourquoi, il en profite pour apporter une corde de plus à l’arc du collectif avec le jeu à deux à six mètres. La capitaine de Metz Handball, devenue tireuse de jets de sept mètres numéro une, se montrait impeccable dans l’exercice et bien qu’une roucoulette échouait de peu à coté, ses huit buts conjugués aux quatre inscrits jeudi ont grandement aidé aux succès des Bleues. Une saine concurrence qui fait progresser Orlane Kanor, nommée capitaine lors de ce rassemblement, et Lena Grandveau ont, quant à elles, fait parler leur vitesse et leur explosivité pour impacter la défense batave, soit en marquant soit en obtenant un penalty. C’est dire si ce groupe est riche sachant que Laura Glauser n’a participé à aucune des deux confrontations face aux Pays-Bas et que Hatadou Sako, Lucie Granier et Laura Flippes étaient au repos ce samedi à Chartres. Ces quatre joueuses qui disputeront les quarts de finale de Champions League les deux prochaines semaines, brigueront légitimement une place lors du Mondial en fin d’année. Une émulation voulue par Sébastien Gardillou qui profitera encore des deux prochaines confrontations face au Kosovo et à la Finlande d’octobre prochain en qualification à l’Euro 2026 pour tester d’autres joueuses. Comme le dit l’adage, abondance de biens ne nuit pas et les prochaines insomnies causées par les prochains choix que le nouveau sélectionneur devra faire, ne laissent présager que des lendemains qui chantent pour les championnes du monde en titre. Crédit photo: Sandra Ruhaut/Icon Sport