FC Metz : une attaque déprimante

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Le constat est amer depuis le début de la saison, mais encore plus depuis le début de la nouvelle année civile. Sans Fabien Centonze et Nicolas De Préville, le FC Metz ne marque quasiment plus. Pourquoi une telle pauvreté ?

Le FC Metz devra une nouvelle fois faire sans ses co-meilleurs buteurs ce dimanche face à l’OM. Nicolas De Préville et Fabien Centonze sont en effet encore indisponibles, et leurs absences pourraient durer… Sans ces deux joueurs, Frédéric Antonetti va devoir trouver des solutions pour faire oublier la piètre prestation à Troyes. A défaut de solutions, nous essayons de trouver les causes de ce mal-être offensif des Grenats.

Un système de jeu trop défensif

La tactique de Frédéric Antonetti développée ces derniers mois est probablement la première chose à remettre en cause. Dans ce 3-5-2 ultra défensif, il ne se passe plus grand chose. Ce dispositif encourage plutôt les passes entre les défenseurs centraux et latéraux. Ainsi, très peu de ballons parviennent aux attaquants, qui n’osent même plus jouer pleinement les situations de 1 contre 1. Le jeu messin est donc très pauvre en occasions et en buts, les statistiques le prouvent malheureusement.

Depuis le début de la saison, en 23 matchs de Ligue 1, le FC Metz a marqué 24 buts. Le calcul est simple, cela fait environ 1 but par match. Sur le papier, cela fait de Metz la quinzième attaque de Ligue 1 UberEats, à égalité avec Clermont. Cependant, si l’on enlève Fabien Centonze et Nicolas De Préville, le FC Metz ne serait qu’à 16 buts marqués cette saison. Ces deux joueurs marquent donc un tiers des buts de leur équipe, et sans eux, le club mosellan ne marquerait que 0,7 but par match. Cela est évidemment très pauvre.

Crédit photo : Matthieu Henkinet/LGM

Depuis le début de l’année 2022, cela explique donc en partie la méforme messine puisque Fabien Centonze n’a pas joué depuis le 22 Décembre. Pour Nicolas de Préville, il faut remonter au match contre Strasbourg pour avoir des images de lui sur le terrain !

Au-delà de ça, le club à la Croix de Lorraine est également le pire de son championnat dans plusieurs domaines. Les ballons touchés dans la surface adverse (12 par match), les tirs dans la surface (5,3 par match), et les passes réussies dans les 30 derniers mètres (50,8 par match)… Il est donc compliqué de gagner si le jeu offensif peine tant à se développer.

Des attaquants en manque de confiance

Mis à part les deux joueurs évoqués, les attaquants messins peinent à trouver la faille, ou du moins très rarement, à l’image du décevant Ibrahima Niane, en cruel manque de confiance. En 2022, pour le FC Metz, ce sont seulement 7 tirs cadrés, dont 5 contre Reims…

Malgré un visage convainquant affiché dans certains gros matchs (Marseille, Lyon, Nice…), l’équipe n’arrive pas à développer son jeu contre ses concurrents directs au maintien. Le dernier exemple en date étant le morne 0-0 contre Troyes le week-end dernier, avec 0 tirs cadrés.

Crédit photo : Julien Buret/LGM

On peut espérer que le retour de Nicolas De Préville aidera l’attaque à retrouver du mordant. Mais l’absence de ce dernier étant une nouvelle fois actée ce week-end, le problème reste alors le même : le banc n’est pas assez profond pour ces postes. Le recrutement de Louis Mafouta, un « pari » selon les mots de Frédéric Antonetti changera peut-être la donne, mais il faudra pour lui s’adapter, ce qui pourrait prendre un certain temps. D’autant plus que le fossé entre la D2 Suisse et la Ligue 1 est énorme.

Dans tous les cas, si l’équipe mosellane veut se maintenir en première division, il faudra changer tout cela et être plus tranchant en attaque, sinon la mission relèvera d’un challenge quasiment impossible… Le FC Metz arrivera-t-il donc à redresser la barre face à l’OM, sans De Préville et Centonze ? Réponse ce dimanche.

Cet article est l’ébauche d’une chronique réalisée le 10 février dans 100% Grenats, sur France Bleu Lorraine Nord.

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