FC Metz – Paris FC : match nul frustrant à Saint-Symphorien

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Invaincu depuis six mois, le FC Metz n’a pas réussi à faire mieux qu’un match nul (1-1) face à une valeureuse mais abordable équipe du Paris FC ce samedi. Les hommes de Laszlo Boloni laissent filer deux précieux points dans la course à la montée en Ligue 1. Récit d’une soirée frustrante.

On prend quasiment les mêmes et on recommence. Le coach du FC Metz aligne le onze qui réussit aux Grenats depuis des semaines. Seul changement, la titularisation de Youssef Maziz suite à l’expulsion du jeune Lamine Camara face à Saint-Etienne. Pour le reste, pas de surprise.

Un début de match animé

Les premières minutes étaient fidèles au jeu messin de ces dernières semaines, avec une possession rapidement à l’avantage des Grenats, qui faisaient tourner avant de trouver une ouverture. Or, malgré leur omniprésence dans le camp parisien, les Messins peinaient à inquiéter franchement le portier du Paris FC Vincent Demarconnay.

Le coup-franc de Maziz après une faute subie par le percutant Ablie Jallow (6e) ne donnait rien, pas plus que la frappe de Cheick Sabaly, résultant d’une magnifique combinaison entre l’infatigable Ablie Jallow et le latéral droit Koffi Kouao (11e).

Et alors que les joueurs du Paris FC enchaînaient les imprécisions, notamment dans l’entrejeu, Morgan Guilavogui prenait ses responsabilités et partait du milieu de terrain, combinait magnifiquement avec Khalid Boutaib et adressait une frappe enroulée vers la cage d’Alexandre Oukidja qui, impuissant, voyait le ballon finir dans son petit filet gauche (13e).

Les Grenats étaient cueillis à froid, contre le cours du jeu, et la quinzaine de supporters visiteurs ayant fait le déplacement avait de quoi savourer. Mais tout ceci n’était que de courte durée. En effet, trois minutes plus tard, Yvann Maçon accrochait Cheikh Sabaly dans la surface et l’arbitre sifflait une faute indiscutable. Meilleur buteur de Ligue 2 et aguerri à l’exercice, Georges Mikautadze ne se faisait pas prier en tirant son pénalty et prenait parfaitement à contre-pied le portier parisien (1-1, 18e).

L’équipe respirait, voire se libérait. Pas le temps de souffler que trois minutes plus tard, Youssef Maziz perçait la défense du Paris FC et servait sur un plateau Georges Mikautadze qui pensait inscrire le second but… à tort. L’arbitre de la rencontre, Pierre Legat, indiquait qu’une faute avait été commise sur Maxime Bernauer (24e). On en restait sur un score de parité.

Pas mal de déchets techniques

Les velléités offensives messines se sont ensuite enchaînées mais elles ont été marquées par un certain déchet technique. Que d’occasions bien menées dans leur construction auront manqué de justesse technique dans leur concrétisation. Notamment Cheick Sabaly qui, lancé en direction de la surface, manquait la dernière passe pour Ablie Jallow (28e) qui avait le champ libre pour ajuster le gardien.

Quelques minutes plus tard, Sabaly menaçait à nouveau sur son côté gauche. Ce dernier trouvait Danley Jean Jacques à l’entrée de la surface, mais sa frappe était trop molle et filait en corner, qui n’inquiétera pas outre mesure les joueurs de la Capitale (32e).

Bien qu’inoffensifs (hormis une incursion de Khalid Boutaib en toute fin de première période), les joueurs du Paris FC restaient solides défensivement, mettant en difficulté des Grenats dans leur jeu offensif jusqu’à la pause.

Reprise poussive

La seconde mi-temps démarrait comme avait terminé la première. Ce n’était qu’à la 50e que Metz se montrait de nouveau dangereux par Mikautadze, qui tentait d’enrhumer Samir Chergui sur le côté gauche mais qui dévissait sa frappe par la suite.

Le FC Metz continuait de récupérer la balle haut et les latéraux multipliaient les attaques. Seule la finition manquait aux Mosellans, à l’instar de cette tête de Danley Jean-Jacques, après un centre de Kouao, bien trop faible pour inquiéter Demarconnay (52e).

Mais au fil des minutes, les Messins semblaient manquer d’inspiration face à un bloc parisien bien regroupé. Youssef Maziz (57e) comme Georges Mikautadze (60e) et Ablie Jallow (61e) butaient sur un gardien parisien impérial.

Et voilà qu’après avoir fait le dos rond, les joueurs du Paris FC sortaient peu à peu les griffes, dans un rare temps fort. Combinant une nouvelle fois avec Khalid Boutaib, le buteur du jour Morgan Guilavogui adressait une frappe dans la surface en direction du but du FC Metz, captée avec plus ou moins de maîtrise par Oukidja (64e).

Les Franciliens prenaient peu à peu le contrôle du ballon et tentaient de faire déjouer la défense messine, à l’image de ce rush de l’inusable Boutaib qui nécessitait un excellent retour de Koffi Kouao (68e).

De l’impuissance à la crispation

Rapidement émoussés, ces derniers finissaient par redescendre d’un cran et laissaient au FC Metz le soin de reprendre la possession. Les entrées successives de Maidine Douane (62e) et de Lenny Joseph (70e), ainsi que de Lamine Gueye (80e) par la suite, redonnaient un peu de peps à une attaque Grenat qui se montrait de moins en moins menaçante. Or, le manque de justesse technique était trop criant pour inquiéter les protégés de Thierry Laurey, dont le bloc pliait mais ne rompait pas pour autant.

De l’impuissance naissait la crispation, à l’image du capitaine Matthieu Udol qui, peinant à trouver des solutions, s’agaçait auprès de ses coéquipiers qui n’arrivaient pas à se démarquer (85e).

Un fol espoir de victoire survenait toutefois en toute fin de match. Mais Lamine Gueye manquait le but suite à un centre venu de la gauche (87e). Puis Koffi Kouao, récupérant un centre raté, tirait sans trouver le cadre (90e). Les Messins poussaient, soutenus par un public qui n’hésitait pas à donner de la voix une dernière fois, mais la belle reprise pied droit de Kevin N’Doram (91e) et la frappe de Maidine Douane à bout portant (94e) butaient également sur un énorme Vincent Demarconnay, qui aura marqué la rencontre de sa solidité entre les poteaux.

Malgré une vingtième rencontre sans défaite de rang, ce match nul face au Paris FC laisse un goût amer aux Messins, encore en lice pour la montée. Toujours troisièmes du championnat, ils permettent cependant aux Girondins de Bordeaux, vainqueurs à Valenciennes (0-2), de prendre deux longueurs d’écart supplémentaires. Le club à la Croix de Lorraine, qui n’avait pas son destin entre les mains, est désormais entièrement tributaire d’un faux pas des Bordelais pour espérer accrocher la seconde place.

FC Metz : Oukidja – Kouao, Traoré, Candé, Udol (cap.) – Jean Jacques, N’Doram, Maziz (Gueye, 80e)– Jallow (Joseph, 70e), Mikautadze (1-1, sp.), Sabaly (Douane, 62e).

Paris FC : Demarconnay – Maçon, Lefort, Bernauer, Chergui – Chahiri (Kanté, 41e), Iglesias (Lasne, 80e), Mandouki (cap.), Kebbal (Lopez, 88e), Guilavogui (1-0, 13e) (Caddy, 88e) – Boutaïb (Hamel, 80e).

La rencontre a attiré 20 900 spectateurs au stade Saint-Symphorien.

Crédit photo : Lilian Bordon / LGM

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