FC Metz : comment sortir de la crise ?

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Avec sept défaites d’affilée en Ligue 1, le FC Metz s’est englué dans une crise de résultats inédite dans son histoire moderne. Une crise dont il sera extrêmement difficile de s’extirper.

Crise, le mot est sur les lèvres de bon nombre d’observateurs du club à la Croix de Lorraine. Un mot que l’on ne souhaitait pas prononcer, méthode Coué oblige, du côté de Laszlo Boloni et de Kevin Van Den Kerkhof, ce mercredi en conférence de presse. L’entraîneur du FC Metz paraissait tout de même passablement agacé. Agacé au point d’écarter son micro (de manière théâtrale) au moment de répondre à une question sur le mercato hivernal (raté ?) des Grenats. Agacé au point de se lever de son siège, sentant venir une question sur son avenir, de saluer et remercier les journalistes, puis de couper court à l’exercice médiatique. Ambiance.

Malgré sept défaites consécutives en Ligue 1, le boss ne semble pourtant pas menacé par une direction qui ne lui a sans doute pas offert toutes les armes pour aller chercher le maintien dans l’élite. Menacé, Laszlo Boloni l’était l’an passé en Ligue 2, au soir d’une défaite au Havre (2-0), qui semblait condamner le FC Metz à jouer les seconds rôles. L’expérimenté tacticien avait finalement réussi à changer drastiquement les choses, pour la folle remontée et la réussite que l’on connaît. Engluée dans la sinistrose, cette équipe grenat est en quête d’un déclic.

Quels motifs d’espoir pour le FC Metz ?

Il est certain qu’une victoire, ou même un résultat nul dès ce vendredi à Marseille, donnerait davantage confiance à un groupe « qui ne lâche pas » et « garde une bonne mentalité », dixit Kevin Van Den Kerkhof, malgré un moral des troupes forcément « compliqué avec autant de défaites dures à encaisser ». Si l’équipe semble usée, voire même lassée, de se faire constamment balader (en termes de possession) par ses adversaires, « pas un joueur n’a pas baissé les bras, rien n’est joué », assure l’international algérien, devenu l’un des leaders vocaux du groupe. « Au bout d’un moment, il doit y avoir une vraie prise de conscience. De tout le monde même, pas seulement des joueurs. Il faut se lâcher, on se restreint trop. Par moments, j’ai l’impression qu’on a peur. C’est en se lâchant qu’on y arrivera ».

Pour enfin se lâcher, le FC Metz pourra compter sur ses seules recrues hivernales, Georges Mikautadze et Didier Lamkel Zé, respectivement passeur et buteur face au FC Lorient. L’une des seules éclaircies d’une partie bien triste. « Georges a démontré qu’il avait des qualités, qu’il doit retrouver. Une efficacité, qu’il doit retrouver. Didier, je connais parfaitement ses qualités et ses défauts », souligne l’entraîneur messin. Ces « défauts » du caractériel Camerounais pourraient bien aider le FC Metz à se révolter, même si « Didier ne fera pas la révolte (tout seul), c’est le groupe qui va faire quelque chose. On est tous devant le même problème, tous dans le même panier ». Unité de façade ou union sacrée ? Les résultats le diront…

Crédit photo : Julien Buret/Let’s Go Metz

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