555 Le président du TFOC Daniel Mroczkowski annonce son retrait à la fin de la saison. Pour sa dernière année à la tête du club, il ne cache plus ses ambitions en championnat avec dans le viseur le top 5. Le TFOC a repris le chemin de l’entraînement début août. Une préparation avec plusieurs matchs amicaux. Comment sentez vous l’équipe sur ces premières semaines ? Daniel Mroczkowski : « C’est l’une des équipes qui me fait le plus de confiance par rapport aux dernières années. On n’a pas particulièrement de vedettes, mais on a un état d’esprit et une homogénéité dans le niveau des joueuses. C’est une véritable force. Avec ce groupe, Terville Florange peut avoir des ambitions encore plus élevées que ce qu’on a pu avoir la saison passée, voire même les années précédentes. On est en avance dans notre préparation. Maintenant, j’espère que l’équipe va encore progresser et que le niveau va monter progressivement. Et si c’est le cas, le TFOC fera une meilleure saison. » Le club a recruté sept joueuses durant le mercato. Est-ce que l’intersaison s’est passée comme vous le souhaitiez ? « Ça ne se passe jamais comme on le souhaite. Mais on a travaillé comme toujours sur une très longue période pour en arriver à ce recrutement. Le club a commencé à partir de février en prenant des premiers contacts. Alors, je ne veux pas faire de ratio, je ne veux pas dire que pour décrocher une joueuse, on en a contacté 30, mais on ne doit pas être très loin. On cible des joueuses en fonction de leur poste, de leur état d’esprit, et évidemment, par rapport à notre budget. Mais, sur la fin du mercato, j’étais un peu pessimiste parce qu’on n’arrivait pas à le finir. Il nous manquait une réceptionneuse-attaquante. Le club avait plein de contacts qui étaient souvent trop chers. On s’est finalement tourné sur Bambia Kabengele. Mais le choix était extrêmement limité. » Dans quelques jours, le TFOC retrouve l’Europe avec la Wevza Cup à Rome, la deuxième participation en deux ans. Qu’est-ce que ça représente pour le club ? « Terville Florange fait désormais partie des équipes qui ont de l’ambition à la fois au niveau national, et aussi au niveau européen. Un de nos objectifs, si on le peut, c’est de décrocher une Coupe d’Europe tous les ans. Avec la Wevza Cup, c’est un moyen pour le faire. Mais la route s’annonce extrêmement difficile. Il y a six équipes sur la ligne de départ qui vont se battre pour seulement une place qualificative à la Challenge Cup. Malgré cette forte concurrence, le TFOC va à Rome pour gagner et pourquoi pas décrocher son ticket. Il n’y a aucune raison pour qu’on fasse un complexe d’infériorité par rapport à nos adversaires. On a peur de personne. Et on doit être fier de se dire que Terville Florange va représenter la France sur la scène européenne. » « Décrocher une place en Coupe d’Europe » La désormais Saforelle Power 6 repart à 14 clubs cette saison. Venelles connaît des difficultés financières, Nantes ne rassure pas après le désengagement du principal actionnaire. Comment voyez vous la concurrence ? « Nantes et Venelles ont tout de même des ambitions cette année. Ce sont des clubs qui ont des moyens financiers supérieurs au nôtre malgré les difficultés qu’ils peuvent connaître. Ils continuent d’avoir des équipes compétitives. Pour le reste, je pense que le championnat est très ouvert à part pour un ou deux clubs. Tous les matchs risquent d’être serrés. Et justement, dans une situation comme celle-là, c’est peut-être celui qui en veut le plus, qui sera récompensé. Ça va beaucoup se jouer dans les têtes. Dans ce contexte, je pense qu’on est bien placé parce qu’on a tout un staff qui sait impulser la flamme et l’envie de gagner ». Quels sont les objectifs justement dans un championnat aussi ouvert et incertain ? « À une certaine époque, je me rappelle que quand on nous posait cette question-là, je disais le maintien. Puis après, assurer une place dans les huit pour faire les play-offs. Mais on n’en est plus là. Maintenant, on joue cartes sur table. On ne se cache plus. L’objectif est non seulement de faire mieux que l’année dernière, mais surtout de viser le top 5 pour décrocher une place en Coupe d’Europe. Le TFOC l’a déjà fait et l’équipe peut le refaire. » « La fusion ? pas d’écho défavorable, mais pas senti non plus une envie » On parle depuis quelque temps d’une possible fusion entre Terville et Thionville. Où en est-on concrètement ? « Ça a avancé dans la mesure où les deux clubs ont bien travaillé. C’est vraiment quelque chose de très réfléchi avec un budget prévisionnel. On est allé voir nos différentes collectivités territoriales pour leur présenter le projet et essayer d’obtenir les moyens. Si on veut le faire, c’est pour être ambitieux. L’objectif, ce n’est pas de fusionner et de continuer à travailler comme nous le faisons actuellement. On veut des moyens supplémentaires. Pour l’instant, notre projet a été présenté à l’ensemble des partenaires qui soutiennent nos deux clubs. On n’a eu aucun écho défavorable, mais on n’a pas senti non plus une envie de nous aider notamment sur le plan financier. Patrick Weiten parle de l’héritage des Jeux olympiques. Ça pourrait en faire partie. Le conseil départemental pourrait peut-être nous aider dans la construction de cette nouvelle structure ». Vous en ferez partie si la fusion voit le jour ? « J’ai annoncé que c’était ma dernière saison. J’aurais aimé en faire partie. C’est pour ça que j’étais aussi un des partisans pour redémarrer cette nouvelle année sous la nouvelle entité. Mais ma décision est définitive. Même si je continuerai éventuellement à travailler sur ce projet et sur la préparation de la nouvelle saison, ce sera hors de la direction ». Crédit photo : Mikaël Frank – Let’s Go Metz.