842 La Ligue AF a un tout nouveau naming en devenant la Saforelle Power 6. Avec ce nouveau partenaire, la LNV cherche un peu plus à prendre la voie de la professionnalisation. Parfois, au détriment des clubs. C’est une première pour le volley-ball féminin. Après la Marmara SpikeLigue chez les hommes, la Ligue AF a aussi son naming. La LNV signe un partenariat avec Saforelle. Désormais, le championnat s’appelle Saforelle Power 6. Cette décision intervient dans l’objectif de promouvoir encore un peu plus la discipline en France. Alors que le championnat est en croissance malgré des disparités, la Ligue cherche la professionnalisation. La marque Saforelle s’est déjà engagée dans le sport. Après le soutien notamment du breakdance aux Jeux Olympiques de Paris, elle s’investit pour la première fois dans le volley. « Aucun intérêt pour les clubs » Mais cette officialisation n’est pas reçue avec enthousiasme. « Ce partenariat n’a aucun intérêt pour les clubs », juge Daniel Mroczkowski. Le président du TFOC pointe surtout les conséquences d’une telle décision. « Avec un naming comme ça, on perd de l’argent. Ce sont des dépenses supplémentaires. Nous sommes obligés de mettre des publicités Saforelle sur les flancs de nos maillots, alors que ce sont des espaces que nous avons vendu à des partenaires. Les clubs sont donc contraints de renoncer à tout ça pour quelque chose de gratuit ». La LNV met en place depuis plusieurs années un certain nombre de critères imposés aux clubs pour les tirer vers le haut. Quitte à donner du fil à retordre aux équipes à l’image de Terville Florange. Entre exigences au niveau des infrastructures ou hausses des budgets demandées, tout n’est pas toujours très clair. « La LNV n’a pas communiqué sur les détails du contrat avec Saforelle. Nous ne savons pas combien la marque a mis sur la table pour le partenariat. Chez les hommes, c’est la même chose. Il n’y aucune retombée économique pour les clubs », ajoute Daniel Mroczkowski. Une évolution du championnat en trompe-l’œil ? Cette signature ne règle aussi pas toutes les difficultés de la désormais ancienne Ligue A féminine. Dans son rapport 2024, la DNACG, Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion, reste prudente dans l’évolution du championnat. Si la progression est réelle, il existe encore des différences entre les clubs. L’écart tend à se creuser notamment sur le plan financier. Mulhouse, Nantes et Le Cannet représentent plus de 40% du poids économique de la division. Sans compter la fusion intervenue en 2023 entre Paris Saint-Cloud et Levallois qui n’entre pas dans les chiffres. Derrière ce trio de tête, certaines équipes affichent toujours un solde négatif. Elles utilisent toujours un peu plus leurs fonds propres pour compenser. De son côté, le TFOC n’a rien à se reprocher. Même si Terville Florange détient l’un des plus petits budgets, il présente toujours un bilan positif à la fin de saison. Le club mosellan fait partie des trois seules formations avec un recrutement libre sur tout le championnat. Crédit photo : Mikaël Frank/Let’s Go Metz.