725 L’équipe de Metz Handball aguerrie au Final 4 après deux participations ? Pas forcément. Une grande partie de l’effectif va découvrir la compétition pour la première fois ce week-end. Le Final 4 de la Champions League est un évènement à part. Une compétition dont toutes rêvent mais dont l’accession relève d’un parcours du combattant. De phase de groupe en playoffs, pour finalement disputer un quart de finale, le tout face aux meilleures équipes de handball féminin du monde, les joueuses les plus aguerries se sont parfois heurtées à un mur dans la course au trophée. Pour cette édition 2024, Metz Handball disputera le Final 4 pour la troisième fois de son histoire après une quatrième place en 2019 et une troisième place en 2022. Est-ce suffisant pour dire que l’équipe est rôdée à l’intensité de l’évènement et restera absolument insensible à la pression des 22 000 spectateurs ? Probablement pas, mais c’est peut être pour le meilleur. Seules trois joueuses de l’effectif ont déjà foulé le parquet du MVM Dôme avec Metz Handball (Chloé Valentini, Sarah Bouktit, Louise Burgaard) et une autre a déjà soulevé le trophée à deux reprises (Anne Mette Hansen, avec Györ). Les autres approcheront pour la première fois ce qui peut s’apparenter à un rêve de joueuse avec toute l’émotion que cela peut comporter. Commençons par les cas particuliers : Hatadou Sako et Emma Jacques. Présentes dans l’effectif qui a atteint la troisième place de la compétition en 2022, les deux joueuses ont été contraintes de vivre le Final 4 depuis les tribunes en raison de blessures. Une expérience incomplète qui a certainement laissé une part de frustration dans le cœur des compétitrices. Pour cette édition 2024 elles découvriront enfin l’intensité du terrain. Lucie Granier a débloqué son palmarès cette saison. Celle qui ne possédait auparavant « qu’une » médaille d’argent mondiale a en quelques mois remporté une médaille d’or mondiale avec l’équipe de France, sa première coupe de France et son premier championnat de France. Une voie dorée qui la guide naturellement vers son premier Final 4. Son binôme, Julie le Blévec a tout connu avec Metz Handball, de la formation à l’équipe première, mais ne faisait pas partie de l’effectif professionnel en 2022. Elle découvrira elle aussi l’évènement. Il en va de même pour sa compère de l’aile gauche, Zaliata Mlamali qui connait tout simplement une première saison riche en trophées dans l’effectif professionnel. Au pivot, la jeune Mia Brkic n’en est elle aussi qu’au stade de la découverte des grandes échéances.A l’arrière, Djazz Chambertin a elle aussi débloqué son compteur en 2023/2024 après ses saisons à l’OGC Nice. Kristina Jorgensen, bien que donnant l’impression d’avoir déjà tout vu et tout fait par son attitude et son niveau de jeu sur le terrain, va elle aussi disputer sa première grande finalité en club bien qu’elle ait participé à un premier Final four de Ligue Européenne (C2) en 2022. Avec l’équipe nationale Danoise, elle a uniquement disputé la finale perdue face à la Norvège de l’Euro 2022. Aux mondiaux 2021 et 2023 l’équipe s’est arrêtée en petite finale. Avec Metz Handball elle a la possibilité de cocher une nouvelle case de son palmarès.L’allemande Alina Grijseels est dans une situation similaire. Pilier de son équipe nationale et de l’équipe de Dortmund jusqu’en 2023 elle n’a pour le moment eu que peu d’occasion de disputer des finalités exception faite de la coupe d’Allemagne et d’une troisième place en Ligue Européenne avant de rejoindre les Messines. Dans le cadre de l’expérience de ce Final 4, il faudra donc se reposer sur les cadres citées précédemment, mais surtout sur le staff. Emmanuel Mayonnade et Katia Andryushina ont certainement déjà en tête tous les scénarios possibles et ne manqueront pas de partager leur approche de l’évènement avec le groupe. L’équipe, engagée dans un tunnel de travail jusqu’à l’échéance va également se confronter à quelques obligations médiatiques en fin de semaine en Hongrie avant de se focaliser sur la demi-finale face à Bietigheim, programmée samedi à 18h00. Crédit photo : Daniel Derajinski/Icon Sport