298 A l’issue de la victoire (76-67) des Metz Canonniers, Gary Florimont s’est arrêté à notre micro. L’intérieur est revenu sur la performance contrastée des siens, avant d’évoquer le derby de samedi à Joeuf. Pour lui, la bataille doit rester sur le terrain, dans le respect des valeurs du sport. Gary Florimont, malgré une première mi-temps ratée vous avez réussi à l’emporter ce samedi face à Gennevilliers. L’essentiel est là ?Oui effectivement. On est scoutés, Gennevilliers a proposé des choses en face. Ils connaissaient nos systèmes et nos déplacements. On était sur une autre dynamique qu’eux. Je ne dirais pas que l’on n’a pas mis d’intensité en première mi-temps mais on est tombé sur une équipe dos au mur, qui est venue ici avec un état d’esprit différent du nôtre. Peut-être que l’on s’est un peu regardés jouer, du fait de notre supériorité sur le papier. Ils avaient peut-être plus envie de cogner, mais on a su réagir grâce notamment à Romain (Dardaine) et Kevin (Kaly) qui ont mis des gros shoots. On a aussi su s’adapter à leur défense. Gary Florimont : « C’est important qu’un jeune du club fasse des apparitions » Guelor Gabango Vous ne gagnez jamais outrageusement, mais vous affichez un joli bilan de 4 victoires pour 1 défaite. C’est dû en partie au talent de vos individualités, quand il faut se montrer décisif ?Oui, même si les individualités s’épanouissent dans un écosystème collectif. C’est cette base qui permet aux individualités de sortir la tête quand il le faut. Quand Romain met ses shoots, on s’organise autour pour lui filer la gonfle, pour le nourrir. Après, c’est au tour d’un autre. C’est la force de notre collectif. Le championnat, ce n’est pas un sprint, c’est vraiment une course de fond. Aujourd’hui, on fait un bien meilleur départ que la saison dernière. Si on ne gagne que d’un point et que l’on monte en N1, ça me suffit (Sourire).Tu as joué blessé contre Gennevilliers, le guerrier Gary Florimont est toujours là !Je me suis bloqué le dos le matin du match. On a un staff médical de haut niveau. Vincent (Pourchot) était indisponible, il reprend ce lundi. On a la chance d’avoir eu Guelor (Gabango), un jeune du club, qui m’a permis de souffler. Il nous a donné un bon coup de main, c’est important qu’il fasse des apparitions. L’an passé on a découvert Baptiste (Guérandel) et Noa (Kouacou). Cela arrive souvent de jouer blessé, l’important c’est de faire corps et arriver à gagner ensemble. « Le sport doit rassembler et non diviser, être un vecteur de progrès » Gary Florimont et Anthony Tomba Vous serez particulièrement attendus le week-end prochain à Joeuf, dans le cadre d’un derby dont tu connais le contexte désormais.Je pense que tout le monde attend tout le monde. Je ne suis pas d’ici mais je trouve que c’est beau pour le basket, le fait qu’il y ait autant d’engouement et d’émotion autour de ce match, que ce soit à Joeuf ou chez nous. J’ai fait beaucoup de derbys, c’est difficile de s’approprier une histoire entre deux clubs. Joeuf est un club beaucoup plus ancien que nous. Ils auront besoin de gagner, nous aussi. Cela reste un match de basket, toutes les équipes ont leur style. A nous de nous adapter.Aimes-tu ce genre de matchs très engagés physiquement, qui ne laisse pas forcément place à du jeu collectif huilé ?J’aime ça car le public sent qu’il y a de la passion sur le terrain. Ce que je déplore, c’est ce qui peut entourer le match, que l’on pourrait entendre dans les gradins. Pour moi, ça dénature les valeurs du sport en général. Aujourd’hui, on est dans un climat sociétal qui n’est pas au beau fixe. Je pense que le sport doit rassembler et non diviser, être un vecteur de progrès. La bataille doit être sur le terrain, on doit être capable de se serrer la main après ça, en gardant ces valeurs du sport qui nous animent tous. Crédit photo : Julien Buret/LGM