309 Quelques minutes après la qualification des Metz Canonniers face à Juvisy, nous avons interrogé Mamedy Diawara, joueur historique du club et désormais membre du staff, pour recueillir ses impressions. Mamedy, après avoir couru pendant tant d’années après une place en playoffs, cette qualification c’est quelque chose non ?C’est clair ! Ça fait de nombreuses saisons que je suis au club, on court après ces playoffs depuis des années maintenant et enfin on les touche… Sincèrement j’ai avant tout une pensée pour tous ceux qui ont participé à ce résultat aujourd’hui : depuis l’Union avec Sainte Marie aux Chènes, à Metz, à l’arrivée de Lionel (Gocel) et Denis (Robert) qui ont impulsé un mouvement. Je n’oublie pas non plus tous les coachs qui sont passés par le club mais j’ai une pensée vraiment émue à Hubert Biesemeier et Jean-Luc Chevret qui étaient nos assistants coachs, cette qualification c’est pour eux.Pour revenir au sujet, ce soir c’est un objectif d’atteint mais ce n’est pas fini. « Un objectif d’atteint mais ce n’est pas fini » En face il y aura du costaud pour ce premier match…Oui, ce sera Hyères-Toulon qui a une grosse équipe mais nous aussi on a une grosse équipe qui sait répondre présent. A ce moment de la saison il n’y a plus de premier ou deuxième de poule, ça va se jouer à des détails, à l’équipe qui en aura le plus envie. A Metz on a montré qu’on était prêts, la saison a été difficile mais on a montré du caractère. Lors de cette rencontre face à Juvisy, il n’y a pas vraiment eu de match et le résultat à la mi-temps en disait déjà long…L’équipe de Juvisy est venue amoindrie et de notre côté on avait à cœur de se montrer sérieux, en témoigne le score. En deuxième mi-temps on était déjà dans l’optique de travailler et de se mettre dans les meilleures conditions pour la suite. Ça nous a permis de remettre des joueurs en selle, on a récupéré certains de nos blessés et il fallait les remettre en rythme de compétition. On sait qu’en début de saison, le recrutement légitimait de grosses attentes. Aujourd’hui c’est un effectif qui a apporté satisfaction ?Bien sûr, je suis content de là où on est arrivés. On a eu un début de saison difficile qui ne répondait clairement pas aux attentes mais on a réussi à rectifier tout ça. On a aussi eu une belle série de victoires qui nous a permis de rester sur les rails. Il y avait une pression mais elle fait partie intégrante du sport, d’une saison. On était attendus. Maintenant il faut passer en mode playoffs. « On a mis l’accent sur la formation » Depuis quelques matchs on voit plusieurs joueurs de l’équipe de Nationale 3 en renfort. Notamment Noa Kouacou et Baptiste Guerandel, comment se passe leur adaptation à la N2 ?C’est important pour nous. Dans la construction du club on a mis un accent sur la formation et aujourd’hui ils sont la preuve qu’à Metz on peut recruter des joueurs avec de gros CV mais qu’on sait aussi laisser leur chance jeunes joueurs Messins. Ils peuvent s’exprimer et avoir une chance d’intégrer l’équipe fanion.Il y a un travail remarquable qui est fait au niveau du club avec la Nationale 3, les U18 France et les plus jeunes qui arrivent derrière. Notre ambition est de continuer dans ce sens. Il y en a un dont la formation est derrière lui, c’est Henok Affa. Il a fait son retour après une période de blessure assez longue. Sa présence en tenue, sur le terrain, c’est important pour l’équipe.C’est le mot : c’est important. C’est le totem, l’ancien de l’équipe désormais. Il est capitaine et comme on aime à le dire, il a été de toutes les batailles. On a mangé des pierres ensemble et aujourd’hui je suis heureux qu’il ait ce rôle dans l’équipe, qu’il atteigne ces playoffs. On en parlait souvent entre nous et aujourd’hui ils ont la chance avec Kévin Kaly d’être sur le terrain et de le vivre intensément. Mamedy Diawara sera comme à son habitude à côté du banc des Canonniers, au complexe Saint Symphorien le 21 mai pour pousser l’équipe à gagner le premier match de playoffs de son histoire face à Hyères-Toulon. Crédit photo : Matthieu Henkinet