Clément Alcacer (N1F) : "Il faut remettre le bleu de chauffe"

Les joueuses de Clément Alcacer avaient une revanche à prendre face à Besançon. Ce dimanche il ne leur a pas manqué grand chose, mais elles se sont inclinées : 30 – 31.

Ce Dimanche, l’équipe de Nationale 1 féminine de Metz Handball recevait l’ES Besançon pour la revanche d’un match perdu d’un but à l’extérieur plus tôt dans la saison. Si les joueuses de Clément Alcacer et Delphine Royer ont su montrer leur talent au long de la partie, elles ont finalement plié face au collectif Bisontin.
A l’issue de la rencontre nous avons récolté les impressions de l’entraîneur Messin.

L’analyse de Clément Alcacer

Ce match a été très serré, dur pour tout le monde. Quel est le sentiment quelques minutes après le coup de sifflet final ?
C’était un joli match entre deux centres de formation, avec beaucoup d’intensité et très serré tout le long. Les deux équipes étaient très différentes, une vraie opposition de style puisqu’elles ont beaucoup joué sur des duels, ensuite elles ont joué vite pour enfin tenter de gérer le temps ce qui a donné beaucoup d’attaques jusqu’au bras levé. Sur ces attaques on prend quand même des buts et je pense que c’est là que se fait la différence. Elles ont aussi eu une meilleure gestion du money time, on perd deux ballons importants alors qu’elles mettent 2/2 dans ce même temps.
Maintenant je suis assez frustré parce que j’ai l’impression de les avoir mis en difficulté en attaque comme en défense et que le résultat n’y est pas à la fin. Il faudra que je revoie les images mais je n’ai pas vraiment le sentiment que l’on ait été en difficulté, surtout en défense mais on en prend malgré tout 31. Sur la montée de balle on a lutté et on ne l’a pas si mal fait… Mais l’ensemble est frustrant et puis je pense que certaines joueuses sont passées au travers individuellement mais je pense que l’on avait quand même des solutions.

Au delà du résultat ces matchs contre d’autres centres de formation c’est un bon moyen de jauger la qualité du travail accompli. Il y a eu deux vraies batailles contre Besançon cette saison.
Oui… mais ce qui me chagrine c’est qu’on perd deux fois d’un but et que pour moi cela signifie qu’on travaille moins bien qu’elles. Je pensais vraiment qu’avec six mois de travail on allait avoir les solutions pour les battre mais non.

« La notion de savoir être est trop importante »

On peut noter que cette saison beaucoup de filles de l’équipe ont été appelées avec les Dragonnes. Zaliata Mlamali, Emma Tuccella, Laureen Dembele, Anne Emmanuelle Augustine, Mélanie Halter… Au delà de ce que cela peut apporter aux joueuses, c’est un vrai casse tête pour un coach d’équipe réserve.
Ahhh oui ! Mais c’est aussi pour ça qu’on est là. On sait que ça fait partie du jeu. Je pars surtout du principe que quand on joue au dessus, au moment de redescendre on est meilleur. Le bon exemple est Emma Tuccella, elle a joué hier et aujourd’hui c’est presque la meilleure, elle a été très précieuse. Il faut gérer son temps de jeu, elle ne peut pas jouer une heure mais je pense que ça leur apporte plus que ce que cela nous enlève.

Il a manqué Mélanie Halter également qui était présente derrière le banc pour encourager.
Bien sûr, avec Fatima Camara en reprise et Mélanie Halter avec les pros on a Emeline Hoé qui tient la baraque seule depuis trois semaines. Ce soir elle ne fait pas une grosse performance, elle a fait ce qu’elle pouvait, mais c’est surtout la gardienne adverse qui a fait son match. C’est un des éléments qui contribue à ce résultat final.

« On va chercher de la constance »

En fin de rencontre, au moment de saluer le public, il a fallu aller chercher quelques joueuses qui par déception étaient rapidement parties au vestiaire. Le travail de formateur ne s’arrête donc pas à la 60ème minute…
C’est sûr ! La notion de « savoir être » est trop importante. Pour moi, on a des valeurs et on doit les montrer du début à la fin. Dans ces moments il est important de rester pour saluer les gens qui ont fait l’effort de venir.

La compétition n’est pas finie, il reste encore de gros affrontements. Quels sont les objectifs désormais ?
Il y a deux choses. On s’était donné l’objectif d’être invaincus en 2022 et… c’est mort, ça restera une déception. Mais on veut tout de même être au moins deuxièmes et il faut remettre le bleu de chauffe et travailler encore et encore. On va chercher de la constance. Au travail !

Prochain rendez-vous pour Clément Alcacer et l’équipe de Nationale 1 de Metz Handball, le 19/03 à Achenheim Truchtersheim avant un retour à domicile le 26/03 face à Stella Saint-Maur.