7,4K Avec la disparition annoncée de Ludwigsburg, plusieurs joueuses aux profils intéressants se retrouvent disponibles sur le marché, de quoi donner des idées à Metz Handball ? C’est un des feuilletons de l’été dont le handball féminin européen se serait une nouvelle fois bien passé. Le club de Ludwigsburg, multiple champion de Bundesliga et éminent participant à la Champions League depuis plusieurs saisons, connu auparavant sous le nom de Bietigheim, se bat aujourd’hui pour sa survie. Après un dépôt de bilan et un placement sous tutelle officialisé le 22 juillet, le club allemand n’a cessé de se battre pour se sauver tandis que l’équipe entamait sa préparation avec l’espoir d’une issue heureuse. Il n’a pourtant fallu que peu de temps avant que l’horizon ne s’obscurcisse d’avantage. Ce lundi 4 août, c’est tout simplement l’annonce de la fin des contrats des joueuses qui a été rendue officielle, peu de temps après qu’elle n’ait été annoncée aux principales concernées. Dans l’incapacité d’honorer les salaires de son équipe professionnelle, Ludwigsburg a dû se résoudre à se séparer des handballeuses qui la constituent. Pour l’heure, tout espoir de voir l’équipe apparaitre en Bundesliga n’est pas perdu et des discussions restent en cours pour maintenir un projet sportif. Ainsi il ne serait pas surprenant de voir certaines joueuses rester en Bade-Wurtemberg au côté de joueuses du centre de formation dans quelques semaines dans le cadre d’un projet plus modeste, tandis que les joueuses de premier plan, aux émoluments les plus conséquents, pourront rebondir dans d’autres équipes plus stables. Et si c’était une aubaine pour Metz Handball ? Au delà de la situation regrettable pour le club allemand, Metz Handball pourrait-il en profiter pour renforcer son effectif ? Avec les affaires Pineau, Grandveau ou encore Darleux, on sait le club à la mirabelle capable de saisir de belles occasions quand elles se présentent et il reste une place de joueuse étrangère dans l’effectif… D’autres clubs avaient également saisi leur chance il y a quelques mois lors de la disparition de Vipers Kristiansand, l’équipe d’Odense en avait notamment profité pour recruter Katrine Lunde, avec le résultat que l’on connaît lors du Final 4. Mais quelles sont les joueuses intéressantes du côté de Ludwigsburg ? Un nom vient en premier lieu en tête : Xenia Smits. Passée par Metz Handball de 2015 à 2020, l’arrière gauche a nourri sa légende avec une défense de fer. Cinq ans plus tard, personne ne l’a oubliée en Moselle. De quoi nourrir la bonne idée d’un come back ? Il faudrait en définir le fonctionnement. L’arrière gauche de Metz Handball est déjà occupé par Tyra Axnér et Betchaïdelle Ngombele. Deux jeunes joueuses qui gagneraient à être encadrées par une ainée plus chevronnée mais les trios ont parfois la vie dure. À moins que l’Allemande ne se cantonne à un rôle très défensif ? Elle disposerait à n’en pas douter le soutien du public des Arènes, mais attention aux choix du cœur qui peuvent parfois s’avérer trompeurs. En réalité c’est d’une arrière droite dont Metz Handball a le plus besoin pour remplacer Laura Flippes qui se consacre à sa grossesse et dans ce rôle il y a peut être une piste qui sonne très « Metz Handball ». Meilleure buteuse du championnat d’Europe juniors 2021, meilleure jeune du championnat du Monde 2023, Viola Leuchter est certainement une des joueuses les plus disputées parmi l’effectif en soldes de Ludwigsburg. Du haut de ses 21 ans, elle peut encore énormément progresser dans un club qui a fait du façonnage de diamants sa spécialité. Mais, en considérant que Metz Handball aurait les bons arguments pour attirer cette joueuse, est-ce le bon profil à aligner aux côtés d’Anna Albek ? La même question peut se poser vis à vis de la tout aussi jeune mais potentiellement plus abordable Anne With Johansen. Il est vrai que Metz manque de Danoises actuellement, mais la médaillée d’argent des championnats du monde juniors 2022 ne présente pas encore les certitudes et l’expérience qui manquent à ce poste. With or without Johansen ? C’est certainement trop tard, mais souvenez vous des annonces de Thierry Weizman au sujet du poste de gardienne ? Internationale, chevronnée à la Champions League, top 5 mondial… À Ludwigsburg, une gardienne semblait cumuler une bonne partie de ces caractéristiques : Johanna Bundsen. Deuxième meilleure gardienne en termes de parades du dernier Euro avec la Suède, nommée aux Excellence Awards de l’EHF la saison passée après avoir été largement meilleure gardienne en termes de parades de la campagne de Champions League, on peut dire qu’à 34 ans cette gardienne dispose d’arguments solides. Il reste cependant très peu probable de voir Metz Handball se lancer dans la gestion d’un nouveau trio de gardiennes, tandis que Catherine Gabriel et Sabrina Novotna présentent déjà deux profils différents l’un de l’autre et doivent par ailleurs s’intégrer à ce nouvel effectif. Mentions spéciales pour Jenny Carlson, demi-centre intéressante mais dont Metz Handball ne saurait que faire puisqu’un trio existe déjà pour ce poste (Petra Vamos, Léna Grandveau, Lylou Borg) ; Antje Döll, ailière chevronnée mais Metz Handball n’a pas de besoin à ce poste ; ou encore de la pivot Kaba Gassama. Metz Handball saisira t-il une opportunité de compléter son effectif en profitant de la mise sur le marché des désormais ex joueuses de Ludwigsburg ou est-ce que ces profils rejoindront d’autres clubs et potentiels concurrents des Dragonnes ? A l’heure où la préparation va commencer à s’accélérer pour les joueuses en jaune et bleu avec un stage très relevé au Danemark, chaque choix sera scruté… Crédit photo : Matthieu Henkinet (archives)
