Un championnat d’Europe particulier

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Le mois de décembre est certainement le mois le plus important pour le Handball féminin. A partir de demain et jusqu’au 20 décembre, 16 nations vont s’affronter pour décrocher le titre européen dans un contexte bien particulier cette fois-ci. 

Après avoir disputé un Championnat d’Europe en France et un Championnat du monde au Japon, les équipes européennes reviennent sur le continent pour participer au 14ème championnat d’Europe, en terre danoise. Sitôt la France titrée, les regards étaient tournés vers la Norvège et le Danemark pour la compétition suivante, 2 ans plus tard. 10 ans après leur 1ère candidature co-jointe, ces deux royaumes du Handball devaient de nouveau se partager l’organisation. Malheureusement, la pandémie du Covid-19 a rabattu les cartes de ces certitudes organisationnelles. L’EHF et les deux pays ont été alors contraints de revoir leurs plans. La NHF (Norges Handballforbund) a annoncé qu’elle n’était plus en mesure d’accueillir son Euro, la DHF (Dansk Handbold Forbund) a persévéré jusqu’à gain de cause. Soulagement pour beaucoup, mauvaise idée pour d’autres. Quoi qu’il en soit, la plus grande fête du Handball européen a lieu à Herning puis Kolding et illuminera le mois de Décembre d’une année bien trop âpre pour le commun des mortels. The show must go on mais pas de n’importe quelle manière. 

Un protocole sanitaire strict

Depuis quelques mois, maintenant, les règles sanitaires font partie du quotidien de chacun et le Handball ne fait pas figure d’exception. Pour la sécurité de tous, équipes, officiels, médias et spectateurs vont vivre une compétition inédite au sein d’une bulle. Les délégations doivent suivre un protocole stricte avec contrôles quotidiens de leur état de santé et mise en quarantaine rapide en cas de test positif. Mais la nouveauté pour les Handballeuses vient certainement de la mise en place d’une « zone rouge » pour restreindre tout contact extérieur. Les équipes n’ont pas la possibilité de se promener en ville et doivent rester isolées dans leurs hôtels, les salles d’entrainements et leur Arena.

Le Covid-19 ou le 17ème adversaire

Du 3 au 20 Décembre un programme alléchant attend les compétitrices. La France veut préserver sa couronne, la Norvège et le Danemark partent à la reconquête, la Russie, la Suède, le Pays-Bas et l’Allemagne peuvent jouer les trouble-fêtes pour remporter un titre historique. Ce scénario est envisageable dans un monde idéal où ne règne pas un ennemi invisible. Les joueuses vont dans la même direction et se concentrent sur le jeu mais la peur du Covid plane inconsciemment sur toutes les têtes. Un test positif et c’est toute une organisation qui est chamboulée. Cette crainte pourrait avoir un impact fort sur la forme psychologique des joueuses et leurs prestations, comme nous pouvons le constater depuis le début de la saison. Bien avant que cela ne commence, certaines équipes viennent déjà diminuées. La Roumanie, la Norvège, la Pologne, l’Allemagne déplorent des cas positifs au sein de leur rang. Mais le coronavirus a affecté les nations d’une toute autre manière : les blessures et le manque de préparation. Personne ne peut encore définir le lien avec l’arrêt brutal et prolongé des entrainements de haut niveau mais les blessures graves se multiplient dangereusement depuis le début de l’année.  Stress, préparation hachée, ambiance anxiogène, coupure de rythme, … tant de paramètres qui expliquent certainement ces incidents. Et de prochains accidents sont susceptibles d’alourdir ce bilan par l’absence de matchs de préparation avant une compétition qui ne permet pas de relâchement (Match tous les 2 jours, une formule qui rend chaque point important,…). Le Covid-19 est indéniablement le 17ème adversaire commun des 16 nations européennes. 

Retrouvez le programme de la compétition ci-dessous :

Crédit photo : Matthieu Henkinet

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