50 Annoncée comme la relève du Metz Handball au poste de demi-centre aux côtés de Méline Nocandy après le départ de Grâce Zaadi la saison passée, Tjaša Stanko cochait toutes les cases pour devenir une joueuse majeure… Mais la réalité a été tout autre et elle quittera déjà la Moselle la saison prochaine. « A Metz il faut être performant tout de suite », c’est une phrase que l’on a entendu à de nombreuses reprises pour expliquer des départs prématurés ou des difficultés d’adaptation, et c’est peut être ce qui qualifiera le passage de la jeune Slovène en France. Particulièrement performante et en progression constante avec le ŽRK Podravka Koprivnica, en équipe nationale ou auparavant avec le RK Krim Mercator, Stanko a suivi une impressionnante progression ces dernières années avec une implication et un rendement croissant. A Metz, confrontée à la pression d’un niveau supérieur, dans un nouveau pays et dans un rôle qui ne semble pas lui convenir, sa saison, hormis quelques coups d’éclat, a été marquée par la déception. Elle a donc pris la décision de retrouver un cadre de jeu qui lui est plus propice, dans son pays d’origine et dans un club qu’elle connaît très bien : le Krim Mercator de Ljubljana où elle a évolué de 2017 à 2019. Interrogé à ce sujet en conférence de presse il y a quelques jours, Emmanuel Mayonnade présentait la situation de la joueuse en ces mots : La période est complexe pour une étrangère et peu propice à l’épanouissement des uns et des autres. En jouant à Metz Handball aujourd’hui on peut ne pas ressentir la ferveur générale autour du club, on a joué à huis clos la plupart du temps. C’est partout pareil, mais le moment était peut être mal choisi ou mal vécu.En rentrant à la maison, on ne peut qu’y rester jusqu’au lendemain matin et la séance suivante. On ne peut pas sortir un petit peu, faire un tour en ville avec les filles, découvrir Metz… Je pense qu’aujourd’hui Tjasa ne connaît rien du tout de la ville. Elle a signifié au club son envie de repartir au pays, nous n’avons pas eu l’occasion d’avoir de discutions plus poussées parce qu’elle a fait ce choix en amont.La situation est la même pour tout le monde mais pour des étrangères qui ont fait le choix de venir à Metz ou de changer de club à l’intersaison, aujourd’hui après un mauvais match ou un mauvais entraînement elles rentrent à la maison et elles sont seules. Il n’y a pas la possibilité de sortir, s’aérer l’esprit, boire un coup, dédramatiser ne serait ce qu’un peu… et pour peu que la joueuse soit venue seule en France, elle est seule entre quatre murs. Ce n’est pas simple.Emmanuel Mayonnade Il s’agit du troisième départ officialisé chez les Dragonnes, après celui de Marie-Hélène Sajka (Paris 92) et celui de Dinah Eckerle (Team Esbjerg). Le Metz Handball ne sera pas démuni pour autant puisque les prolongations (Louise Burgaard, Olga Perederiy), les promotions (Sarah Bouktit, Emma Jacques), arrivée (Bruna de Paula) et les négociations vont bon train depuis quelques jours. Sauf surprise l’ossature de l’équipe devrait majoritairement rester la même la saison prochaine. Crédit photo : Matthieu Henkinet
