633 Sarah Bouktit est au cœur d’une période faste dans son rôle de pivot à Metz Handball. Après Metz – Nice, elle est revenue sur l’actualité des Dragonnes mais aussi sur sa première sélection en équipe de France. Ce match contre Nice était un peu particulier. Une drôle de transition entre la rencontre à Moscou en Champions League et un retour au championnat, au complexe Saint Symphorien qui plus est… Comment les choses se sont passées ?C’est vrai qu’on a fait un sacré enchainement de matchs en trois semaines, avec de l’enjeu. Pour cette rencontre, il y avait moins d’enjeu mais on avait à coeur de faire une belle prestation pour les supporters et pour nous remettre sur de bons rails.Ce retour de Russie ne nous a pas impactées, on est bien physiquement et on peut compter sur les rotations. Cela nous a permis de faire un bon match, je suis très contente du résultat. L’équipe qui a été alignée aujourd’hui a dû rappeler les beaux jours du centre de formation. Qu’est ce que cela fait de voir les copines monter à leur tour en équipe première ?C’est incroyable, on a commencé toutes ensemble au centre de formation et se retrouver avec elles devant le public en Ligue Butagaz Energie c’est beaucoup de plaisir. Revenons sur ce match face au CSKA quelques instants, comment a t’il été digéré ?C’est beaucoup de frustration et de déception. On passe trois fois à un but de la qualification directe en quarts, c’est dur à accepter. Mais on a fait un gros match malgré tout et parfois cela se joue à des détails. Aujourd’hui, il faut que l’on passe par les huitièmes de finale et on fera le nécessaire pour assumer notre statut européen. Je suis convaincue que l’on ira en quarts malgré tout. « Habituellement je joue avec l’équipe de France des moins de 20 ans… » A titre personnel c’est une belle période avec plusieurs matchs à 5 buts, des sans fautes et un bel impact…Je pense que mentalement je suis en confiance, j’ai vraiment bien trouvé mes marques au sein de l’équipe et c’est forcément plus facile. Physiquement, je suis en forme, tout le monde m’aide et il y a une bonne cohésion avec les filles de l’équipe, elle s’affine au fil de la saison. J’ai aussi la confiance de Manu (Mayonnade, ndlr), qui me fait jouer de plus en plus. C’est un ensemble qui me permet de jouer à ce niveau. Il y en a un autre qui a remarqué cette bonne forme, c’est Olivier Krumbholz. Une première sélection en équipe de France, qu’est ce que ça fait de voir « Sarah Bouktit » sur la liste ?Je savais que Pauletta Foppa était blessée, mais je ne pensais pas du tout être appelée. Il y a beaucoup de pivots devant moi et habituellement je joue avec l’équipe de France des moins de 20 ans… On rentrait de Moscou, je dormais dans le bus et à mon réveil j’avais 50 notifications sur mon téléphone et je n’ai pas compris ce qu’il se passait jusqu’à ce que je voie mon nom sur le site de la fédération. J’ai immédiatement eu les larmes aux yeux, je suis tellement heureuse. Maintenant, il y a l’impatience d’y être. « Cette équipe a tout pour être un piège » Quelque part c’est la suite logique dans ce parcours de joueuse. Après avoir porté le maillot bleu dans les catégories jeunes… Mais c’est quelque chose en plus.C’est la plus haute marche, le but ultime. Mais je garde la tête froide, ce n’est qu’une première sélection et il y a encore du travail. Mais… je ne sais pas quoi dire d’autre, je suis trop contente ! Avant de grimper sur le nuage de l’équipe de France il y a encore une échéance, le match face à Celles-sur-Belle dimanche. A quoi s’attendre ?Je m’attends au même type de match que face à Nice. Il faut y mettre la même implication pour que tout se passe bien. Cette équipe de Celles a tout pour être un piège. Il ne faut pas regarder au delà, se donner toutes à 100% sur ce match pour offrir un beau spectacle aux Arènes. Sarah Bouktit et les Dragonnes retrouveront le terrain des Arènes ce Dimanche 27 février face à Celles-sur-Belle. Crédit photo : Matthieu Henkinet