166 Le RC Metz recevait Andrézieux dimanche pour un match de Fédérale 2. Toujours dans le dur cette saison, les messins ne baissent pas la tête. Nombreux étaient les joueurs du RC Metz devant leur écran samedi pour assister et s’inspirer du « crunch », ce match entre l’Angleterre et la France qui s’est soldé par une victoire historique des bleus face au XV de la rose. Un match qui a donné des frissons à toute la France du rugby, regonflant par la même occasion la motivation de tous les amoureux du ballon ovale. Et de la motivation, le RC Metz en avait bien besoin avant la réception d’Andrézieux. Bloqué dans les bas fonds de la Fédérale 2, le club messin continue de travailler et attend patiemment des jours meilleurs. L’euphorie d’une victoire face à Chalon en début d’année avait témoigné de la volonté des hommes en noir de défendre leur chance à chaque fois qu’ils en auront l’occasion. Si un maintien n’est mathématiquement plus vraiment réaliste, endosser le rôle de poil à gratter tout en construisant l’équipe de demain n’est pas hors de propos pour autant. Face aux bleus d’Andrézieux, le chemin s’est avéré ardu une nouvelle fois. Avec deux essais encaissés dans les 15 premières minutes, le RC Metz a dû s’employer pour exister dans le match. Installés dans les 22 mètres adverses durant de longues minutes, les hommes en noir ont enfin pu ouvrir leur compteur par un essai transformé à la 23ème minute (7-12). Une satisfaction de courte durée pour les locaux puisqu’Andrézieux profitait d’une erreur en touche dans les 22 mètres messins pour obtenir une mélée et convertir rapidement avec un nouvel essai (7-19, 27ème). Metz tentait de rester au contact avec une pénalité marquée à la 29ème malgré un vent très présent (10-19). Les visiteurs tentaient de répondre mais manquaient leur occasion, ce qui ne leur empêchait pas de garder le contrôle. Guérimand sortait sur carton jaune quelques minutes plus tard et alors que le RC Metz était une nouvelle fois mis à mal sur une mêlée, Andrézieux scorait un nouvel essai à la 35ème (10-26). Dernier mouvement au score de la première période. De retour des vestiaires les visiteurs ne perdaient pas de temps pour bonifier leur avance. Avec une pénalité tout d’abord (45ème), puis un essai (48ème) pour porter le score à 10-36. Marqués moralement et physiquement, les messins peinaient à remettre la main sur le jeu et voyaient systématiquement leurs efforts échouer. A contrario les hommes en bleu capitalisaient sur un temps fort pour inscrire deux essais supplémentaires à la 57ème et la 60ème (10-50). Face à cette domination évidente, les messins sauvaient l’honneur avec un essai orgueilleux à la 66ème (15-50). Comme un symbole c’est Andrézieux qui terminait le travail avec un dernier essai à la 70ème.Score final de ce RC Metz – Andrézieux : 15 – 57 Frustrés au fil du match par certaines décisions ou non décisions arbitrales qui auraient pu éviter un score alourdi, les messins ne pouvaient que reconnaître leurs faiblesses en sortant du terrain, à l’image de Remy Guerimand. C’était un match compliqué, on ne s’attendait pas forcément à une équipe qui joue aussi bien même si on s’était bien préparés. Certaines absences nous font du mal comme le capitaine Sacha Manceaux et il nous a manqué un peu de combat même si on a essayé de mettre du cœur. […] On a un banc limité, certains joueurs doublent et reviennent en jeu après avoir joué avec l’équipe B, dans ces matchs c’est dur. Pour ce qui est de l’arbitrage, on pourrait s’en plaindre tous les week-ends. En réalité c’est à nous de faire la différence et on ne va pas chercher d’excuses. Ce n’est pas la mentalité de notre équipe. Remy Guerimand après la rencontre Malgré la grisaille, nombreux étaient les supporters venus témoigner de leur soutien aux hommes de Géraud Gas dimanche. Comme à chaque match d’ailleurs. Autour des stades de rugby on appelle les joueurs par leurs prénoms ou surnoms, on chambre l’adversaire même quand l’équipe à domicile est dans le dur et si les joueurs de l’équipe B aiment aller martyriser les futs du club house après leur match, ce ne sont jamais les derniers à venir encourager la « A » au moment du coup d’envoi. Si le RC Metz a « perdu » sa saison, il n’a pas tout à fait perdu ses valeurs et il lui reste encore quatre matchs pour le montrer en Fédérale 2. La galerie de la rencontre Crédit photo : Matthieu Henkinet