Metz Handball – Nantes : Les Messines ont submergé le Neptune

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Pour le compte de l’avant-dernière journée de championnat, Les Dragonnes de Metz Handball recevaient les Neptunes de Nantes pour largement s’imposer (36 à 22). Elles signent une 25ème victoire et se rapprochent du grand chelem, en saison régulière.

Ce mercredi, peu d’enjeux pour les deux adversaires du soir. Metz Handball abordait la rencontre en solide leader invaincu depuis sa large victoire à Brest alors que Nantes avait validé son ticket pour la prochaine European Handball League. Mais hors de question pour les deux collectifs de ne pas prendre cette confrontation au sérieux. D’un coté, les Messines devaient préserver leur rythme en vue d’une fin de saison décisive. De l’autre, les Nantaises avaient la volonté de préparer le futur exercice après une saison difficile. Néanmoins, comme depuis plusieurs journées, les Neptunes étaient contraintes de composer sans Orlane Ahanda et leur capitaine Gordana Mitrovic. Emmanuel Mayonnade avait lui décidé de préserver Camila Micijevic au profit de Tamara Horacek qui faisait son grand retour sur la feuille de match. Seulement, cette saison, il fallait se lever tôt pour venir à bout d’un collectif messin intraitable de bout en bout.

Metz Handball impérial, Nantes impuissant

En novembre dernier, il n’y avait pas eu match. Le nouveau règne de Metz Handball ne faisait que débuter. Six mois plus tard, un scénario similaire s’est reproduit. Logique au regard des saisons respectives des deux clubs. Très vite, les Messines prenaient toute la pleine mesure de la rencontre malgré un début confus qui mêlait pertes de balle, contres, fautes techniques. Les deux effectifs semblaient se chercher mais les coéquipières de Louise Burgaard démontraient déjà leur supériorité. D’ailleurs la Danoise lançait les hostilités en ouvrant le compteur du match. Suite à cette ouverture du score, les Neptunes de Nantes auraient pu répondre mais Ivana Kapitanovic , bien présente sur sa ligne, ne cessait de noyer les attaques nantaises. Aucune solution n’était trouvée et Metz parvenait à faire le break sans vraiment être inquiété. Ce fut finalement Oriane Ondono qui débloquait les siennes après presque… 6 minutes d’errance (3-1, 5’40).

Une réaction trop tardive puisque l’écart ne diminuait pas et augmentait surtout au fil des secondes. Pourtant, Nathalie Hagman, capitaine du soir, tentait de maintenir son équipe à flot avec ses deux buts et interceptions. Cela ne faisait pas le poids. De l’autre coté de la ligne, rien n’y faisait. Ces rares actions positives étaient annihilées par la défense percutante des Dragonnes qui les aidait à interrompre bien trop facilement les trajectoires de balles adverses. L’ailière droite suédoise en devenait même inefficace au tir (13-5, 22’56).

Helle Thomsen commençait donc ses rotations tout en essayant de nouvelles combinaisons sur la base arrière pour stopper l’hémorragie. Entre temps, Emmanuel Mayonnade avait lui aussi procédé à quelques changements tactiques après quelques maladresses offensives de ses joueuses titulaires. Pari gagnant puisqu’à la pause, l’écart était largement fait avec, notamment, 4 buts de Sarah Bouktit, sortie du banc en seconde partie de mi-temps. (16 à 8, 30′).

Une gestion sans commune mesure

Dès le retour des vestiaires, Metz Handball montrait qu’il gardait son niveau de Ligue des Champions. Lancées en pleine puissance, les attaques finissaient en jets de 7 mètres, brillamment convertis pour infliger un écart de 11 buts, en l’espace de 4 minutes. Après avoir creusé, il était plus simple pour les Lorraines de poursuivre sur leur rythme de croisière. Portées par une Louise Burgaard des grands soirs, les Messines maintenaient cette distance de sécurité de 10-11 buts. Les Nantaises répondaient trop sporadiquement pour pouvoir rivaliser et tenter de remonter cet écart de niveau conséquent (20-9, 34’34).

Mais, les ex-championnes d’Europe se révoltaient en renforçant leur activité défensive. Metz Handball restaient de fait muet pendant de longues minutes, échouant consécutivement dans l’exercice des jets de 7 mètres. Alors, le collectif de Helle Thomsen grignotait l’avance des vice-championnes de France pour revenir à 7 longueurs via la jeune ailière gauche Naémi Ardouin (25-18, 44’14).

Mais l’attaque suivante était tout le symbole d’une saison bien malheureuse pour les ligériennes. Un nouveau problème de réalisme et les coéquipières de Grâce Zaadi mettait un énième coup d’accélérateur, assommant ainsi les derniers espoirs nantais. La distance étant irréversible depuis de longues minutes, les Dragonnes prenaient du plaisir devant leurs 3753 spectateurs présents à l’image des passes à l’aveugle de Tamara Horacek. Cette fin de match totalement à sens unique confirmait le caractère infatigable des Messines depuis le début de la saison (36-22, 60′).

En marge de cette rencontre, Brest a largement battu Paris 92 et pourra défendre son titre. C’est la quatrième finale en six années pour les deux rivaux.

Galerie de la rencontre

Statistiques de la rencontre

Metz Handball
Ivana Kapitanovic (9 parades sur 25 tirs – 1 but), Mélanie Halter (3/7).

Bruna de Paula (3 tirs en 7 tentatives), Chloé Valentini (4/4), Grace Zaadi (6/9), Astride N’Gouan (1/1), Méline Nocandy (5/5), Tamara Horacek (3/6), Debbie Bont (1/1), Orlane Kanor (2/4), Louise Burgaard (5/6), Laura Kanor (0/2), Sarah Bouktit (5/5), Adriana Cardoso.

Neptunes de Nantes
Floriane André (2 parades sur 20 tirs), Adrianna Placzek (6/22).

Nathalie Hagman (5 buts en 8 tentatives), Manon Loquay (1/1), Carin Strömberg (3/5), Oriane Ondono (3/4), Barbara Moretto (3/8), Mari Finstad Bergum (1/7), Mai Kragballe (3/5), Naémi Ardouin (1/2), Déborah Kpodar (1/2), Clara Vaxes, Raissa Dapina (0/2), Lorine Perrot.

Crédit photo : Valentin Lachaux/Let’s Go Metz

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