Metz Handball en démonstration face aux Neptunes de Nantes

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Après son long périple depuis la Turquie, Metz Handball n’a fait aucune concession face aux Neptunes de Nantes (victoire 23-34). Les joueuses d’Emmanuel Mayonnade restent invaincues et prennent, seules, la tête du championnat après la défaite de Bourg de Péage.

Cela devait être un match de gala. C’était un match d’Européens, entre un récent 1/4 de finaliste en Ligue des Champions et… le champion en titre de Ligue Européenne. Le public s’était même déplacé en nombre pour voir ce choc de Ligue Butagaz Energie (2000 spectateurs). Mais c’en était seulement un sur le papier. Sur le terrain, il était plus compliqué d’entrevoir un duel tant le Metz Handball, très dominateur, ne laissait aucune bouffée d’oxygène aux Neptunes de Nantes.

Une activité défensive étouffante de Metz Handball face aux Neptunes de Nantes

Le début de match semblait pourtant annoncer un très grand combat entre les deux formations. Aucune ne parvenait à trouver de faille dans les systèmes proposés. Entre contres, pertes de balles et tirs mal ajustés, il fallut attendre plus de deux minutes avant qu’un ballon n’atteigne le fond du filet. Nathalie Hagman ouvrait alors le score pour lancer la partie. Dans un tir complètement désaxé sur la base arrière, l’internationale et ailière suédoise trompait la défense messine pour tenter de donner le ton. S’ensuivait un véritable mano à mano bien que nous puissions déjà apercevoir des difficultés offensives chez les Nantaises. Les deux équipes partaient de part et d’autre pour enfoncer l’adversaire. Jusqu’à la 7ème minute.

Un « kung-fu » mal calculé par l’équipe de Guillaume Saurina annonçait le sabordage face à une défense messine très disciplinée. Ainsi, les coéquipières de Bruna de Paula imposaient leur dynamique sur montées de balle rapide. La formation dirigée par Emmanuel Mayonnade se permettait d’infliger aux Ligériennes un 6-0 en moins de 3 minutes. (3-8, 10′)

Après avoir creusé l’écart de manière si autoritaire, il était plus simple pour les Lorraines de poursuivre leur rythme de croisière. Si les Messines « ont fait en sorte de rendre l’opposition un petit plus facile », selon l’entraineur messin, c’est par une rigueur défensive exemplaire. Cette dernière parvenait à couvrir tout l’espace, tout en isolant Carin Strömberg pour rapidement annihiler les fixations et les tentatives de passes vers l’intérieur et les extérieurs. Les obstacles messins parvenaient à provoquer des passages en force, des pertes de balles mais surtout des refus de jeu qui profitaient à des Dragonnes insatiables devant les buts. (7-13, 16’31).

Une révolte nantaise très furtive

Malgré tout Nantes tentait de se montrer plus coriace pour ne pas se laisser abattre. Les arrières retrouvaient leur efficacité pour faire fondre cet écart bien trop important (9-13, 20′). En conséquence, les Dragonnes restaient muettes pendant quelques minutes avant de repartir à la charge pour anéantir les espoirs nantais pour recoller au score avant la mi-temps. Au gré d’une accélération en toute fin de première de période les « jaunes et bleues » rejoignaient les vestiaires avec une avance de 7 unités mais surtout 20 buts inscrits en 30 minutes. (13-20, 30′).

En démonstration…

Au retour des vestiaires, Guillaume Saurina changeait une partie de son 7 pour faire rentrer en jeu Kpodar et Dapina ainsi que Floriane André dans les cages. Mais rien n’y faisait même si les deux dernières se montraient efficaces. Complètement anesthésiées, les Neptunes manquaient de nouveau d’agressivité en défense tandis que les jaunes et bleues se régalaient dans leur construction de but, sur les attaques placées. Et quand ce n’était pas sur grand espace que les Messines punissaient leurs adversaires, les solutions se trouvaient aux 9m avec les tirs en pleine lucarne de Camila Micijevic et de Tamara Horacek, sur des blocs défensifs bien aplatis. Très désarmé, Nantes souffrait d’un écart de 13 buts à la 37ème minute de la rencontre. (14-27, 37′). Côté ligérien, les ailes se montraient performantes (10 buts sur les 23 et 90% de réussite). Malheureusement, c’était bien trop insuffisant pour rivaliser.

Déborah Kpodar et ses coéquipières multipliaient les maladresses dans les transmissions de balle. Elles se heurtaient également à l’efficience de Hatadou Sako. Emmanuel Mayonnade pouvait se permettre de faire tourner son effectif, en vue du proche déplacement dans la salle de Celles-sur-Belle. Malgré tout, ses troupes continuaient d’arborer un écart de niveau très conséquent avant de se relâcher en toute fin de rencontre.

…mais quelques insatisfactions

Très rigoureux, les cinq dernières minutes n’ont pas été satisfaisantes pour le coach messin qui a haussé le ton, en toute fin de match : « Nous aspirons toujours à mieux. Nous n’avons pas aimé nos cinq-six dernières minutes de Kastamonu. Nous n’avons pas aimé celles de ce soir. L’enjeu est d’être tout le temps exigeant envers soi-même, envers les autres. On regrette aussi un petit peu les errances du début de match avec le petit manque de concentration défensif. » Et d’ajouter que le déplacement à Celles-sur-Belle reste le plus complexe car le collectif peut « ne pas retenir les erreurs commises ce soir et à Kastamonu. » Difficile néanmoins de blâmer une formation messine en plein régime depuis le début de la saison. (23-34, 60′).

Galerie de la rencontre

Statistiques de la rencontre :

Neptunes de Nantes
Floriane André (10 parades sur 25 tirs), Adrianna Placzek (7/26).

Nathalie Hagman (3 buts en 4 tentatives), Manon Loquay (1/2), Carin Strömberg (2/6), Amandine Tissier (0/2), Oriane Ondono (1/2), Barbara Moretto (1/3), Mari Finstad Bergum (1/4), Orlane Ahanda (2/8), Fie Woller (5/5), Déborah Kpodar (4/6), Gordana Mitrovic (1/3), Raissa Dapina (2/2).

Metz Handball
Ivana Kapitanovic (3 parades sur 16 tirs), Hatadou Sako (11/21).

Bruna de Paula (3 tirs en 7 tentatives), Chloé Valentini (2/3), Camila Micijevic (5/7), Astride N’Gouan (1/2), Méline Nocandy (5/7), Tamara Horacek (5/8), Debbie Bont (1/2), Louise Burgaard (4/7), Laura Kanor (4/6), Sarah Bouktit (2/2), Emma Tuccela (1/1), Laureen Dembélé (1/3).

Crédit photo : Lucas Deslangles

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