177 Metz Handball a remporté le 24ème titre de champion de France de son histoire au terme d’une finale épique contre Brest. Découvrez les réactions d’Emmanuel Mayonnade, Méline Nocandy, Grâce Zaadi, Orlane Kanor et Thierry Weizman. Au terme d’une saison régulière parfaite avec 26 victoires en 26 matchs, Metz Handball avait rendez-vous avec son destin. Défaites en finale aller à Brest, les Dragonnes ont renversé la vapeur pour s’offrir le 24ème titre de champion de France de l’histoire du club. Emmanuel Mayonnade « C’est le plus beau titre pour moi avec Metz Handball, mon cinquième au total ici. Si on ne le prend pas ce soir, on passe pour des cons. Tout le monde aurait remis en question notre invincibilité en championnat et on se serait dit à quoi bon faire 26 sur 26… J’ai dit aux filles après la défaite à Brest que cette saison de LBE était en fait 26 matchs de saison régulière, plus 1 match de 120 minutes, on n’avait pas perdu un match jeudi mais une mi-temps. Il est vrai qu’on n’en menait pas large lorsque l’on était à -2 mais parfois, peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse… C’est un peu le cas ce soir ! » Méline Nocandy « On savait que si on jouait notre handball jusqu’à la fin du temps réglementaire, on allait les faire craquer. Personne n’a douté. J’ai dit aux filles « s’il y en a une qui doute, je le verrai dans ses yeux, elle restera dans le vestiaire » ! C’était impossible que l’on reparte sans ce titre. C’était une vraie finale avec deux belles équipes, un beau spectacle. Franchement c’était incroyable, c’était fou. S’il y avait bien un sacrifice à faire pour Metz Handball, c’était aujourd’hui (à propos de sa cuisse endolorie). Je voulais absolument gagner ce titre après le 26 sur 26 en saison régulière. Cela fait désormais 27 sur 27 après cette finale de 120 minutes. Je pense que c’est mon plus beau titre avec Metz, c’était mon équipe en tant que capitaine. J’ai bien profité de ma dernière aux Arènes en tant que messine. On va savourer mais on va vite switcher vers le Final 4 à Budapest. » Grâce Zaadi « On a été très frustrées après le match aller où on avait perdu beaucoup de duels. On se devait d’aller chercher notre titre, à la maison avec le public. Si c’est mon plus beau titre ? (Réfléchit) J’en ai gagné huit (Rires) ! Honnêtement, je le place en numéro 1. Pour toutes les émotions, par rapport aussi à l’histoire (ndlr : Les larmes montent aux yeux de Grâce Zaadi, très émue)… Par rapport à la saison que j’avais pas pu achever, cette saison que je vis… C’est pour le côté humain que je place ce titre en numéro 1. Il y aurait eu beaucoup de frustration de passer à côté de ça après notre saison historique, cela aurait été injuste. Très heureuse et soulagée de remporter le titre mais le travail n’est pas terminé. C’est important de prendre le temps de savourer avant de se tourner vers le Final 4 de Ligue des Champions à Budapest. On ne va pas se mentir, ça m’a fait rêver de songer au triplé quand je suis revenue à Metz. Orlane Kanor « Le public nous a beaucoup aidées, c’est aussi grâce à eux cette victoire ! Cette saison, je pense que l’on avait plus confiance que lors de la dernière finale. On avait à cœur de gagner cette année. On perd au goal-average l’an dernier, c’est horrible de perdre comme ça. Il fallait que l’on se bouge cette année (Sourire) ! Ce sont les aléas des finales aller-retour, mais on l’a fait et c’est le principal. Cette défaite l’an dernier nous a peut-être fait du bien pour réaliser la saison que l’on a fait avec ces 26 victoires en 26 matchs de championnat. Puis comme l’a dit Manu (Mayonnade), celle-ci c’est la 27ème de la saison. » Thierry Weizman « Ce 24ème titre de champion de France est l’un des plus beaux. Je dirais même que c’est le deuxième. Le plus beau pour moi, c’est mon premier en tant que président en 2005 quand j’ai pris les rênes du club, qui était en faillite. Celui-là est beau car l’adversité est de plus en plus importante, avec des budgets qui sont supérieurs à nous. Cela prouve que la qualité du staff, le travail et les valeurs que l’on développe permettent de franchir des montagnes. On a perdu au goal-average l’année dernière, on gagne presque dans le même cas de figure cette année. Je suis fou de joie, fatigué et heureux. Maintenant, tout est permis avec le Final 4 et la Coupe de France. On va récupérer, travailler… Si on pouvait faire une finale de Champions League, ce serait extraordinaire pour ce petit budget ! » Crédit photo : Matthieu Henkinet/LGM