877 Laura Flippes ne disputera pas la fin de saison avec Metz Handball, à trente ans elle va se consacrer à sa première grossesse. La vie prend parfois le dessus sur la carrière sportive et les cigognes passeront à deux reprises au dessus des Arènes de Metz. Le club de Metz Handball qui a déjà vu Chloé Valentini se mettre en retrait des terrains pour devenir mère, voit une deuxième joueuse d’importance s’éloigner du handball pour la même raison : Laura Flippes attend un heureux évènement. La nouvelle a été dévoilée par le club ce jeudi 1er mai.Les larmes intarissables de la principale intéressée à l’issue de la qualification des Dragonnes au Final 4 prennent désormais un sens tout particulier, au delà de l’effort physique consenti lors d’une rencontre où l’arrière droite a particulièrement pesé. Il s’agissait en réalité de son dernier match avant de longs mois et si Laura Flippes rêvait ardemment de disputer à nouveau le Final 4, elle le manquera cette fois pour une raison indiscutable. Je suis très heureuse d’avoir pu jouer mon dernier match lors du 1/4 de finale de Ligue des Champions, mais il faut maintenant que je prenne soin de moi et de nous. C’est une nouvelle aventure qui nous attend et qui va changer beaucoup de choses dans notre vie, d’autant plus que nous attendons des jumeaux.– Laura Flippes sur le site internet de Metz Handball Quelles conséquences sportives ? Au delà du bonheur que tout à chacun sera à même de souhaiter à Laura Flippes dans l’aventure de la maternité, cette annonce amène son lot de questions sur ses conséquences sportives. L’absence de cette joueuse, réputée notamment pour son impact défensif, va nécessairement amener Emmanuel Mayonnade à changer ses plans tactiques.Un premier aperçu a pu être observé ce mercredi alors que le club à la mirabelle recevait Mérignac. Emma Jacques, peu dotée en temps de jeu depuis plusieurs saisons, démarrait alors la partie sans convaincre réellement, à l’image de l’équipe, avant de faire un retour plus dynamique et tranchant dans le second acte pour inscrire au final 5 buts. En revanche, l’arrière de grande taille a toujours préféré défendre poste 3 que poste 2, ce qui peut pousser à faire le choix des changements attaque / défense face à des arrières mobiles. L’autre solution se nomme Léna Grandveau. Polyvalente sur la base arrière et même au delà puisqu’elle a également joué ailière cette saison, la jeune femme était quasiment utilisée exclusivement en tant que demi-centre dans le cadre de l’alternance avec Petra Vamos. Dans cette nouvelle distribution des rôles, les deux joueuses pourraient se retrouver côte à côte un peu plus souvent que prévu. Enfin, les arrières gauches peuvent éventuellement offrir une solution défensive supplémentaire en passant à droite. Un exercice auquel Djazz Chambertin s’est déjà prêté pour faire face à certaines situations de jeu au fil de la saison. Indépendamment de ces choix internes, Metz Handball peut faire le choix de recruter un joker. Le règlement de l’EHF permet l’ajout d’une joueuse entre les quarts de finale et le Final 4 jusqu’au 29 mai. Plusieurs restrictions sont à prendre en compte comme le fait d’avoir joué ou non dans une compétition européenne cette saison ou encore de ne pas excéder un certain nombre de joueuses enregistrées au sein du club. Mais au delà de ces restrictions réglementaires, il faudrait surtout trouver une joueuse disponible, d’un niveau suffisant et capable d’intégrer le dispositif en moins d’un mois. Dossier complexe. Et ensuite ? Le mercato de Metz Handball en vue de la saison 2025/2026 qui semblait quasiment clos peut désormais s’ouvrir à nouveau. Au delà de l’évidente nécessité d’une deuxième gardienne, il faut désormais se doter d’une ailière pour épauler Suzanne Wajoka en attendant le retour de Chloé Valentini qui pourrait s’opérer en fin d’année, mais aussi d’une arrière droite pour épauler Anna Albek dans l’attente de retrouver Laura Flippes, vraisemblablement en 2026.C’est un minima, à moins que d’autres cigognes ne passent par les Arènes entre temps afin de mettre au jour les futur(e)s handballeuses et handballeurs de demain. Sait on jamais…