577 À vingt-quatre heures de la réception du RC Lens, Stéphane Le Mignan s’est confié à la presse locale. Le coach du FC Metz ne veut rien lâcher et espère une réaction de ses joueurs. À peine trois jours après la gifle reçue à Lille, Stéphane Le Mignan et le FC Metz reçoivent le RC Lens d’un certain Matthieu Udol, dont le retour à Saint-Symphorien promet d’être empli d’émotion. Pas le temps de gamberger pour les joueurs du club à la Croix de Lorraine, qui vont devoir faire abstraction de l’humiliation lilloise et offrir un baroud d’honneur à leur public, comme l’explique le coach grenat : « Parfois, on dit que c’est bien de rejouer rapidement quand on a subi une telle déconvenue. Après, cela nous laisse peu de temps pour travailler. Les supporters veulent voir un match plein de leur équipe. On va donner le maximum, on sait très bien qu’ils ne sont pas contents, comme tous les gens qui aiment le FC Metz. Maintenant, il faut rester derrière l’équipe, car elle est en difficulté, et on sait que cela va être dur toute la saison. Plus dur que ce qu’on avait prévu au départ. » « La solidité défensive sera une priorité » Pour s’en sortir, les hommes de Stéphane Le Mignan devront dans un premier temps retrouver un peu de confiance en eux, et surtout, s’imposer une rigueur défensive qui fait cruellement défaut depuis quelques matchs. Et c’est bien là toute la difficulté, comme l’avoue l’entraîneur messin, qui ne manque toutefois pas de rappeler ses principes de jeu : « On est à l’opposé de la confiance d’une équipe comme Lens, et on sait combien c’est important, on l’a vu contre Marseille. La solidité défensive sera une priorité. On ne peut pas espérer autre chose si on ne résout pas ce problème. Mais je le dis souvent : avoir la possession, c’est déjà une première attitude défensive. » Trouver l’équilibre entre solidité, générosité et maîtrise du ballon : un chantier qui paraît colossal si l’on se réfère aux prestations du FC Metz depuis le début de saison. Mais Stéphane Le Mignan le sait, les Grenats ne peuvent décemment plus laisser autant d’espace et de liberté aux attaques adverses, même face à des cadors de Ligue 1 : « Ce sont des scores qui font du mal et qui veulent dire beaucoup de choses. On est en grande difficulté dans le secteur défensif, et il va falloir régler ce problème. Mais c’est également le cas dans l’utilisation du ballon. On réfléchit à la meilleure solution pour gommer ce que l’on a vu dimanche à Lille et rendre le match beaucoup plus difficile à nos adversaires. » « Je n’ai pas envie de lâcher » Le Racing Club de Lens arrive à Metz dans la peau du dauphin du PSG. En pleine bourre, les Sang et Or de Pierre Sage semblent, sur le papier, encore plus forts que leurs homologues de Lille ou de Marseille. Autant dire que la soirée s’annonce difficile pour les Grenats, qui ont déjà croisé la route de Lens en match de préparation cet été. Les hommes de Stéphane Le Mignan s’étaient inclinés 2-1. Mais depuis, les deux équipes ont pris des chemins bien différents, comme le rappelle le coach messin : « En amical, on avait été mis en grandes difficultés pendant la préparation, c’était notre premier match contre une équipe de Ligue 1. Il y avait un gros écart, et on voit malheureusement qu’au mois d’octobre, cet écart est encore plus important. » À qui la faute ? À la conjoncture ? À un modèle financier qui ne cesse de montrer ses limites à chaque remontée ? À une politique sportive sans réelles ambitions ? Quelles que soient les vraies raisons de ce fiasco, le premier fusible d’une équipe, celui qui porte toute la responsabilité d’un groupe en perdition, c’est l’entraîneur. Stéphane Le Mignan, dont on dit qu’un certain Antoine Kombouaré pourrait prendre la place incessamment sous peu, vit une première expérience dans l’élite bien éprouvante. Mais le coach breton garde la tête haute malgré la tempête actuelle : « Quand l’équipe est malade, le coach est le premier malheureux, à vivre de mauvaises heures, de mauvaises nuits. Les dirigeants font leur travail et réfléchissent. Mais moi, pour l’instant, je suis responsable de l’équipe. Il faut vivre avec cela quand on est entraîneur professionnel. Ce n’est pas la situation la plus agréable, mais je n’ai pas envie de lâcher. » Retrouvez le dernier numéro du Talk by Let’s Go Metz sur YouTube et Spotify Crédit photos : Julien Buret/Let’s Go MetzPropos recueillis par Jean-Sébastien Gallois (RL) lors de la conférence de presse d’avant-match