1,3K Deux oppositions, deux victoires et de nombreux enseignements après les rencontres entre Metz Handball et Krim Ljubljana. La préparation de Metz Handball touche à sa fin. Avant de reprendre le chemin de la Champions League et de la Ligue Butagaz Energie, les Dragonnes se sont livrées à une double confrontation face au Krim Ljubljana, une équipe de calibre européen au recrutement très francophone. Lors de la première rencontre, à Metz, le résultat (32-22) n’a jamais vraiment fait d’illusion tant la première mi-temps des Dragonnes avait été convaincante. A Thionville il a fallu s’employer davantage avant de faire fructifier l’écart en deuxième période et s’imposer sur le score de 27 à 18. Véritables temps de travail pour les deux formations, ces matchs nous ont toutefois permis de tirer plusieurs enseignements. Manon Errard a pris ses marques… La jeune ailière a été propulsée au cours de l’été du centre de formation messin à l’effectif des Dragonnes. Particulièrement prometteuse, celle qui a été médaillée d’or au mondial U20 il y a quelques semaines devrait vivre une saison très instructive. Entrée en jeu lors de ces matchs de préparation, elle a pu toucher quelques bons ballons et marquer des buts de manière convaincante. Un bon début ! … tout comme les nouvelles Messines Des chants « Zsofi » descendant des tribunes alors que Zsofi Szemerey réalisait une dizaine de parades lors de la première période du match de vendredi, aux quelques passes millimétrées de Léna Grandveau pour ses pivots, en passant par la concentration palpable de Petra Vamos et les tirs de Tyra Axnér, on a senti les nouvelles Dragonnes en bonne voie. Il serait mensonger de dire que tout a été simple pour ces joueuses, la charge de travail et de données à assimiler quand on rejoint Metz Handball étant considérables, mais l’effectif semble aller dans la bonne direction, ce qui n’est pas négligeable.Note positive supplémentaire, l’ambiance collective semble bonne. Joueuses bras dessus bras dessous à la fin du match, félicitations après une bonne action, sourires complices… Les indicateurs positifs n’ont pas manqué. Emma Jacques a joué ! Alors qu’une blessure à la cuisse avait été annoncée dans la presse locale, l’arrière d’1m91 a pu se frotter au terrain malgré un large bandage toujours apparent. La présence de la Française sur le parquet tend à laisser présager d’un groupe complet et en bonne santé pour le début des compétitions dans une dizaine de jours. Un duo de gardiennes déjà efficace Toutes deux brillantes lors du premier match, il a peut-être manqué une ou deux parades à Szofi Szemerey à Thionville pour cocher toutes les cases tandis que Camille Depuiset contribuait à faire tourner le match en seconde période. Les deux gardiennes ont offert des performances intéressantes y compris sur jets de sept mètres face à des pointures de l’exercice. Des ajustements en cours Les internationales françaises ont retrouvé le club tardivement et les nouvelles habitudes en groupe complet sont toujours en cours d’assimilation. Les temps de conversation sur le terrain entre les joueuses lors des jets de sept mètres ou lors des retours de temps morts ont été nombreux, témoins du travail collectif qui continue de s’opérer au-delà de ces matchs entre Metz Handball et Krim. Un maître mot : la polyvalence Au gré des systèmes et des très nombreuses rotations, les plus observateurs ont pu constater que les Dragonnes jouent sans complexe de leur polyvalence. Si vous n’étiez pas encore habitués aux entrées en deuxième pivot des ailières ou encore de quelques passages à la mène de certaines arrières, sans évoquer les glissements défensifs, il va falloir vous y mettre. Profitant de sa profondeur de banc et des profils complémentaires de ses joueuses, Emmanuel Mayonnade semble disposer de nouvelles cordes à son arc et il ne serait pas surprenant de voir les postes s’interchanger très fréquemment ou les enclanchements se diversifier encore un peu plus. Il faudra faire des choix ! C’est un problème de « riche » que Metz Handball n’avait pas connu depuis les triplettes Maud Eva Copy – Manon Houette – Laura Kanor en 2020/2021 et Sarah Bouktit – Noémie Barthelemy – Luisa Schulze en 2022/2023, certains postes seront triplés cette saison et si, lors des amicaux, des rallonges ont été apposées aux bancs habituels, si la Champions League permet l’inscription de 16 joueuses il faudra se restreindre à 14 joueuses en tenue pour le championnat. Pas si simple quand on dispose d’un effectif de 16 compétitrices*.(* 17 avec Délia Golvet, non présente lors des oppositions de Metz Handball face à Krim) Le public n’en pouvait plus d’attendre Si certains ont vibré au rythme du handball lors des Jeux Olympiques ou en suivant les compétitions U20 et U18 qui ont animé l’été, nombreux sont ceux qui commençaient à sentir le temps long avant de retrouver les tenues jaunes et bleues ainsi que les chapeaux et tambours. Nous n’allons pas grossir le trait en décrivant des tribunes pleines à craquer de supporters en transe au Complexe Saint Symphorien et à la salle Adams. Non. En revanche, la ferveur s’est faite ressentir. Les banderoles étaient de retour, les ovations à l’entrée des joueuses aussi, tout comme les chants, notamment à l’attention des nouvelles joueuses que tous avaient à cœur de bien accueillir. De quoi poser de bonnes bases avant le retour aux Arènes dans une dizaine de jours…