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Ce dimanche, Metz Handball disputera un match crucial de sa saison de Champions League face à Vipers Kristiansand. Nous vous livrons les clés du match.

En début de saison, il y a des matchs que les fans, les journalistes et même les joueuses marquent dans leur calendrier. Ce choc entre Metz Handball et les triple vainqueurs de Champions League en est de toute évidence un. Pourquoi ? Tout simplement parce que pour être les meilleures, il faut battre les meilleures à la moindre occasion.

Une récente histoire commune

Si vous n’étiez pas dans une grotte ces dernières années, vous le savez : Vipers Kristiansand est devenu historiquement le croquemort des espoirs européens de Metz Handball. Si les joueuses de Metz Handball se débrouillent historiquement bien face à leurs homologues Norvégiennes en phase de groupe (3 victoires, 1 nul, 1 défaite), c’est quand la compétition s’accélère que les Vipères laissent parler le venin.

2019, premier Final 4 de l’histoire de Metz Handball, les Dragonnes ont l’opportunité de repartir avec une médaille de bronze mais Kristiansand prend le match à son compte et l’emporte d’un but (30-31).

2022, les Dragonnes reviennent à Budapest avec l’ambition d’atteindre la finale du Final 4 après une saison accomplie mais Vipers Kristiansand écrase la deuxième mi-temps de la demi-finale de tout son talent et met fin aux espoirs mosellans (27-33).
Les équipes ne se sont pas recroisées depuis.

La piste aux étoiles

Avec une moyenne d’âge de 27.6 ans, opposée aux 22,3 de Metz Handball(*), l’équipe de Vipers Kristiansand est une équipe arrivée à maturité. Katrine Lunde en est l’exemple parfait, dans son rôle de vétéran de la compétition qui n’a rien à envier à toutes ses jeunes adversaires.

Loin d’empiler les talents comme peut le faire l’équipe de Györ, Kristiansand semble préférer construire au maximum avec les joueuses en présence. Avec six départs en fin de saison dernière, dont trois retraites, Vipers n’a pas paniqué et s’est contenté d’une recrue phare sur ses quatre recrutements : Lois Abbingh.
Il n’en fallait de toute façon pas beaucoup plus pour compléter une équipe aux talents aussi impressionnants que le palmarès qui les accompagne : Sunniva Naes Andersen, Jamina Roberts, Jana Knedlikova et surtout Anna Vyakhireva. La Russe fait partie des toutes meilleures joueuses de la planète. Si un jour de finale Olympique à Tokyo en 2021 un tir de Chloé Valentini l’a poussée à faire une pause dans sa carrière, elle constitue à nouveau aujourd’hui une véritable menace dans tous les aspects du jeu.

Une faiblesse dans l’effectif des Norvégiennes ? Le poste de pivot où Luisa Schulze et Lysa Tchaptchet se partagent le poste en l’absence pour grossesse d’Ana Debelic.

(*) la moyenne d’âge de Metz Handball est largement diminuée par la présence de 10 joueuses de moins de 20 ans, issues du centre de formation, dans l’effectif de Champions League.

Parcours jumeaux

Cette saison, Metz Handball et Vipers Kristiansand partagent un parcours similaire en Champions League. Les deux équipes sont sorties victorieuses de leurs premiers matchs face au FTC et Lubin mais ont également rencontré la défaite contre les équipes danoises d’Ikast et Esbjerg. Ne diffèrent en définitive que le nul des Norvégiennes face à Krim tandis que les Mosellanes l’emportaient face au Rapid Bucarest.
Le vainqueur du choc entre les deux formations pourrait reprendre des couleurs au classement en profitant de l’extrême compétition du groupe B qui a poussé Ikast et Krim à la défaite ce samedi.

Un coach au parcours surprenant

Le départ de Ole Gustav Gjekstad pour Odense aurait pu laisser un vide immense à Kristiansand s’il n’avait pas été remplacé par un ovni du handball. Tomáš Hlavatý a commencé à coacher à l’âge de 16 ans aux côtés de sa mère à Sala en Slovaquie avant de devenir coach de l’équipe lui même à 18 ans. Il a par le passé été coach de Iuventa Michalovce, Partizanske, Slavia Prague et Mosonmagyarovar avant de devenir assistant coach dans plusieurs des meilleures équipes du monde : Györ et Rostov-Don auprès d’Ambros Martin et enfin Vipers Kristiansand sous Ole Gustav Gjekstad. Désormais à la tête d’une des équipes les plus redoutables d’Europe, Tomáš Hlavatý a, à 36 ans, toute la latitude pour capitaliser sur ce qu’il a appris en… 20 ans de carrière.
De quoi donner du fil à retordre à un des meilleurs coachs du monde en la personne d’Emmanuel Mayonnade ?

Le match choc entre Vipers Kristiansand et Metz Handball à l’Aquarama Kristiansand c’est ce dimanche à 16h00.