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Le FC Metz, une nouvelle fois battu à Montpellier ce week-end, vit un hiver difficile et voit se rapprocher le spectre de la relégation au fur et à mesure que les jours rallongent.

Les Grenats, qui viennent d’enchaîner trois déplacements sur les bords de la Méditerranée entrecoupés d’une défaite à domicile face à Lorient, apparaissent aujourd’hui avec Clermont comme les candidats idéaux à la relégation. 

« Parfois, je me dis que je préférerais perdre 5-0, comme ça, je rentre chez moi et basta ! Je veux croire qu’on n’a pas encore dit notre dernier mot », avait commenté Laszlo Bölöni après la défaite des Messins à Nice. Et même si ses joueurs n’ont pas encaissé cinq buts à La Mosson, force est de constater qu’à mesure que le temps passe, ils s’en rapprochent. 

L’illusion marseillaise

En panne de résultats, le FC Metz n’a plus gagné depuis le 26 novembre (2-3, à Lorient). Depuis, il a perdu logiquement face à Paris et Lille, mais surtout contre des concurrents directs dans la lutte pour le maintien. Face à Montpellier par deux fois, Toulouse ou Lorient, le FC Metz n’a pas été à la hauteur de ces rendez-vous cruciaux et se retrouve dans une position délicate à la sortie de l’hiver.

Avec un match nul ramené du Vélodrome, mais face à un Olympique de Marseille également malade, Laszlo Bölöni avait salué un « bon point pour le moral », qui aurait pu donner « l’exemple à suivre au niveau de l’attitude ». Mais il n’en a rien été face à Montpellier, un adversaire qui n’avait plus gagné en Ligue 1 depuis… le match aller face à Metz.

L’arrêt temporaire de la série de défaites enclenchée dès novembre n’était finalement que la partie immergée d’un iceberg qui s’enfonce un peu plus chaque semaine vers la Ligue 2. En réalité, le match à Marseille a montré des lacunes offensives, une passivité défensive et des erreurs de jugement dans le placement qui ont été confirmées dès les premières minutes du match à Montpellier, avec l’ouverture du score de Sylla. 

Quelles solutions pour ce FC Metz ?

Si le FC Metz a encore manqué une cartouche à Montpellier, il en aura d’autres dans les semaines à venir, notamment contre Clermont à domicile et au Havre. « Ce qui est sûr, c’est qu’on ne lâchera pas. On n’a pas été au rendez-vous ce dimanche, mais il ne faut rien lâcher, il faut se concentrer », a commenté Alexandre Oukidja au micro de Prime Video après le raté à La Mosson. Mais les Grenats ont grillé la plupart des jokers qui se présentaient à eux en ce début d’année 2024. En l’état, il est difficile de voir comment ce collectif, pourtant pas dépourvu de qualité, pourrait s’en sortir. Un collectif qui va être condamné à créer l’exploit dès ce vendredi à l’occasion de la réception de l’Olympique Lyonnais.

Plusieurs leviers auraient pu permettre à des Messins malades de retrouver de l’allant, mais le mercato espéré, qui en était un parmi d’autres, a finalement été raté. Le marché d’hiver aurait pourtant pu être l’occasion rêvée de se renforcer, en témoigne le regain de forme de Lorient dû en grande partie à ses recrues. Désormais, seul un changement de coach pourrait provoquer un électrochoc. Mais Bernard Serin n’est pas un habitué de ces limogeages en cours de saison, en témoigne la descente il y a deux ans.

Faire appel à un « pompier de service » rodé aux joutes de la lutte pour le maintien en fin de saison ne serait pas non plus la garantie d’un maintien en fin de saison. Pour ces Grenats en manque de confiance, les maux sont plus profonds. À l’heure actuelle, seul Clermont semble aussi faible que le FC Metz. Devant, Lorient, Montpellier et Toulouse ont montré qu’une classe d’écart existait aujourd’hui en termes de jeu entre les Grenats et ces adversaires.

Le FC Metz devra, en attendant, faire le dos rond face à un Olympique Lyonnais qui revit ces derniers temps, et qui pourrait continuer sa remontée à Saint-Symphorien si rien ne change.