La France privée de doublé historique par la Norvège

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Après une première période tout en maitrise, la France s’est inclinée 22 à 29 en subissant la domination de la Norvège, au retour des vestiaires.

Entre la France et la Norvège, c’est une histoire qui dure depuis très longtemps. 1999, 2011, 2017, 2020 et maintenant 2021. Deux soeurs ennemies. La meilleure défense contre la meilleure attaque. Malheureusement, le bilan négatif de la France face à la Norvège continue de s’épaissir. Malgré tout, les Françaises repartent avec une belle médaille d’argent. Pourtant, le début du match ne laissait en rien présager ce scénario.

La France en toute domination pour étouffer la Norvège

Le début du match était digne d’une grande finale. Les deux équipes se répondaient coup sur coup et aucune d’elles ne semblait pouvoir prendre l’ascendant sur l’adversaire. Jusqu’à la 17ème minute. La France a accéléré, inscrivant un 5-0 (12-7, 25′). Les tricolores s’appuyaient sur une nouvelle démonstration défensive pour étouffer la mobilité des arrières norvégiennes créatives, comme Nora Mørk et Stine Bredal Oftedal. De l’autre coté du terrain, tout réussissait aux coéquipières de Grace Zaadi alors que l’attaque n’avait pas été le point fort français, jusqu’à présent. Des Pivots aux Ailières, en passant par les Arrières, le secteur offensif semblait inaltérable. A la 27ème minute, le collectif de Olivier Krumbholz comptabilisait 11 buteuses différentes. Et, Pauletta Foppa poursuivait son festival en obtenant des jets de 7m avec sa mobilité dans la surface norvégienne (15-9, 27′). Possession de balles, gestion d’infériorités numériques, tout leur réussissait.

Malheureusement, des erreurs de changements, une mauvaise action sur double infériorité norvégienne et un manque de compréhension avec la table de marque vinrent gâcher la dynamique positive des Françaises. Elles retombaient dans leur travers et laissaient filer un écart de 6 buts. Malin Aune, Nora Mørk et Henny Reistad permettaient à la Norvège de partir au vestiaire avec un plus petit écart. Ce qui n’était pas sans rappeler le scénario de la 1/2 finale, face au Danemark. Mauvais présage ? (16-12, 30′).

Une équipe de France méconnaissable

La Norvège est assez connue pour ses retours de vestiaire fulgurants et ce match n’a pas dérogé à la règle. Héroïques face aux Pays-Bas, virtuoses en 1/2 finale, Stine Oftedal et les siennes ont répété le schéma devant des Françaises complètement impuissantes en seconde période. Les Norvégiennes sont revenues sur le terrain avec un visage très différent pour réfréner les Championnes Olympiques. De 6 buts de retard à la 27ème minutes, les Scandinaves ont réussi à relancer la partie en à peine 5 minutes (17-17, 35′).

Le début de seconde période s’annonçait compliqué pour la France. Cette dernière enchainait les précipitations et les joueuses étaient de moins en moins impactantes sur la ligne des 9m. Durant l’acte précédent, les partenaires de Méline Nocandy avaient pourtant trouvé la recette pour se détacher de leurs adversaires. Cette fois-ci, elles s’enfonçaient dans le rythme de la Norvège pour ne plus repasser devant. Perdues mentalement et physiquement, les Bleues étaient dépassées par la vélocité norvégienne. Habituel point fort, la défense n’était plus souveraine. Les arrières nordiques pouvaient débuter leur festival devant un bloc moins agressif, à commencer par la jeune Henny Reistad (6/9).

Silje Solberg infaillible


La puissance scandinave provoquait des pertes de balles françaises. Les Bleues subissaient chaque montée sur grand espace. Quand les Championnes d’Europe convertissaient leurs contre-attaques, les Françaises manquaient de lucidité pour être suffisamment efficaces sur les leurs. Il fallait également faire face à une Silje Solberg impériale. A la fin de la rencontre, la gardienne de Gyor comptabilisait 12 parades dont 11 sur la seule seconde période. Après avoir sauvé la Norvège de l’élimination avant les 1/4 de finale, elle anéantissait tous les espoirs français. Ainsi, les Championnes Olympiques ne parvinrent à inscrire que 6 buts en 30 minutes.

Au coup de sifflet final, la fin de première période galvaudée fut finalement regrettable face à une Norvège expérimentée. Celle-ci devient la première nation féminine à remporter un 4ème titre mondial. A l’exception de la Suède, aucune équipe n’a su inquiéter ce qui semble être la meilleure équipe du monde. Néanmoins, la France construit une nouvelle dynastie et le réservoir tricolore laisse présager de jours heureux. Si la déception peut se comprendre, chercher trois finales en un an reste un exploit majeur. (22-29, 30′)

Crédit photo : IHF

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